Une fois le passeport tamponne de chaque cote, je discute avec les gens qui passent en voiture, pas de bus pour Esquel avant au moins une heure. Je trouve rapidement deux jeunes vacanciers argentins sympas pour m'emmener jusqu'a Trevellin. Une heure de route dans une campagne qui commence a etre franchement aride, c'est completement fou le contraste avec la pluie du matin a Chaiten, les Andes drainent vraiment toute l'eau pour ne rien laisser du cote argentin. On arrive a Trevellin, il me reste 25 km a faire, mais pas de soucis il y a des bus toutes les demi heures. Je pars me ballader 10 minutes avant le prochain et reviens pour le voir me passer devant le nez. Tant pis, je refais du stop et me fais prendre par... un policier. Il rentre chez lui a Esquel et avait une place libre. Pas gene, il roulait a 120km/h et passait les doubles lignes continues... Arrive a Esquel, je pars pour l'auberge de jeunesse la moins cher et y passe une soiree tranquille en compagnie de quelques Francais.
Soiree a Esquel, petite ville tranquille. Sacre changement de climat avec Chaiten, pourtant a moins de 100km d'ici!
Le jour suivant, je me prepare a aller pecher quelques jours dans le parc voisin de los Alerces. Je tente de prendre un bus en debut d'apres midi, on m'en avait annonce deux a l'office de tourisme. Mais une fois au terminal, on me dit qu'il n'y a rien avant le lendemain. Je retraverse la ville dans l'autre sens et fais du stop. Un peu d'attente et je fais le trajet en deux fois, la seconde avec quelqu'un qui travaille sur une ecole de plongee dans le parc. A l'entree, ils le laissent rentrer sans payer, et moi non plus, pas mal j'economise le bus et l'entree du parc (de l'ordre de 10 euros, les entrees de parc sont cheres en Argentine pour les etrangers...). Ensuite je me ballade un peu vers le lac Futelaufquen, quelques peintures rupestres et des jolis paysages. Mais le moral est franchement bas, un peu dur de reprendre le voyage tout seul. Je tente vaguement d'atteindre des rivieres a pecher quelques 20 km plus loin en stop, mais il n'y a quasiment pas de voitures et je me resigne a camper dans le coin. Je tente a peine de pecher, mais rien ne mord, je repars pour un camping gratuit indique sur la carte mais il est en fait payant m'apprennent trois argentins locaux venus se detendre ici pour la soiree. Je discute un peu avec eux et repars en arriere pour le camping gratuit ou je passe une nuit tranquille.
Une vraie quincaillerie a l'ancienne qui vend de tout...
Esquel et ses environs
Quelques peintures rupestres sous un surplomb rocheux
Quelques lys des andes, il en pousse pas mal par ici
Le lac Futelaufquen
Le jour suivant, je compte repartir en stop. Quasiment aucune voiture ne passe pendant mon petit dejeuner, tant pis je pars prendre le bus. J'aurai celui d'avant croise sur la route, et apres de jolis paysages j'arrive au rio Arrayanes qu'on me dit poissonneux. Je commence un sentier le long de la riviere. Premiere truite, jolie s'en va au passage d'un bateau juste quand je suis pret a la pecher. La deuxieme, plus belle encore est tres bien eduquee et refuse tout, a me rendre fou. La troisieme fini par prendre une mouche qui derive, et je casse net au ferrage, j'aurais du verifier le noeud... Apres je galere, beaucoup d'arbres empechent de lancer a la mouche, les eaux sont profondes et cristallines avec un effet loupe comme je n'ai jamais vu. On a toujours l'impression que c'est moins profond a peine plus loin mais le pas suivant mene a faire monter l'eau plus en haut encore par rapport au pantalon de peche, jusqu'a prendre l'eau. En plus les quelques poissons apercus savent tres bien ce que c'est qu'un pecheur et une mouche artificielle et s'en vont bien rapidement aux premier lancer. Decourage, je continue le sentier jusqu'a un vieil alerce de 800 ans. C'est une espece de conifere ressemblant un peu au cypres (tres present dans les forets seches a l'Est du parc), et pouvant atteindre des ages plus que venerables. Il est possible ici d'aller en voir un de plus de 50m de haut et 2600 ans en bateau, mais moyennant une bonne somme d'argent. Au retour, je passe par un camping et discute avec un pecheur, lui aussi galere par ici, il faut un bateau (sauf pour la Laguna Verde apprendrai je quelque jours plus tard, mais bien loin de la). Il part le lendemain et m'emmenera en stop s'il me voit. Je pars pecher plus haut, sans voir ou toucher un poisson. Ca n'aide pas le moral a remonter, je me force a regarder les paysages (magnifiques) de temps en temps pour l'empecher de sombrer completement. Je dors au bord de la riviere.
Meme lac, autre point de vue, dans le bus
Le Rio Arrayane
Vieil alerce de 800 ans
Fin de journee sur le Rio Arrayane
Tentative de peche sans plus de succes le lendemain matin C'est la fin de ma peche a los Alerces, je suis sur qu'elle peut etre tres bonne (gros poissons) avec un bon informateur, et surtout un bateau. Mais comme ca, pas terrible... Je pars pour faire du stop a l'heure annoncee par le pecheur du jour precedant. Le temps d'aller chercher de l'eau lui a peut etre donne le temps de passer, ou peut etre n'est il finalement pas parti, en tout cas je ne l'ai jamais vu passer. Une vieille dame et sa fille me prennent sur 30km jusqu'a Cholila au bout d'une demi heure. Jolis paysages au rendez vous, et elles sont gentilles. Elles me laissent a la sortie du village. J'attends une heure et demie, avance de 5 km avec des gens me disant qu'au pire un bus passera a 17h. J'attends 2h encore, quelqu'un arrive pour prendre un bus. Je lui parle, il y en a bien un, mais il part dans l'autre sens. Rien dans mon sens avant le lendemain midi. Le moral sombre completement... En plus il ne passe plus beaucoup de voitures. Apres une heure, me voyant y passer la nuit, je fais un signe de priere a un conducteur. Il passe, puis fait demi tour. Ouf! Il m'emmene jusqu'a la ville suivante, ou apres une heure je prends un bus pour El Bolson. Le temps d'une biere et d'un saucisson local (pas fabuleux, mais apres l'apres midi que je viens de passer, c'est tellement bon...) et je pars chercher un camping. Personne a l'entree mais un tract annonce de l'eau chaude 24h sur 24, c'est la seule chose dont j'ai besoin, surtout apres toute la poussiere levee par les voitures l'apres midi. La douche sera froide, je me couche un peu decu mais creve.
Des eaux cristallines comme je n'en ai jamais vu, qui ne me donneront malheureusement pas beaucoup de poisson
Le lago Rivadavia
Gaucho style, en attente d'une voiture
Et toujours des montagnes...
3h d'attente sur ce bout de route, un peu dur...
Je replie mon tarp le lendemain, et pars du camping. Toujours personne a l'accueil, et ce n'est pas mon genre de partir sans payer mais tant pis pour eux j'aurais fait un effort pour les trouver si eau chaude il y avait eu... Je passe une matinee tranquille dans la petite ville assez hippie, avec beaucoup d'artisannat. Rien de fou non plus, je pars pour Barriloche. Beaux paysages sur la route. Je prends un billet pour repartir le soir meme, demandant si je peux m'arreter au milieu et reprendre un autre bus le lendemain matin. L'employe est desagreable et pas tres clair, mais je comprends que oui. Ensuite ballade a Bariloche, la ville est beaucoup trop touristique, mais au moins le cadre est beau. Un trio de voyageurs en train de laver des parre brise a un feu rouge me proposent de boire une biere avec eux sur mon trajet de retour au terminal. J'accepte et passe un bon moment, ca fait du bien de parler un peu a des gens apres les derniers jours. Ensuite je prends le bus, il va jusqu'a Villa La Angostura puis emprunte la route des sept lacs (etonnamment bordee par autant de lacs), tout est tres joli. Je descends au milieu, il commence a faire bien nuit. Le temps de poser mon tard et de manger, je rencontre Mauricio et sa famille qui campent au meme endroit. Je me couche et il vient me proposer leur restes de nourriture. Trop tard, j'ai deja trop mange...
La montagne qui domine El Bolson (squelette de monstre prehistorique disent ils)
Le lago Nahuel Happy, a Bariloche
Le centre de Bariloche, authentique mais kitch
Matinee tranquille passee avec Mauricio et sa famille. On peche un peu dans la petite riviere qui passe au pied du camping. Je m'arrete apres une heure, les truites sont vraiment tres petites et je suis plus en train de les abimer qu'autre chose. Ensuite je pars pour attendre le bus et Mauricio me fait cadeau d'un livre. Un beau livre evangeliste, je repars avec un peu emmerde, un cadeau ca ne se refuse pas. Le bus arrive et je dois repayer (et pas moyen de se faire rembourser plus tard). Tant pis, mais le guichetier aurait pu etre plus clair et les autre plus cooperants. Belle route, et on arrive a San Martin. La ville est jolie, mais tres touristique et tellement proprette qu'on se sent plus en Californie qu'en Amerique Latine. C'est la preuve que cette derniere a pas mal de facettes. J'enchaine sur un bus pour Junin de los Andes, capitale argentine de la truite. Je recupere des infos et trouve un hospedage plutot degueu pour dormir (plus cher qu'annonce en plus) et me prepare pour partir a la peche le lendemain. Soiree dans la cuisine familiale avec tout le monde sauf la tenante (tres aimable) qui m'ignore et douche froide, tant pis je ne reviendrai pas. Au moins j'ai le dortoir a moi tout seul...
Mon tarp, pour ceux qui se demanderaient dans quoi je dors
Joli bout de riviere a Pitchi Traful
San Martin de los Andes
Je pars pour le Rio Malleo en bus le lendemain. Il me depose a un pont d'ou on peut bien voir le volcan lanin, un magnifique volcan de 3800m. Je profiterai de ses vues pendant tout mon temps dans le coin. De la je peux marcher pour entrer dans une communaute Mapuche. C'est une tribu d'Indiens du coin qui ont longtemps pose probleme au gouvernements du Chili et de l'Argentine, ils maintenant poses ici ou ils vivent de pastoralisme et en mode assez cow boy. Tres sympas du reste. Je paye l'entree (pas chere pour un parcours de peche ici...) et continue jusqu'a trouver un endroit prometteur. Je prends rapidement trois petites truites, puis plus rien toute l'apres midi. Je discute avec un Italien qui me dit qu'il refuse de payer un guide ou un bateau car lui veut meriter ses truites. J'aime bien sa philosophie. Je descends plus bas, et peche un peu le soir, reprends une paire de petites truites. Tente une belle veine d'eau mais rien. Je commence a mouliner pour repartir, la mouche traine dans l'eau et quand je me retourne, elle a apparemment ete pris par un poisson. Je ferre et il y a effectivement une belle au bout. 45 ou 50 cm, prise sans le faire expres, c'est du bol! Ensuite je remonte a un autre beau trou, deja occupe alors je profite du coucher de soleil sur le Lanin.
Le bus vient de me deposer, ca commence bien niveau paysages... Le Lanin au loin avec avant des restes de coulees en inversion de relief (d'apres ce que j'ai vu de plus pres)
Le rio Malleo. joli bout de riviere au milieu d'une campagne bien arride
Mapuche lifestyle, du moins de ce que j'en ai vu
Premiere belle truite
Et le bout de courant d'ou elle est sortie
Coucher de soleil
Le jour suivant, je prendrai beaucoup de poisson (10 ou 15 truites et des dizaines de ratees sur un petit streamer, une mouche qui imite un alevin mais que les truites semblent trop petites pour bien se piquer dessus), mais que des petites truites (30 cm et moins). Bonne peche parait il compte tenu des conditions (les eaux sont trop basses et chaudes, on est plus comme au mois de juillet en France qu'au mois d'aout). Je tente le soir un endroit ou me dit on en trainent des belles. Ca ne tarde pas, j'en pique une belle mais un probleme avec un connecteur de ligne fait qu'elle part avec 5m de ligne dans la gueule (dont une ligne plongeante, j'en ai pas beaucoup et une mouche qui a pique des dizaines de poissons). Decu pour elle est pour moi, je ne piquerai rien d'autre.
Rio Malleo toujours
Mouton de Mapuche, il etait accompagne d'un berger sympa
Pas grand chose le lendemain matin, deux petites truites prises en une matinee. Un peu moins l'impression d'etre dans une pisciculture au moins (impression confortee par les truites arc en ciel qui ont lourdement cette connotation a la maison, de toute facon ici les truites ne sont pas natives, elles ont ete introduites et leur presence et leur taille resulte plus d'une invasion ecologique maintenant finie que d'autre chose). Je repars avec un pecheur qui a fini lui aussi sa matinee, ca m'evite de marcher au bus et de l'attendre. Journee tranquille a Junin, je repars le soir pour pecher le Rio Chimehuin en demandant de descendre a un pont. On me dit qu'il faut que je descende au Quilquihue et que j'aurai un acces depuis la. Je suis le chemin indique et dois passer au dessus d'une barriere pour suivre le sentier. Je continue et arrive a un magnifique pool (l'un des plus beaux de la riviere parait il). Je mange et commence a pecher. Deux pecheur au dessus dont un qui prend beaucoup alors que moi je galere a prendre deux petites. Il redescend petit a petit vers moi et fini par en rater une belle sur un "merde!" retentissant. Je l'aborde en francais. C'est le proprietaire de la propriete par laquelle je suis passe (pas le droit de le faire me dit il, c'est "a lui"). Sympa, il me donne son truc, une immitation de trycoptere et peche aval plutot qu'amont pour la faire deriver a la fin, c'est la que prennent les truites. C'est presque la nuit, je ne prends pas grand chose d'autre tout de meme. Le moral remonte un peu, la riviere est grande et magnifique et ce type de rivieres a un effet soulageant fou sur moi...
Derniers apercus du Malleo
Le pool princess sur le Chimehuin
Le lendemain, mon alegresse de pecher dans le coin part vite quand je me rends compte que je suis en fait bloque la, c'est trop profond en amont pour traverser la riviere, et les barrieres coupent le chemin le long de la rive. Je repars alors pour le Quilquihue et passe tantot sur la rive, tantot dans l'eau pour eviter l'estancia au maximum (impossible de faire sans), passe juste devant un magnifique lodge, et apres une heure et demie de galere pour faire 2km, j'arrive au bout. C'est le probleme ici en fait. Les acces a l'eau sont bloques par des estancias possedees par des etrangers qui font payer des prix d'or pour pecher leurs parcours (c'est meme le cas sur des lacs en parc national!). Bien sur ils sont censes laisser une certaine distance entre la rive et leur barrieres, mais le temps, l'enfrichement et l'erosion s'occupent de bloquer l'acces au rives. Finalement, les locaux n'ont meme pas acces a leurs propres rivieres, et la peche est reservee aux touristes qui peuvent soit payer des estancias soit des guides et des bateaux pour acceder aux parcours. Ailleurs les endroits sont surpeches et les beaux poissons sont plus durs a prendre (pas impossible non plus, les gens pechent mal pour la plupart). Je prends un peu le soleil sur un banc de galets du Quilquihue et repars pour le pont initialement demande a la compagnie de bus, qui est bien present mais la route ne passe pas dessus. J'y arrive, on est toujours au milieu des estancias, mais au moins il y a un acces. Je tombe nez a nez avec un panneau m'interdisant de pecher la, dommage. En plus il y a plein de monde, je n'ai nulle part ou poser mon gros sac. J'hesite a pecher, discute avec les gens et finis par tomber sur Adrianna, dont le fils et le mari sont en train de pecher. Elle propose de garder mon sac, ok je vais pecher sans grande conviction (ils n'ont rien pris de beau depuis le matin). Rapidement, j'en prends une petite, puis une belle. Le moral remonte un peu. Puis son fils Gabriel et son mari Alfredo reviennent (il en a repris une tres belle et est tres content), et on part pecher ensemble, ca fait du bien de voir un peu de monde (les journees au bord de l'eau sont tres solitaires je dois avouer, d'autant plus que sans voiture, je suis oblige d'y rester la journee entiere, pas dans mes habitudes a la maison...). Rien de fulgurant, mais ils me nourrisent, me servent le mate et me remmenent a Junin. Tres sympas de leur part, et merci a eux! Je change d'hospedage et en trouve un bien tenu pour le meme prix, ou le mari et le fils de la tenante sont guides de peche, l'occasion de prendre quelques conseils...
Panoramique sur le Rio Chimehuin
Paysage proche de Junin
Une jolie de fin d'apres midi
Journee tranquille le lendemain, je peche a peine dans la ville le matin (une petite truite), me prepare a partir 3 ou 4 jours. Je prends le bus le soir jusqu'au Lago Paimun, au pied du Lanin (des vues du volcan magnifiques quasiment partout). Je trouve un camping pas cher et m'y installe. Rencontre deux familles sympas campant au meme endroit, et apprends que la peche est tres mauvaise de la rive en ce moment. Je tente quand meme mais rien. Soiree sympa avec l'une des familles.
Le Chimehuin a Junin
Pas de soucis, Junin se veut capitale nationale de la truite...
Le Lanin d'un peu plus pres
Coucher de soleil sur le lago Paimun
Le lendemain, je tente de pecher, et rien a part un petit saumon de fontaine (au moins j'aime beaucoup ce poisson, j'en etais content). Je fais deux heures de rando pour aller au bout du lac ou se jette son principal affluent le Rio Paimun. Pas de chance dans la riviere, dure a pecher car etroite et emboisee (en plus j'ai pas le bon materiel). Je tente rapidement son delta et prends un beau saumon de fontaine de 45 ou 50 cm. Il faut que je retourne au campement, a une demi heure, tant pis. Magnifique coucher de soleil sur le Lanin.
Le Lanin au matin
Petit saumon de fontaine
Detail d'un paquet de gateaux, j'en ai achete pas mal mais etonnemment je me suis arrete quand j'ai vu qui les produit. Je suppose que ca doit etre une mission humanitaire, c'est les moins chers, ils sont bons et enrichis a l'avoine et au soja. Je les ais trouves quelque peu addictifs ceci dit, ils ont du oublier que l'enfer guette les trafficants de drogue...
Des sacres morceux de cypres
Le Lanin toujours
Le meme, avec le lac Paimun
Joli saumon de fontaine
Lumieres de crepuscule sur le Lanin
Ami d'un soir, il a gele les deux nuits que j'ai passe au bord du lac Paimun. Heureusement, mon sac de couchage n'est pas trop mauvais
Je tente la plage du camping en vain, alors je retourne au delta du Paimun. Les truites sont actives, mais refusent mais mouches seches et mes nymphes pendant une heure, de quoi rendre fou. Je mange et retente, en montant en amont du site ou ca gobe le plus. Je constate que ce n'est en fait pas une truite mais une dizaine de belles qui sont alignees la a s'alimenter. Tentative encore en seche et en nymphe, mais rien n'y fait. Je mets un streamer, et rate quelques lancers plus tard un beau saumon de fontaine. La moitie des autre s'en vont, je continue et prends rapidement une belle truite arc en ciel de 55cm. Apres plus rien, et dans les 2 minutes le vent se leve. Je repars, au pas de course il faut que je sois au bus et j'ai une demi heure de moins que ce que j'avais calcule. Je le prends sans soucis, et repars tout de meme satisfait de ma peche sur le Paimun. Je prefere peu de poissons gros que beaucoup de petits. Retour a l'auberge de jeunesse, ou je rencontre quelques gens sympas dont Pierre, un pecheur professionnel sympa de Nantes.
Lever de soleil sur la rive du lac
Belle arc en ciel du lac paimun, la plus belle de mon sejour
Lever tot pour mon dernier jour de peche. Je pars sur le Chimehuin, meme parcours que la derniere fois. Rien pendant deux heures en nymphe (des immitations de larves aquatiques). Je rate ensuite une belle truite (decrochee apres un moment de combat, degoute...) puis une petite, puis pic un poisson extremement puissant qui sera 10m plus loin la seconde suivante et cassera toute ma ligne du meme coup. Ca me rend fou, mais je continue de ne faire que rater poisson sur poisson jusqu'en milieu d'apres midi (mouche trop petite). Je finis par desesperer et pose une seche, plus propice au petits poissons, mais c'est mieux que rien. J'en prends vite quelques unes, dont deux belles a 5 minutes d'intervalle. Ensuite des petites en seche et en nymphe. A 17h, je voudrais bien encore pecher mais je n'en peux plus du soleil qui tape sans relache. Je pars sur une derniere petite truite (fario) qui se pique quand je rembobine ma ligne pour partir. La journee a ete bonne, il faut bien l'avouer. En reste tout de meme une bonne insolation, qui laissera place une gastro pendant 6 jours (l'eau des rivieres patagoniennes n'est peut etre pas si potable que ca...). Je repars a l'hospedaje et y passe une soiree tranquille.
Le Rio Chimehuin
Dernieres jolies argentines pour moi
Environs du Rio Chimehuin
Lever a 6h pour prendre un bus pour le Chili. Trajet sans encombres avec des vues magnifiques sur le Lanin (surtout au lever de soleil). Passage de la frontiere au pied du volcan, deja la tete dans les nuages, on repasse au Chili.
Lever de soleil sur le volcan Lanin
Poste de frontiere avec le Chili
Petit bilan sur la peche en Argentine. Pour commencer, fevrier n'est pas un bon mois, preferer decembre ou avril. Ensuite, c'est de la peche pour "riche", le permis pour les etrangers est cher (80 euros) les rivieres sont difficiles d'acces et necessitent souvent d'y aller en bateau (pas toujours la faute au proprietaires riverains cela dit). Les lacs et leurs tributaires ont des tres beaux poissons, mais sinon ils sont plutot rares et les rivieres sont peuplees de petites truites (c'est divertissant, mais on s'en lasse). C'est sur que c'est meilleur que la majorite des parcours en France, mais je ne suis pas convaincu que je reviendrai dans le coin expres pour ca. Par contre, combine a la visite des autres attractions du pays, ca vaut le coup de s'y arreter. Voila, en esperant ne pas avoir fait un article trop chiant pour les non pecheurs, qui sont largement majoritaires dans ceux qui me lisent...