Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 03:34

Retour au Chili. Petite peur a la frontiere, quand les douaniers decident de passer mon sac au crible fin, fouillent tout et commencent a regarder mes mouches de peche de pres. Normalement, on ne peut pas faire rentrer de produits d'origine animale dans le pays (du moins pas non industriels) et mes mouches sont faites de plumes. Heureusement, il les remet dans le sac sans pinailler... Ensuite la route descend tres fort, pour continuer vers Santiago avec des paysages de plus en plus verts jusqu'a arriver au smog de la capitale. Je retrouve Felipe et c'est reparti pour du temps tranquille (merci a lui encore une fois!).

Marc 016

La redescente cote Chilien, c'est raide! (et il vaut mieux payer une bonne compagnie de bus, il y a des accidents sans arrets a cause de freins mal entretenus)

Marc 017

Les paysages sont de plus en plus verts au fur et a mesure qu'on approche du Pacifique

 

J'en profiterai pour voir le musee d'art precolombien de Santiago, une belle synthese de l'art indigene americain du Mexique jusqu'au Chili. Des ballades dans la ville, que je trouve plutot agreable avec en plus quand le smog baisse un peu des vues sur des montagnes hautes et enneigees au loin. Rachat de chaussures de rando, j'ai laissees les miennes plus aptes a la rando (plus etanches) a Simon pour qu'il les donne a quelqu'un de la rue qui en aurait besoin. Des sorties dans des bars typiques, avec des Chiliens qui ne tiennent meme plus debout. Un peu de jongle avec des diabolistes forts bons mais faisant passer la discipline pour quelque chose pour preadolescents tant ils etaient jeunes, et un spectacle de clown bien sympa pour sauver une journee qui parraissait morte. Visite de Valparaiso, ville portuaire bien jolie aux maisons colorees et Vina del Mar, une station balneaire la jouxtant qui m'a moins plu, et ou j'ai passe une nuit courte et froide (un cheich n'est pas un sac de couchage) dans un parc. Et puis repos, beaucoup. Et puis le depart pour l'aeroport, un 21 mars, direction l'Asie...

Marc 018

Santiago, avec des montagnes enneigees au loin (derriere les immeubles hauts)

Marc 019

Santiago, ses parcs, ses gratte ciels et ses montagnes

Marc 021

Lotissements (a l'americaine mais avec des plus petites maisons) et montagnes sur la route entre Santiago et Valparaiso. Des paysages assez semblables a la Californie, il faut dire qu'ils partagent le climat mediterraneen...

Marc 023

Le port de Valparaiso

Marc 025

L'hotel de ville de Valpo

Marc 026

Marc 027

Pas mal de fresques sur les immeubles dans le bas de la ville, j'aime plutot bien...

Marc 028

Funiculaires a l'ancienne pour monter en haut des collines

Marc 029

La vue depuis le haut, des grues impressionnantes qui jouent avec les containers comme de rien

Marc 052

Les fameuses maisons colorees de Valpo

Marc 053

Vue d'une ballade a Valpo, interrompue par quelqu'un me faisant signe de faire demi tour, certaines rues sont mal famees...

Marc 031

Vina del Mar

Marc 055

Une des statues de l'ile de paques a Vina, comme quoi on n'est pas les seuls a exporter les objets archeologiques. Au moins le musee etait interessant...

Marc 032

Coucher de soleil a Vina

Marc 033

La plus vielle eglise de Santiago, du 17e siecle

Marc 034

Session jongle a Santiago

Partager cet article
Repost0
29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 03:16

Apres avoir passe la frontiere, on repart en bus, et on arrive a Mendoza (au niveau de Santiago, mais de l'autre cote de la frontiere) avant 5h du matin, j'ai dormi 2h30... Un ami de Simon, Cesar nous retrouve, et on prend le petit dej ensemble pour finir par dormir dans une chambre dans l'hotel qu'il gere. Ensuite on rentre chez Simon ou on est bien accueilli par les pretres jesuites avec lesquels il travaille. Merci a eux pour le tres bon acceuil!

Marc 001

Poste de douane dans la montagne (sous terrain en apparence)

Marc 007

Le patio sur lequel donnait ma chambre chez les jesuites, plutot sympa...

Les six jours suivants seront tres tranquilles (repos, avec meme un lit et une chambre personnelle, luxe que je n'avais quasiment pas connu depuis deux mois), je regarderai un peu le travail de Simon et des jesuites dans l'aide des pauvres, avec entre autre une ecole dans un quartier pauvre tres interessante, elle tourne avec tres peu d'argent et avec une pedagogie responsabilisant beaucoup les enfants. La reussite est la, et c'est vraiment bon de voir un endroit ou l'aide aide vraiment les gens a sortir de leur condition. A part ca, j'ai visite des vignobles (Mendoza est la principale region productrice de vin en Argentine, avec le Malbec, cepage tres repute), et bu du tres bon pinard. Des ballades dans la ville de Mendoza, tres agreable avec de larges rues et des places pour faire face aux seismes (un seisme a rase la ville il y a pas loin de 150 ans, et ils ont reconstruit pour laisser les gravats tomber dans les rues et des places pour evacuer les personnes). Des parcs aussi bien verts, irrigues avec une sorte de corps d'ingenieur (sinon pas grand chose ne pousse par la bas). Une meteo bizarre avec des averses debut mars dans un climat semi desertique, rarement vu apparemment (sans doute le rechauffement climatique et le phenomene la nina sont a blamer). Une sortie en boite de nuit, qui me confirme que je n'aime pas ces endroits avec experience argentine jusqu'au bout en rentrant a 7h du matin, en voyant des vrais cons se battre a la sortie et en ayant un vrai mec bourre qui nous ramene meme si quelqu'un d'autre a propose de conduire. Et puis surtout, j'ai pris beaucoup de temps pour reflechir a la suite du voyage, la Chine etant bloquee, le Japon me tentait jusqu'aux problemes de Fukushima, idem pour la Coree du Sud, j'ai fini par choisir le Nepal.

Marc 002

Marc 003

Vignobles de Malbec vers Mendoza, les pieds sont immenses. Ici, il faut irriguer, du coup le vin est tres constant d'une annee a l'autre, avec tres peu de difference entre les millezimes.

Marc 051

Trapiche, la plus grande bodega de vin d'Argentine

Marc 008

Fontaine sur la place principale de Mendoza

Marc 006

Coucher de soleil sur la ville et la precordilliere depuis l'immeuble le plus haut de Mendoza

Je finis par partir 6 jours plus tard au petit matin, on voit bien la precordillere, je me dis que le temps sera bon et monte dans le bus. Cinq minutes plus tard, ca commencait a se couvrir, un bon coup de flip mais finalement les montagnes seront bien decouvertes plus a l'Ouest et je pourrai voir l'Aconcagua (sommet des Andes a 6960m) l'espace d'un instant. Ensuite encore un poste de frontiere, et on repasse au Chili.

Marc 011

Depart pour le Chili au petit matin

Marc 012

On evolue dans des belles montagnes, tres arides (avec une place a l'avant du bus pour en profiter a fond!)

Marc 013

L'entree de Puente del Inca, ou il y a un pont sur lequel coule une source petrifiante, il en est couvert de calcaire. Assez impressionnant, mais j'ai pas pu prendre de photo. Ce pont marque la limite sud de l'empire Inca, dont il me reste quasiment tout a decouvrir lors d'un prochain voyage...

Marc 014

L'Aconcagua

Marc 015

On repasse au Chili, pour la derniere fois au milieu d'un beau decor montagneux

Partager cet article
Repost0
16 mars 2011 3 16 /03 /mars /2011 00:32

Je continue au Chili. La foret d'araucarias presente a la frontier laisse place a des forets pluviales, tres jolies. D'ailleurs il commence a pleuvoir. On passe par Pucon, puis arrivee a Villarrica, deux villes au pied du volcan Villarrica (ou parait il on peut voir de la lave, tout en haut dans le cratere). J'enchaine quasiment directement sur Coñaripe, et la vais m'informer sur ou trouver mon objectif, des termes ou un ami de mon frere travaille. Je n'ai pas reussi a le joindre depuis l'Argentine, mais il est normalement toujours present sur les thermes en journee. Echec! on l'appelle depuis l'office du tourisme et il me dit etre a Villarrica et quil ne rentrera peut etre meme pas le soir. Je suis malade, le temps est pourri, alors je tue l'apres midi sur internet. La meteo s'eclaircit en fin d'apres midi, je pars decouvrir le village, franchement calme et agreable avec d'un cote un lac, de l'autre le volcan qui commence a etre visible. Je le rappelle, on se retrouve. Il ne peut pas m'heberger, sa maison est deja pleine, par contre on peut grimper ensemble le surlendemain et je peux monter en haut du volcan le jour suivant. Je repars pour Pucon (une heure et demie de route), puis pars jusqu'a l'entree du parc un peu en stop et beaucoup a pied. J'arrive a un camping trop cher, alors je pars 300m plus loin dormir dans les bois.
Lever avec le soleil, je rentre dans le parc, ou on me refuse l'ascencion au volcan, je n'ai pas de crampons ou de casque (apparemment ca se fait sans problemes en baskets, mais ils controlent...). Un peu decu, je remonte jusqu'au point de depart en stop, un guide me dit qu'il n'y a de toute facon pas de lave en haut en ce moment. Pas tres grave dans ce cas. Je fais un debut de rando dans les coulees de lave avec un americain interessant. Il a voyage pas mal, et puis aussi fait deux sentiers qui vont du Mexique au Canada, 5 mois chacun... Ensuite je redescends avec une famille argentine, on tente des grottes volcaniques (des tunnels"creuses" par le passage de la lave si je ne m'abuse), mais avec plus de 20 euros d'entree, on rebrousse chemin. Je decouvre Pucon, station balneaire au bord du lac et au pied du volcan digne de n'importe quel pays du nord. Au moins la rentree des classes a eu lieu, c'est relativement vide. J'appelle Nico, le cousin d'un ami de mon frere, esperant trouver du logement a Santiago. Il est a Pucon aussi, on se retrouve et passons une apres midi tranquille sur la plage. Ils s'en vont chez son cousin, me donnant l'idee d'y aller aussi. Je decide finalement de le faire, 5 mois que je n'ai pas grimpe, les compagnons ont un gros niveau et en plus je suis malade, j'ai peur de perdre mon week end. J'annule mon billet pour Santiago le dimanche (c'est jeudi) et en prends un remontant a mi chemin le lendemain. Je pars au bout de la plage pour dormir. Des jeunes viennent camper a cote un peu tard, je mets les bouchons d'oreille. Quelqu'un me reveille plus tard encore, c'est un des jeunes, franchement emeche qui veut que je partage une choripan avec eux (une saucisse dans du pain). J'accepte et passe un moment sympa avec quelques barroudeurs locaux, mais les conversations ne sont pas tres interessantes vu leur etat. Je repars me coucher quand d'autres arrivent pour se joindre a eux.


155 1305

Panoramique sur les environs du volcan Villarrica

155 1306

Des amaryllidacees sur le flanc du volcan

155 1311

Les coulees sur les flancs du volcan

155 1313

Le volcan et son panache

155 1314

Pucon

 

Le soleil me reveille, mon ventre aussi. Toujours malade, je pensais pourtant aller mieux le jour avant. Les jeunes ne sont toujours pas couches, on discute un peu et je repars pour le terminal. Trajet en bus tranquille, c'est plus plat et plus sec au fur et a mesure qu'on va vers le nord. On commence a vraiment arriver en climat mediterraneen. Arrivee a Chillan, ville connue pour sa sismicite et pas vraiment pour sa beaute, mais je suis ravi car pour la premiere fois depuis deux mois je retrouve les crepis colores craqueles, les tas de graviers dans les rues et tout ce qui donne un sentiment d'Amerique latine. Je demande ou prendre le bus pour Pinto ou habite Jose Thomas, un ami de mon frere (c'est pour son marriage que ce dernier est venu faire un tour dans le coin). Il faut aller au centre ville, loin, mais quelqu'un me propose de me deposer, ce quil fait tres gentiment. Ensuite un bus et j'arrive sans encombre et trouve Jose Thomas, sa femme Elise (une Francaise) et toute la famille qui m'ont tres bien accueilli. C'est un bonheur de vivre avec des gens a nouveau, et l'experience ne m'etait en plus pas encore arrivee au Chili. On passera deux jours et demi tranquilles a aller voir des jolis bouts de riviere et juste a se poser, ca ne fait pas de mal. Petit passage chez une dame qui nous a accueilli de maniere folle, servant le repas a toute la famille dont elle ne connait quasiment personne (et repond au remerciements par non, merci a toi!), des recits du tremblement de terre de l'an dernier aussi. Je repars le dimanche soir pour pouvoir faire mon visa Chinois a la premiere heure a Santiago le lendemain matin.
155 1318

La maison de la famille de Jose Thomas

 

Arrivee a Santiago a 7h30 du matin, je prends le metro, trouve l'ambassade de Chine, prends un petit dejeuner, y retourne faire la queue (il n'y a personne avant 5 minutes avant l'ouverture). Je passe en premier, pour apprendre qu'il n'y a rien a faire, je ne peux pas obtenir mon visa ici, quelque soit mon passeport, je ne suis pas resident dans le pays. Il me faut rentrer chez moi si je veux pouvoir le faire. Un peu dur en tour du monde... Tant pis, je commence a reflechir aux autres options, Hong Kong ou je pourrai peut etre obtenir un visa, le Japon, la Coree du Sud? Je finirai par me rendre compte que je peux quand meme passer 48h a Shanghai sans visa et que je peux ne pas annuler mon billet d'avion (plus facile pour les paperasses) et a l'heure ou j'ecris ces lignes, compte tenu d'un possible nuage radioactif au Japon et en Coree, j'ai pris un billet pour Kathmandou. Je decouvrirai ensuite la ville de Santiago, et puis retrouverai Felipe avec lequel Jose Thomas m'a mis en lien le jour avant. Soiree dans un bar ou les intellectuels se retrouvaient pendant la dictature, tres sympa, un peu style vieux bistro francais. Les jours suivants, on ira voir les marches de Santiago (tres grands), un peu la ville a velo et a pied, et puis un barbecue sur une colline toute une apres midi. Sympa de vivre au rythme des habitants d'ici. Ensuite je retrouverai Simon, un ami francais rencontre en Californie et puis on prendra un bus pour Mendoza en Argentine. On passe une frontiere sousterraine a 1h du matin, de retour en Argentine...

155 1319

Dans les beaux quartiers de Santiago

155 1322

En montant la colline Santa Lucia, un promontoir avec une jolie vue au milieu de la ville

155 1323

La vue depuis le haut

155 1326

Un enorme drapeau au centre de Santiago, impressionnant de le voir bouger avec le vent

155 1327

Le palacio de la moneda, le palais presidentiel chilien

155 1328

Barbecue avec Felipe et Sammy, merci pour l'accueil!

155 1331

Vue sur Santiago


Partager cet article
Repost0
15 mars 2011 2 15 /03 /mars /2011 15:33

Une fois le passeport tamponne de chaque cote, je discute avec les gens qui passent en voiture, pas de bus pour Esquel avant au moins une heure. Je trouve rapidement deux jeunes vacanciers argentins sympas pour m'emmener jusqu'a Trevellin. Une heure de route dans une campagne qui commence a etre franchement aride, c'est completement fou le contraste avec la pluie du matin a Chaiten, les Andes drainent vraiment toute l'eau pour ne rien laisser du cote argentin. On arrive a Trevellin, il me reste 25 km a faire, mais pas de soucis il y a des bus toutes les demi heures. Je pars me ballader 10 minutes avant le prochain et reviens pour le voir me passer devant le nez. Tant pis, je refais du stop et me fais prendre par... un policier. Il rentre chez lui a Esquel et avait une place libre. Pas gene, il roulait a 120km/h et passait les doubles lignes continues... Arrive a Esquel, je pars pour l'auberge de jeunesse la moins cher et y passe une soiree tranquille en compagnie de quelques Francais.

155 1086

Soiree a Esquel, petite ville tranquille. Sacre changement de climat avec Chaiten, pourtant a moins de 100km d'ici!

Le jour suivant, je me prepare a aller pecher quelques jours dans le parc voisin de los Alerces. Je tente de prendre un bus en debut d'apres midi, on m'en avait annonce deux a l'office de tourisme. Mais une fois au terminal, on me dit qu'il n'y a rien avant le lendemain. Je retraverse la ville dans l'autre sens et fais du stop. Un peu d'attente et je fais le trajet en deux fois, la seconde avec quelqu'un qui travaille sur une ecole de plongee dans le parc. A l'entree, ils le laissent rentrer sans payer, et moi non plus, pas mal j'economise le bus et l'entree du parc (de l'ordre de 10 euros, les entrees de parc sont cheres en Argentine pour les etrangers...). Ensuite je me ballade un peu vers le lac Futelaufquen, quelques peintures rupestres et des jolis paysages. Mais le moral est franchement bas, un peu dur de reprendre le voyage tout seul. Je tente vaguement d'atteindre des rivieres a pecher quelques 20 km plus loin en stop, mais il n'y a quasiment pas de voitures et je me resigne a camper dans le coin. Je tente a peine de pecher, mais rien ne mord, je repars pour un camping gratuit indique sur la carte mais il est en fait payant m'apprennent trois argentins locaux venus se detendre ici pour la soiree. Je discute un peu avec eux et repars en arriere pour le camping gratuit ou je passe une nuit tranquille.

155 1087

Une vraie quincaillerie a l'ancienne qui vend de tout...

155 1090

Esquel et ses environs

155 1093

Quelques peintures rupestres sous un surplomb rocheux

155 1095

Quelques lys des andes, il en pousse pas mal par ici

155 1097

Le lac Futelaufquen

 

Le jour suivant, je compte repartir en stop. Quasiment aucune voiture ne passe pendant mon petit dejeuner, tant pis je pars prendre le bus. J'aurai celui d'avant croise sur la route, et apres de jolis paysages j'arrive au rio Arrayanes qu'on me dit poissonneux. Je commence un sentier le long de la riviere. Premiere truite, jolie s'en va au passage d'un bateau juste quand je suis pret a la pecher. La deuxieme, plus belle encore est tres bien eduquee et refuse tout, a me rendre fou. La troisieme fini par prendre une mouche qui derive, et je casse net au ferrage, j'aurais du verifier le noeud... Apres je galere, beaucoup d'arbres empechent de lancer a la mouche, les eaux sont profondes et cristallines avec un effet loupe comme je n'ai jamais vu. On a toujours l'impression que c'est moins profond a peine plus loin mais le pas suivant mene a faire monter l'eau plus en haut encore par rapport au pantalon de peche, jusqu'a prendre l'eau. En plus les quelques poissons apercus savent tres bien ce que c'est qu'un pecheur et une mouche artificielle et s'en vont bien rapidement aux premier lancer. Decourage, je continue le sentier jusqu'a un vieil alerce de 800 ans. C'est une espece de conifere ressemblant un peu au cypres (tres present dans les forets seches a l'Est du parc), et pouvant atteindre des ages plus que venerables. Il est possible ici d'aller en voir un de plus de 50m de haut et 2600 ans en bateau, mais moyennant une bonne somme d'argent. Au retour, je passe par un camping et discute avec un pecheur, lui aussi galere par ici, il faut un bateau (sauf pour la Laguna Verde apprendrai je quelque jours plus tard, mais bien loin de la). Il part le lendemain et m'emmenera en stop s'il me voit. Je pars pecher plus haut, sans voir ou toucher un poisson. Ca n'aide pas le moral a remonter, je me force a regarder les paysages (magnifiques) de temps en temps pour l'empecher de sombrer completement. Je dors au bord de la riviere.

155 1100

Meme lac, autre point de vue, dans le bus

155 1102

Le Rio Arrayane

155 1103

Vieil alerce de 800 ans

155 1109

155 1111

Fin de journee sur le Rio Arrayane

 

Tentative de peche sans plus de succes le lendemain matin C'est la fin de ma peche a los Alerces, je suis sur qu'elle peut etre tres bonne (gros poissons) avec un bon informateur, et surtout un bateau. Mais comme ca, pas terrible... Je pars pour faire du stop a l'heure annoncee par le pecheur du jour precedant. Le temps d'aller chercher de l'eau lui a peut etre donne le temps de passer, ou peut etre n'est il finalement pas parti, en tout cas je ne l'ai jamais vu passer. Une vieille dame et sa fille me prennent sur 30km jusqu'a Cholila au bout d'une demi heure. Jolis paysages au rendez vous, et elles sont gentilles. Elles me laissent a la sortie du village. J'attends une heure et demie, avance de 5 km avec des gens me disant qu'au pire un bus passera a 17h. J'attends 2h encore, quelqu'un arrive pour prendre un bus. Je lui parle, il y en a bien un, mais il part dans l'autre sens. Rien dans mon sens avant le lendemain midi. Le moral sombre completement... En plus il ne passe plus beaucoup de voitures. Apres une heure, me voyant y passer la nuit, je fais un signe de priere a un conducteur. Il passe, puis fait demi tour. Ouf! Il m'emmene jusqu'a la ville suivante, ou apres une heure je prends un bus pour El Bolson. Le temps d'une biere et d'un saucisson local (pas fabuleux, mais apres l'apres midi que je viens de passer, c'est tellement bon...) et je pars chercher un camping. Personne a l'entree mais un tract annonce de l'eau chaude 24h sur 24, c'est la seule chose dont j'ai besoin, surtout apres toute la poussiere levee par les voitures l'apres midi. La douche sera froide, je me couche un peu decu mais creve.

155 1113

Des eaux cristallines comme je n'en ai jamais vu, qui ne me donneront malheureusement pas beaucoup de poisson

155 1119

Le lago Rivadavia

155 1127

Gaucho style, en attente d'une voiture

155 1129

Et toujours des montagnes...

155 1130

3h d'attente sur ce bout de route, un peu dur...

 

Je replie mon tarp le lendemain, et pars du camping. Toujours personne a l'accueil, et ce n'est pas mon genre de partir sans payer  mais tant pis pour eux j'aurais fait un effort pour les trouver si eau chaude il y avait eu... Je passe une matinee tranquille dans la petite ville assez hippie, avec beaucoup d'artisannat. Rien de fou non plus, je pars pour Barriloche. Beaux paysages sur la route. Je prends un billet pour repartir le soir meme, demandant si je peux m'arreter au milieu et reprendre un autre bus le lendemain matin. L'employe est desagreable et pas tres clair, mais je comprends que oui. Ensuite ballade a Bariloche, la ville est beaucoup trop touristique, mais au moins le cadre est beau. Un trio de voyageurs en train de laver des parre brise a un feu rouge me proposent de boire une biere avec eux sur mon trajet de retour au terminal. J'accepte et passe un bon moment, ca fait du bien de parler un peu a des gens apres les derniers jours. Ensuite je prends le bus, il va jusqu'a Villa La Angostura puis emprunte la route des sept lacs (etonnamment bordee par autant de lacs), tout est tres joli. Je descends au milieu, il commence a faire bien nuit. Le temps de poser mon tard et de manger, je rencontre Mauricio et sa famille qui campent au meme endroit. Je me couche et il vient me proposer leur restes de nourriture. Trop tard, j'ai deja trop mange...

155 1133

La montagne qui domine El Bolson (squelette de monstre prehistorique disent ils)

155 1140

Le lago Nahuel Happy, a Bariloche

155 1142

Le centre de Bariloche, authentique mais kitch

 

Matinee tranquille passee avec Mauricio et sa famille. On peche un peu dans la petite riviere qui passe au pied du camping. Je m'arrete apres une heure, les truites sont vraiment tres petites et je suis plus en train de les abimer qu'autre chose. Ensuite je pars pour attendre le bus et Mauricio me fait cadeau d'un livre. Un beau livre evangeliste, je repars avec un peu emmerde, un cadeau ca ne se refuse pas. Le bus arrive et je dois repayer (et pas moyen de se faire rembourser plus tard). Tant pis, mais le guichetier aurait pu etre plus clair et les autre plus cooperants. Belle route, et on arrive a San Martin. La ville est jolie, mais tres touristique et tellement proprette qu'on se sent plus en Californie qu'en Amerique Latine. C'est la preuve que cette derniere a pas mal de facettes. J'enchaine sur un bus pour Junin de los Andes, capitale argentine de la truite. Je recupere des infos et trouve un hospedage plutot degueu pour dormir (plus cher qu'annonce en plus) et me prepare pour partir a la peche le lendemain. Soiree dans la cuisine familiale avec tout le monde sauf la tenante (tres aimable) qui m'ignore et douche froide, tant pis je ne reviendrai pas. Au moins j'ai le dortoir a moi tout seul...

155 1150

Mon tarp, pour ceux qui se demanderaient dans quoi je dors

155 1149

155 1151

Joli bout de riviere a Pitchi Traful

155 1154

San Martin de los Andes

 

Je pars pour le Rio Malleo en bus le lendemain. Il me depose a un pont d'ou on peut bien voir le volcan lanin, un magnifique volcan de 3800m. Je profiterai de ses vues pendant tout mon temps dans le coin. De la je peux marcher pour entrer dans une communaute Mapuche. C'est une tribu d'Indiens du coin qui ont longtemps pose probleme au gouvernements du Chili et de l'Argentine, ils maintenant poses ici ou ils vivent de pastoralisme et en mode assez cow boy. Tres sympas du reste. Je paye l'entree (pas chere pour un parcours de peche ici...) et continue jusqu'a trouver un endroit prometteur. Je prends rapidement trois petites truites, puis plus rien toute l'apres midi. Je discute avec un Italien qui me dit qu'il refuse de payer un guide ou un bateau car lui veut meriter ses truites. J'aime bien sa philosophie. Je descends plus bas, et peche un peu le soir, reprends une paire de petites truites. Tente une belle veine d'eau mais rien. Je commence a mouliner pour repartir, la mouche traine dans l'eau et quand je me retourne, elle a apparemment ete pris par un poisson. Je ferre et il y a effectivement une belle au bout. 45 ou 50 cm, prise sans le faire expres, c'est du bol! Ensuite je remonte a un autre beau trou, deja occupe alors je profite du coucher de soleil sur le Lanin.

155 1155

Le bus vient de me deposer, ca commence bien niveau paysages... Le Lanin au loin avec avant des restes de coulees en inversion de relief (d'apres ce que j'ai vu de plus pres)

155 1164

Le rio Malleo. joli bout de riviere au milieu d'une campagne bien arride

155 1169

Mapuche lifestyle, du moins de ce que j'en ai vu

155 1173

Premiere belle truite

155 1177

Et le bout de courant d'ou elle est sortie

155 1184

Coucher de soleil

 

Le jour suivant, je prendrai beaucoup de poisson (10 ou 15 truites et des dizaines de ratees sur un petit streamer, une mouche qui imite un alevin mais que les truites semblent trop petites pour bien se piquer dessus), mais que des petites truites (30 cm et moins). Bonne peche parait il compte tenu des conditions (les eaux sont trop basses et chaudes, on est plus comme au mois de juillet en France qu'au mois d'aout). Je tente le soir un endroit ou me dit on en trainent des belles. Ca ne tarde pas, j'en pique une belle mais un probleme avec un connecteur de ligne fait qu'elle part avec 5m de ligne dans la gueule (dont une ligne plongeante, j'en ai pas beaucoup et une mouche qui a pique des dizaines de poissons). Decu pour elle est pour moi, je ne piquerai rien d'autre.

155 1199

Rio Malleo toujours

155 1200

Mouton de Mapuche, il etait accompagne d'un berger sympa

 

Pas grand chose le lendemain matin, deux petites truites prises en une matinee. Un peu moins l'impression d'etre dans une pisciculture au moins (impression confortee par les truites arc en ciel qui ont lourdement cette connotation a la maison, de toute facon ici les truites ne sont pas natives, elles ont ete introduites et leur presence et leur taille resulte plus d'une invasion ecologique maintenant finie que d'autre chose). Je repars avec un pecheur qui a fini lui aussi sa matinee, ca m'evite de marcher au bus et de l'attendre. Journee tranquille a Junin, je repars le soir pour pecher le Rio Chimehuin en demandant de descendre a un pont. On me dit qu'il faut que je descende au Quilquihue et que j'aurai un acces depuis la. Je suis le chemin indique et dois passer au dessus d'une barriere pour suivre le sentier. Je continue et arrive a un magnifique pool (l'un des plus beaux de la riviere parait il). Je mange et commence a pecher. Deux pecheur au dessus dont un qui prend beaucoup alors que moi je galere a prendre deux petites. Il redescend petit a petit vers moi et fini par en rater une belle sur un "merde!" retentissant. Je l'aborde en francais. C'est le proprietaire de la propriete par laquelle je suis passe (pas le droit de le faire me dit il, c'est "a lui"). Sympa, il me donne son truc, une immitation de trycoptere et peche aval plutot qu'amont pour la faire deriver a la fin, c'est la que prennent les truites. C'est presque la nuit, je ne prends pas grand chose d'autre tout de meme. Le moral remonte un peu, la riviere est grande et magnifique et ce type de rivieres a un effet soulageant fou sur moi...

155 1210

Derniers apercus du Malleo

155 1216

155 1217

Le pool princess sur le Chimehuin

 

Le lendemain, mon alegresse de pecher dans le coin part vite quand je me rends compte que je suis en fait bloque la, c'est trop profond en amont pour traverser la riviere, et les barrieres coupent le chemin le long de la rive. Je repars alors pour le Quilquihue et passe tantot sur la rive, tantot dans l'eau pour eviter l'estancia au maximum (impossible de faire sans), passe juste devant un magnifique lodge, et apres une heure et demie de galere pour faire 2km, j'arrive au bout. C'est le probleme ici en fait. Les acces a l'eau sont bloques par des estancias possedees par des etrangers qui font payer des prix d'or pour pecher leurs parcours (c'est meme le cas sur des lacs en parc national!). Bien sur ils sont censes laisser une certaine distance entre la rive et leur barrieres, mais le temps, l'enfrichement et l'erosion s'occupent de bloquer l'acces au rives. Finalement, les locaux n'ont meme pas acces a leurs propres rivieres, et la peche est reservee aux touristes qui peuvent soit payer des estancias soit des guides et des bateaux pour acceder aux parcours. Ailleurs les endroits sont surpeches et les beaux poissons sont plus durs a prendre (pas impossible non plus, les gens pechent mal pour la plupart). Je prends un peu le soleil sur un banc de galets du Quilquihue et repars pour le pont initialement demande a la compagnie de bus, qui est bien present mais la route ne passe pas dessus. J'y arrive, on est toujours au milieu des estancias, mais au moins il y a un acces. Je tombe nez a nez avec un panneau m'interdisant de pecher la, dommage. En plus il y a plein de monde, je n'ai nulle part ou poser mon gros sac. J'hesite a pecher, discute avec les gens et finis par tomber sur Adrianna, dont le fils et le mari sont en train de pecher. Elle propose de garder mon sac, ok je vais pecher sans grande conviction (ils n'ont rien pris de beau depuis le matin). Rapidement, j'en prends une petite, puis une belle. Le moral remonte un peu. Puis son fils Gabriel et son mari Alfredo reviennent (il en a repris une tres belle et est tres content), et on part pecher ensemble, ca fait du bien de voir un peu de monde (les journees au bord de l'eau sont tres solitaires je dois avouer, d'autant plus que sans voiture, je suis oblige d'y rester la journee entiere, pas dans mes habitudes a la maison...). Rien de fulgurant, mais ils me nourrisent, me servent le mate et me remmenent a Junin. Tres sympas de leur part, et merci a eux! Je change d'hospedage et en trouve un bien tenu pour le meme prix, ou le mari et le fils de la tenante sont guides de peche, l'occasion de prendre quelques conseils...

155 1220

Panoramique sur le Rio Chimehuin

155 1223

Paysage proche de Junin

155 1226

Une jolie de fin d'apres midi

Journee tranquille le lendemain, je peche a peine dans la ville le matin (une petite truite), me prepare a partir 3 ou 4 jours. Je prends le bus le soir jusqu'au Lago Paimun, au pied du Lanin (des vues du volcan magnifiques quasiment partout). Je trouve un camping pas cher et m'y installe. Rencontre deux familles sympas campant au meme endroit, et apprends que la peche est tres mauvaise de la rive en ce moment. Je tente quand meme mais rien. Soiree sympa avec l'une des familles.

155 1230

Le Chimehuin a Junin

155 1234

Pas de soucis, Junin se veut capitale nationale de la truite...

155 1240

Le Lanin d'un peu plus pres

155 1241

Coucher de soleil sur le lago Paimun

 

Le lendemain, je tente de pecher, et rien a part un petit saumon de fontaine (au moins j'aime beaucoup ce poisson, j'en etais content). Je fais deux heures de rando pour aller au bout du lac ou se jette son principal affluent le Rio Paimun. Pas de chance dans la riviere, dure a pecher car etroite et emboisee (en plus j'ai pas le bon materiel). Je tente rapidement son delta et prends un beau saumon de fontaine de 45 ou 50 cm. Il faut que je retourne au campement, a une demi heure, tant pis. Magnifique coucher de soleil sur le Lanin.

155 1246

Le Lanin au matin

155 1248

Petit saumon de fontaine

155 1253

Detail d'un paquet de gateaux, j'en ai achete pas mal mais etonnemment je me suis arrete quand j'ai vu qui les produit. Je suppose que ca doit etre une mission humanitaire, c'est les moins chers, ils sont bons et enrichis a l'avoine et au soja. Je les ais trouves quelque peu addictifs ceci dit, ils ont du oublier que l'enfer guette les trafficants de drogue...

155 1258

Des sacres morceux de cypres

155 1260

Le Lanin toujours

 

155 1262

Le meme, avec le lac Paimun

155 1265

Joli saumon de fontaine

155 1270

Lumieres de crepuscule sur le Lanin

155 1272

Ami d'un soir, il a gele les deux nuits que j'ai passe au bord du lac Paimun. Heureusement, mon sac de couchage n'est pas trop mauvais

 

Je tente la plage du camping en vain, alors je retourne au delta du Paimun. Les truites sont actives, mais refusent mais mouches seches et mes nymphes pendant une heure, de quoi rendre fou. Je mange et retente, en montant en amont du site ou ca gobe le plus. Je constate que ce n'est en fait pas une truite mais une dizaine de belles qui sont alignees la a s'alimenter. Tentative encore en seche et en nymphe, mais rien n'y fait. Je mets un streamer, et rate quelques lancers plus tard un beau saumon de fontaine. La moitie des autre s'en vont, je continue et prends rapidement une belle truite arc en ciel de 55cm. Apres plus rien, et dans les 2 minutes le vent se leve. Je repars, au pas de course il faut que je sois au bus et j'ai une demi heure de moins que ce que j'avais calcule. Je le prends sans soucis, et repars tout de meme satisfait de ma peche sur le Paimun. Je prefere peu de poissons gros que beaucoup de petits. Retour a l'auberge de jeunesse, ou je rencontre quelques gens sympas dont Pierre, un pecheur professionnel sympa de Nantes.

155 1273

Lever de soleil sur la rive du lac

155 1278

Belle arc en ciel du lac paimun, la plus belle de mon sejour

 

Lever tot pour mon dernier jour de peche. Je pars sur le Chimehuin, meme parcours que la derniere fois. Rien pendant deux heures en nymphe (des immitations de larves aquatiques). Je rate ensuite une belle truite (decrochee apres un moment de combat, degoute...) puis une petite, puis pic un poisson extremement puissant qui sera 10m plus loin la seconde suivante et cassera toute ma ligne du meme coup. Ca me rend fou, mais je continue de ne faire que rater poisson sur poisson jusqu'en milieu d'apres midi (mouche trop petite). Je finis par desesperer et pose une seche, plus propice au petits poissons, mais c'est mieux que rien. J'en prends vite quelques unes, dont deux belles a 5 minutes d'intervalle. Ensuite des petites en seche et en nymphe. A 17h, je voudrais bien encore pecher mais je n'en peux plus du soleil qui tape sans relache. Je pars sur une derniere petite truite (fario) qui se pique quand je rembobine ma ligne pour partir. La journee a ete bonne, il faut bien l'avouer. En reste tout de meme une bonne insolation, qui laissera place une gastro pendant 6 jours (l'eau des rivieres patagoniennes n'est peut etre pas si potable que ca...). Je repars a l'hospedaje et y passe une soiree tranquille.

155 1285

Le Rio Chimehuin

155 1288

155 1289

 

Dernieres jolies argentines pour moi

155 1290

Environs du Rio Chimehuin

 

Lever a 6h pour prendre un bus pour le Chili. Trajet sans encombres avec des vues magnifiques sur le Lanin (surtout au lever de soleil). Passage de la frontiere au pied du volcan, deja la tete dans les nuages, on repasse au Chili.

155 1298

Lever de soleil sur le volcan Lanin

155 1300

Poste de frontiere avec le Chili

Petit bilan sur la peche en Argentine. Pour commencer, fevrier n'est pas un bon mois, preferer decembre ou avril. Ensuite, c'est de la peche pour "riche", le permis pour les etrangers est cher (80 euros) les rivieres sont difficiles d'acces et necessitent souvent d'y aller en bateau (pas toujours la faute au proprietaires riverains cela dit). Les lacs et leurs tributaires ont des tres beaux poissons, mais sinon ils sont plutot rares et les rivieres sont peuplees de petites truites (c'est divertissant, mais on s'en lasse). C'est sur que c'est meilleur que la majorite des parcours en France, mais je ne suis pas convaincu que je reviendrai dans le coin expres pour ca. Par contre, combine a la visite des autres attractions du pays, ca vaut le coup de s'y arreter. Voila, en esperant ne pas avoir fait un article trop chiant pour les non pecheurs, qui sont largement majoritaires dans ceux qui me lisent...

Partager cet article
Repost0
12 mars 2011 6 12 /03 /mars /2011 19:19

On continue la rando au Chili, cette fois on redescend plus ou moins vite le long d'un chemin carrossable, on passe une piste d'aterrissage pour avions au milieu de nulle part, decidemment les Chiliens tiennent a maintenir leur presence le long de la frontiere, ils se disputent encore beaucoup de terrains avec les Argentins alors on construit des infrastructures et des villages (El Chalten a ete construit pour ca par les argentins en 1985). Au bout d'un moment, on en arrive a voir un lac tres bleu en contre bas, le lac O'Higgins (au nom d'un heros national). Un peu plus tard, on arrive a un poste de douane pas loin du lac dans une micro station militaire avec des maisons toutes identiques. On tamponne les passeports et on continue jusqu'a l'embarcadere ou deux fois par semaine passe un bateau. Baignade, bain de soleil (la journee est magnifique) et je pars acheter quelques bieres (fin de rando oblige) en contre haut, dans un hameau de 3 maisons plein de framboises et de groseilles, une hache a l'arret de fendre du bois pour l'hiver. Une dame m'y accueille avec une petite fille de 3 ans, sacre endroit pour grandir (peut etre n'etait elle la qu'en vacances), un sentiment de bout du monde assez fou. Un peu plus tard arrive le bateau. C'est un beau bateau bien confortable fait pour les touristes pour aller voir le glacier O'Higgins, l'un des plus beaux du coin parait il. Il sert quand meme de bateau d'approvisionnement aux militaires et puis il remmene un peu de viande d'ici et d'un peu plus loin au village de Villa O'Higgins un peu plus loin sur le lac. On monte, s'installe et le bateau demarre. Un peu plus tard, on vient nous faire payer les billets et la bonne surprise. On a retire pas mal de pesos argentins avant de partir, mais le taux de change avec le peso chilien n'est pas avantageux du tout (moins qu'avec l'euro), et il faut depenser a peu pres la moitie pour le bateau seulement (environ 70 euros chacun pour un trajet en bateau de 3 heures!). Au moins le lac est magnifique, et on a meme quelques dernieres vues du Fitz Roy qui commence a etre franchement loin. On arrive au port du village, trouve une voiture pour aller jusqu'au village et les gens nous deposent a une auberge de jeunesse. On apprend qu'ici le seul moyen de retirer de l'argent est de faire des transferts sur des comptes de locaux qui donnent ensuite des billets. Pas franchement dans nos cordes, mais on veut quand meme rester deux jours, le rodeo annuel au village est le surlendemain. Du coup, on part chercher un coin ou dormir au bord de la riviere avec Anders, un Norvegien sympa avec lequel on passera les trois jours suivants. La nuit tombe et on ne sait pas bien ou on va, on finit par se poser sur un bord de route, et on y passera une excellente nuit, pas une voiture n'est passee.

155 0916

Une maman bien chargee de petits, croisee sur le chemin

155 0918

La vallee qu'on a redescendue, le Fitz Roy veille toujours sur nous...

155 0924

L'embarcadere

155 0933

Le poste militaire depuis le bateau

155 0935

Le lago O'Higgins

Le jour suivant, on decouvre un peu le village, tres pose. 500 habitants environ, c'est le dernier village situe sur la mythique carretera australe construite par Pinochet dans les annees 80 pour relier la Patagonie au reste du pays. Plus loin c'est le campo de hielo Norte, une des deux calottes glacieres chiliennes. On se sent vraiment au bout du monde ici. Les epiceries vendent de tout (nourriture, jouets, vetements, quincaillerie...),  pas de super marche, pas de banques, des routes non gouderonnees, relativement peu de touristes, c'est vraiment agreable de s'y reposer un peu. Il parait que la route continuera jusqu'en Argentine d'ici pas longtemps, les choses risquent de bien changer a ce moment la... On profite d'une belle bibliotheque municipale ou internet est gratuit pour reprendre connaissance avec le monde (un batiment tout neuf avec une selection de bouquins et de BDs impressionnante pour un village de cette taille, on sent que l'etat subventionne l'endroit a fond). Ensuite on monte pique niquer a un bellevedere sur le village. Moment sympa, trouble par un touriste qui s'etonne du prix des choses ici, ne comprenant pas que les gens ne sont pas la pour lui faire des patisseries pas cheres. Un peu bizarre de voir un esprit avec autant d'attentes quant aux prestations touristiques d'un endroit, si c'est pour voyager comme ca il vaut probablement mieux rester dans d'autres pays... Ensuite on enchaine sur une ballade jusqu'a un refuge au milieu de la foret. Il est deja occupe, tant pis on dormira a la belle etoile dehors.

155 0953

Villa O'Higgins depuis le belvedere. Journee magnifique, il faisait pres de 30 degres celcius pendant 5 jours, normalement c'est un ou deux jours de beau au milieu du moche, et autour de 20 degres...

155 0962

La foret en montant au refuge. Des hetres boreaux toujours, mais d'une diversite impressionnante. Des taillis serres aux arbres d'1,5 m de diametre. Une constante, enormement de bois mort au sol.

Le lendemain, on repart tranquillement au village, ou on arrive pour le debut du rodeo. Finalement pas grand chose en matiere d'organisation, 9 jeunes passeront sur des chevaux assez fous en 2h, mais c'est plaisant de voir un cote tranquille et a l'ancienne, pas de pub, rien, du pur authentique. On en profite pour manger un peu de bonne viande et on est impressionne par les performances. Le but apparent et de faire cabrer et ruer le cheval autant que possible tout en restant dessus. Le gagnant arrivera meme a rester sur le cheval apres qu'il ne tombe et qu'il ne se releve. Ensuite on tente de repartir en stop, en vain. Il y a un bac separant le village de la prochaine petite ville et il aurait fallu partir avant pour avoir le dernier. Tant pis, on dort dans un champ.

155 0970

Vue sur l'embouchure du Rio Mosco sur le lac O'Higgins en redescendant.

155 0976

Rodeo (desole, j'ai pas mieux comme photo)

155 0981

Le lieu du rodeo dans son contexte, en arriere plan le glaciar mosco (une sorte de taon tres tenace et tres presente sur place)

On se leve pour partir pour le premier bac. Des voitures passent, et on finit par se faire prendre par une camionnette. Andres monte devant, Jeremy et moi derriere quasi sans visibilite. On fait quelques km, s'arrete, pour faire demi tour. Apparemment il y a une grosse branche en travers de la route. Retour a Villa O'Higgins, notre chauffeur parle avec des gens, et on repart. On arrive a la branche, et effectivement il y a un sacre morceau qui bloque la route. Peu apres le cantonnier du village arrive et debite ca en grande vitesse. On remonte et on repart, moi devant dans la voiture cette fois. Les paysages sont magnifiques, de belles vallees escarpees avec des rivieres,  des tourbieres et des lacs au fond. J'espere que les autres derriere en ont un apercu. En fait ils ne passent pas du tout un moment agreable, notre chauffeur conduit comme un fou et colle les gens de trop pres, dans le nuage de poussiere. La poussiere rentre sous la bache, et entre ca et les virages ils en sortiront malade. On prend ensuite le bac sur un debut de fjord, mais ne trouvons personne pour faire la suite de la route. Arrive au bout, on attend, le prochain bac ne sera que 4h plus tard. On tue le temps comme on peut et passons une heure dans la chaleur d'un petit restaurant avec des bonnes empanadas. Vient un camion, peut etre une chance pour Anders, peu de chances qu'il y ait de la place pour 3... Il revient en courant, c'est bon pour tout le monde. Ouf! Le camion est la pour emporter un pick up accidente par un couples de francais. Ils ont paye en liquide, pas d'assurance... Un peu stupide mais maintenant les frais de depannage sont pour eux et la depanneuse jusqu'ici serait beaucoup trop chere, ils ont embauche un camion. On monte sur des planches sur la plate forme devant le pick up. On part et les paysages sont fabuleux. Apres une heure de route, le chauffeur recupere 2 autres auto stoppeurs, a 5 on commence a etre serres. En plus le froid tombe avec la nuit, on arrivera frigorifies et les fesses endolories, mais au moins on arrivera... On est a Cochrane, petite ville de 3000 habitants, la plus proche de Villa O'Higgins avec 5h de route et une de bateau. Si ce n'est pas de l'isolation... A Cochrane, impossible de trouver plus d'un lit pas trop cher. Il sera pour Anders, a qui on dit au revoir. Tant pis pour la douche chaude, tant pis pour le lit, ca attendra pour nous, on va se poser a l'exterieur du village.

155 0984

A l'arriere du camion

155 0985

Un beau rameau en travers de la route

155 0989

Des fushias, il en pousse partout dans les zones humides de Patagonie

155 0990

Le bac qui nous ramenera plus proche de la civilisation

155 0992

Reliefs glaciaires le long du fjord

155 0999

Depannage, malchance pour certains, notre fortune a nous pour un jour (on aurait ete decus de dormir sur place...)

155 1000

En route...

155 1005

Des paysages superbes...

 

Lever pas trop tard le lendemain, il faut prendre un bus pour Coyhaique. On rentre dans le village et voit justement un bus nous partir devant le nez. On part a un bureau de transport plus loin, leur bus est deja parti, mais celui qu'on vient de voir passer est a l'autre bout de la place. On se depeche, demande au chauffeur combien ca coute. 13000 chacun, je n'ai que 24000. Il veut bien. Commence une route dans des paysages beaucoup plus arides que le jour precedent (on est plus a l'Est), on passe le long de rivieres magnifiques dont le Rio Baker plus bleu que n'importe quelle eau que je n'aie jamais vu. Il est aussi menace comme par un projet de barrages hydroelectriques que le gouvernement est en train de vendre a des compagnies etrangeres pour produire de l'energie pour le nord du pays (ou on pourrait poser des hectares de panneaux solaires plutot que de tuer des vallees magnifiques et de poser la plus grosse ligne haute tension du monde pour faire le lien entre la zone de production et la demande). On continue et arrivons a l'immense Lago General Carrera (Lago Buenos Aires cote argentin). La une dizaine de personnes attendent pour monter dans le bus, seulement 3 places. Decidemment on a eu du bol, d'autant plus que je demande au chauffeur si on peut s'acheter a manger ici et retirer de l'argent plus tard pour payer le bus et qu'il nous dit de ne lui payer que 10000 chacun. On continue les beaux paysages (il n'y a que ca le long de la carretera austral) pour arriver a Coyhaique. La ville n'est pas fabuleuse, c'est la plus grande de la Patagonie du Nord (50000 habitants), mais pas affreuse non plus et le cadre est tres joli (grosses falaises d'orgues basaltiques proches). On y passe une soiree tranquille dans un resto typique Chilien et puis un concert sur la place principale (c'est la periode des fetes d'ete partout ou on passe), Auch un groupe de percus chilien plutot impressionnant, ils tapent vraiment sur n'importe quoi et ca donne bien.

155 1024

Des gorges vers Cochrane

155 1028

Arc en ciel sur le Rio Baker

 

 

Le jour suivant, on marche jusqu'a la sortie de la ville et on commence a faire du stop. On est pris sans trop de probleme sur les 60 premiers kilometres. Des jolis paysages assez agricoles, on se sent un peu a la maison... Ensuite on est deposes a un croisemement et pris en moins de 5 minutes a l'arriere d'un camion encore 50km. La on ira jusqu'au bout du village et on attendra... 3h. Il vaut mieux etre deux pour faire du stop sur la carretera austral, ou etre patient... On fera 150km en passant par le parc Queulat, une superbe foret pluviale temperee. Entre les nuages et les Polygonacees type rhubarbe je me sens un peu au Costa Rica (pas la meme chose niveau biodiversite, mais on a aussi fait du chemin depuis Ushuaia ou la foret ne comporte que 4 especes d'arbres). Deposes a la Junta, on voit une paire d'auto stoppeurs ressemblant fort aux polonais de Torres se faire prendre quand on arrive. On essaie un coup, se fait engueuler par un auto stoppeur cache derriere une butte qui nous en veut de s'etre mis la alors qu'on ne pouvait meme pas le voir. Pour certains le stop sur la carretera austral c'est une journee entiere a attendre sans se faire prendre, il en faisait peut etre parti. Le soir vient, on laisse tomber et partons dormir pres d'une riviere. Deranges par des jeunes au cours de la nuit, on a apparemment squatte leur spot de sortie et ils ne se sont pas genes pour nous. Les flics sont passes aussi parait il (je ne me suis pas reveille), mais on ne derangeait apparemment pas.

155 1038

155 1041

Paysages vers Coyhaique (un peu franc comtois dans le coin)

155 1044

Jeremy a l'arriere d'un camion

155 1049

Le Parque Queulat

155 1052

Les vallees humides, on retrouve les "rhubarbes" semblables a celles des forets humides du Costa Rica

155 1055

La Junta

Dernier jour de stop avant notre destination (du moins on espere), on se leve pas trop tard pour avoir un bon spot avant les autrse. On attendra 3h quand meme avant d'etre pris par un jeune sympa qui est la pour bosser sur la route (elle doit etre l'une des plus importantes sources d'emploi dans le coin, meme si lui est de Santiago). Il nous emmenera a mi chemin jusqu'a Villa Santa Lucia. On passera au passage les Polonais, un petit sentiment de revanche et de jubilation vient avec. La on assistera ahuris au ramassage de trois jeunes qui font du stop et qui sont arrives avant nous. Sacree chance, c'est tres rare d'avoir trois places libres dans une voiture. On attendra encore deux heures pour monter a l'arriere d'un camion, ou on retrouve justement les Polonais et un Chilien. On arrive a Chaiten, mission accomplie, on a fait 900km de la carretera austral le long de paysages tous plus beaux les uns que les autres. Assurement ca sera une des meilleures experiences de mon voyage. La ville a ete devastee par des retombees de cendres (30cm environ) du volcan Chaiten, un voisin qui s'est reveille en 2008. Depuis, il n'y a pas de reseau d'electricite ou d'eau courante dans la ville. L'etat essaie d'evacuer les gens a une ville quelques kilometres au nord mais eux veulent reconstruire. C'est malheureux pour nous, le service de bateaux est plus qu'insuffisant pour deloger les gens de la ville. On y arrive le mardi et pas de bateaux avant le samedi. Jeremy a un avion de Santiago 8 jours plus tard, et pas 4 jours a perdre d'autant plus qu'il fait un temps POURRI, du vent et de la pluie froide, on est trempes en quelques minutes, aucune envie de rester pour visiter le parc Pumalin voisin. Mon frere prend un billet d'avion pour Puerto Montt le lendemain et moi je choisis de prendre un bus pour l'Argentine. Soiree tranquille derriere.

155 1057

La Junta le jour suivant, moins agreable de faire du stop dans des conditions pareilles

155 1060

Des rivieres le long de la carretera austral (le Chili est tres humide, la route traverserait quelques 1000 rivieres et ruisseaux sur les 900 km entre Villa O'Higgins et Chaiten)

155 1065

Jolie grenouille sur la route au hasard d'une attente

155 1068

Chaiten, ses maisons, se cendre et son temps pourri

Je pars le jour suivant de l'auberge de jeunesse a 9h apres avoir dit au revoir a mon frere (avec lequel je viens de passer 3 semaines et demie) pour prendre un bus annonce a 10h. Dur de repartir seul, le moral et bas, en plus je suis rapidement trempe, mais j'arrive a l'arret bus et attends. Vers 10h30, on nous annonce que le bus ne passera qu'a 11h30. Il arrivera un peu en retard, puis on ira a l'aeroport chercher quelques touristes, puis on repartira dans l'autre sens pour repasser et prendre des gens devant l'auberge de jeunesse. Un peu degoute, j'aurais pu rester avec mon frere au sec et au chaud presque 4h de plus... La route se passe tranquillement jusqu'a Futaleufu. C'est beau, les montagnes sont des gros domes de roche volcanique aux flancs abruptes et boises ou coulent des cascades. A Futaleufu, je decide malgre la qualite du rafting dans le coin (le meilleur du monde me dit on, qui risque d'etre lui aussi noye par un barrage) de continuer. Je tente en stop, et prends rapidement un bus pour la frontiere. Aucun regrets, l'ambiance de la ville est plutot au campus americain qu'au village tranquille. Rapidement a la frontiere, je tamponne mon passeport et repasse en Argentine...

155 1070

La plage a Chaiten, un petit air devaste...

155 1080

Paysages proches de Futaleufu (deja beaucoup moins humide de Chaiten, on a fait une cinquataine de kilometres depuis la cote...

155 1083

Futaleufu

Partager cet article
Repost0
8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 19:13

De retour en Argentine, on fait progressivement la route pour El Calafate. Un arret essence a Rio Turbio nous permet de contempler une ville miniere plutot moche mais aussi de s'acheter quelques patisseries pour le petit dejeuner (les patisseries d'ici sont plutot bonnes, beaucoup sont a base de dulce de leche, une tres bonne confiture de lait que les Argentins consomment en masse). Ensuite on arrivera quelques heures plus tard a destination apres etre passe par encore beaucoup de pampa. On fait le choix de ne pas voir Perito Moreno, un glacier suppose etre epoustoufflant mais aussi tres cher (50 euros pour l'excursion d'une demi journee) et tres touristique. On s'arrete donc a El Calafate le temps de faire un tour et de manger une glace (gout calafate, une sorte de berberridacee qui pousse dans le coin). La ville n'est pas moche et en plus elle est au bord d'un joli lac. Ensuite, on prend le bus, direction El Chalten. De jolis paysages en partant, on arrive petit a petit le long d'un lac et devant nous se dresse le Fitz Roy, legendaire montagne de la Patagonie nommee d'apres le capitaine du Beagle surlequel Darwin fut passager. Moins de 4000m de haut et pourtant l'une des plus prisees par les alpinistews. Et il faut dire que l'ascencion n'est pas toute plate,,, Le bus s'arrete pour les photos, et puis on arrive au village, au pied de la montagne. Le cadre est fabuleux, le village plutot joi et on decouvrira une ambiance moins touristy qu'ailleurs en Patagonie. Ici le grimpeur est roi, on arrive d'ailleurs le jour d'une competition d'escalade, ca permet d'en rencontrer quelques uns. On assiste aussi a quelques performances plutot dignes d'araignees que d'etres humain (David Lama, un pro autrichien envoie un 7C+ en quelques essais). Des rencontres sympas pour enchainer sur une soiree bonne ambiance.

155 0805

On remonte le long de la cordillere, jolis paysages...

155 0812

Bonjour Fitz

 

 

Le jour suivant, les conditions sont tres bonnes (ca a du etre la course au sommet pour pas mal de monde). Nous on part pour le seul belvedere d'ou on voit a la fois le Fitz Roy et le Cerro Torre, un peu plus petit et en arriere mais quasiment toujours couvert par les nuages. On ne le verra d'ailleurs pas longtemps, mais le point de vue en haut sera quand meme magnifique. Ensuite retour au village, et on repart pour aller camper au pied du Fitz Roy. On y arrive pour le coucher de soleil, tres joli.

155 0813

El Chalten, le Fitz Roy (directement au dessus) et le Cerro Torre (un peu en arriere a gauche du Fitz Roy)

155 0816

Le Fitz Roy, encore

155 0824

Une sorte de jolie scrofulariacee croisee sur le chemin de la montee

155 0830

La vue depuis en haut, plutot pas mal...

155 0836

Lumiere du soir sur le Fitz Roy, bientot au camping.

155 0845

Coucher de soleil sur le Fitz Roy...

 

Le lendemain matin, on se reveille pour le lever de soleil. La lueur rouge sur la montagne est folle. Ensuite on se recouche... pour 4h! On monte jusqu'a un joli lac d'ou partent les alpinistes, la vue est magnifique. Ensuite on redescend et part pour la vallee au pied du Cerro Torre. On y arrive et il est couvert. La flemme d'aller plus loin, surtout sachant que le lendemain il faudra marcher beaucoup avec toutes nos affaires. On redescend au village ou on boit une bonne biere locale et enchainons sur un peu d'agneau (specialite de la Patagonie). Etonnement il y a moins de morceaux d'agneau sur une assiette que deux touristes veulent partager que sur celles des autres ce qui le force a en reprendre une, mais la viande est delicieuse quand meme. On ira ensuite dormir sous un bloc, mais la nuit sera mauvaise, trop en ue du village on se reveillera au moindre bruit...

155 0847

... et le lendemain le lever du soleil.155 0850

Le lac au pied du Fitz Roy, les alpinistes partent l'affronter depuis ici

155 0851

Et la vue sur l'autre cote, on doit arriver a voir comment le pluton granitique est insere dans les sediments.

 

Lever tot pour partir a la laguna del desierto. Le lac est au nord de El Chalten et de la 2 jours de rando et trois heures e bateau vont nous raccorder au village de Villa O'Higgins, tout au bout de la mythique carretera austral (une route qui rejoint la Patagonie chilienne du Nord au reste du pays). Tentative de connexion internet pour prevenir de ou on va, mais le reseau est inexistant dans tout le village depuis le soir avant... On prend donc un bus jusqu'au lac. La on fera une magnifique rando (pas toute plate). Pas un chat, on ne croisera pas une personne en 5 heures de marche, et les vues sur le lac, le Fitz Roy et le Cerro Torre etaient tout bonnement hallucinantes,,, Petit coup de flip a un certain point quand on se perd avec mon frere, j'etais devant et il a pris un autre chemin me contournant, mais on se retrouvera vite. Ensuite on arrivera a un petit poste de douane a l'autre bout du lac, sans doute l'un des plus tranquilles au monde je pense. On fait tamponner les passeports et apres retour au lac. Baignade (froid!) et peche, des truites gobent toutes les secondes dans certaines zones. Un quart d'heure bredouille le temps de trouver une mouche qui leur plait et apres ca sera le carton. J'en prends rapidement une belle de 45 ou 50 cm mais les autres seront petites pour la plupart. Je fais pecher Jeremy aussi qui en prendra quelques unes. Une heure et demie plus tard, on a pris une quinzaine de truites donc 5 ne meritant pas le nom de truitelles. Ca fait plaisir apres mes experiences de peche precedentes... On dort en compagnie d'un couple de Hollandais et un couple de Tcheques qui ont decide de passer la frontiere de la meme maniere. Les Hollandais sont cyclistes (ils n'ont pas traine leurs velos le long de la rando ca il y a un bateau, mais des traces de velo nous montraient que certains l'ont fait), et pour eux c'etait quelques heures de galere pour faire la caretera austral (magnifique depuis son bout) ou alors des jours de pampa. Le choix est vite fait, et enormement de cyclistes font le meme.

155 0860

Lever de soleil sur El Chalten

155 0861

Notre squatt d'un soir

155 0865

La route contourne le Fitz, on le voit a pas mal de coutures

155 0871

Debut de ballade au bord de la Laguna del Desierto, ca s'annonce bien!

155 0881

Vues pendant la ballade, c'est magnifique...

155 0889

Un petit poste de douane bien tranquille...

155 0893

Idem, depuis l'exterieur et dans le contexte.

155 0890

La vue pour ma session de peche, pas souvent eu aussi joli...

Le dernier jour, les autres partent devant. On commence a monter, et pasons ensuite a du plat assez longtemps et on arrive ensuite a la frontiere avec le Chili, ou on se fait un mate en vue du Fitz Roy. Ensuite, quelques pas et on repasse au Chili...

155 0901

Dernieres vues sur le lac en montant

155 0913

C'est la fin pour le moment en Argentine, on repasse au Chili...

 

 

Partager cet article
Repost0
7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 21:37

Un petit moment que je n'ai pas pu ecrire, desole. A Santiago du Chili, je decouvres que mon visa pour la Chine ne peut pas se faire depuis ici (je ne suis pas resident ici). Petit temps de reflexion donc quant a la suite, a priori soit Hong Kong ou parait il on peut obtenir le fameux visa, soit le Japon pour shunter la Chine et partir directement en Mongolie... Retour la ou je vous avais laisse, un certain 26 janvier 2011, a une douane entre l'Argentine et le Chili, sur la Terre de Feu.

La douane passee, on reprend la route et decouvre les paysages qu'on avait pas pu voir a l'aller. De la pampa, encore et toujours, mais c'est plutot joli quand meme. On repasse le bac au meme endroit, encore quelques dauphins et pinguins pour nous accompagner, et puis on vire pour repartir vers le Sud, direction Punta Arenas. Arrivee a l'heure (un soulagement apres notre derniere experience de transit sur les frontieres de la Terre de Feu), on se pose quelques temps sur les quais, faisant face a des pontons couverts de cormorans noirs et blancs. La ville est plutot sympa, et on se trouve un camping pas cher (le moins cher du sud du Chili nous a menti le tenant quand je lui ai demande de nous faire un prix). Soiree tranquille, nuit bruyante.

Le lendemain, le jour est gris, on part visiter le cimetierre (l'un des plus beaux du coin parait il) et les villas. La ville a fait fortune sur la laine il y a quelques annees, et quelques palaces et mausolees splendides en sont restees. Ensuite retour au camping pour prendre un mini bus pour aller a Seno Ottway, une colonie de pingouins. On y arrive en fin d'apres midi, la colonie est plutot petite (10000 individus, compares a 200 000 sur une ile pas tres loin), et la plupart des oiseaux (oui les pingouins sont des oiseaux, pas tout le monde avait l'air au courant sur place) sont en fait a la mer. On les observe de plutot pret, c'est sympa et parfois assez drole de les voir se dandinner sur la terre ferme (et certains touristes sont vraiment sous le charme). Une heure apres, il faut repartir, dommage il commence a en arriver beaucoup sur la plage et les parents commencent a appeler leurs petits. Fin de journee sans encombres.

Pas de photos de pingouins pour le moment, je les chargerai sous peu...

Le jour suivant, on prend le premier bus pour Puerto Natales, trois heures plus au Nord. La route est belle, quelques forets de lengas, quelques anciennes cheminees de volcans et on arrive presque aux montagnes a la fin. Ensuite on cherchera du logement (un peu complique, on a des contacts sur place, qui ne sont pas proches les uns des autres) et on fini par se poser dans une auberge de jeunesse sympa proche du front de mer (avec des vues superbes). Ensuite on prepare tout pour le fameux trek des Torres del Paine, on compte partir pour 7 jours pour en faire le tour entier.

Lever tot pour partir pour le parc le lendemain matin, il fait gris. La route prend 3h et le temps est incroyablement propice qux arcs en ciels, je n'en ai jamais vu autant... On arrive a l'entree du parc, paye le tarif etranger (bien plus cher que pour les locaux, de l'ordre de 20 euros, c'est comme ca partour par ici) et c'est parti pour la rando. On commence dans des marais qui ont brule (un campeur a fait bruler 10 % du parc il y a 5 ans avec son rechaux et du vent) puis une belle vallee, plutot venteuse. Arrivee au premier campement vesr 14h30, on a pas envie d'y rester et decide de pousser jusqu'au suivant, 19km plus loin. On passe un col, se retrouve confrontes a un vent fou, mais les vues sont folles elles aussi. Le couvert nuageux se degage et on commence a voir un peu les sommets... On continue le chemin, long jusqu'au camping Dickson au bord d'un lac ou se jette un immense glacier (tout deux du meme nom). On passe une bonne nuit apres tout ca.

160 0496

Arrivee a Torres (avec un petit bout de pluton derriere le bus)

160 0497

Depart en rando, sous les arcs en ciel.

160 0503

Le massif se decouvre presque, mas ca ne sera pas pour tout de suite. Devant la steppe et les arbres brules.

160 0505

Le Rio Paine nous a accompagne un bon bout du premier jour. Superbe...

160 0535

La vue apres le passage du col.

160 0551

Une partie du pluton de Torres avec a droite la cabesa del indian (la tete d'indien)

160 0566

Coucher de soleil a Torres

 

Deuxieme jour tranquille, on ne fait que 12 km dans un beau bout de foret pour arriver a un glacier (Perros) qui tombe dans un lac. Le camping est a peine plus loin. On y discute un peu avec les gens et partons voir un glacier un peu plus haut dans la vallee (le glaciar puma). Il y a un sacre bout sans vegetation avant le front du glacier (qui est beaucoup plus gros de pret qu'il ne parait de loin), quelques plantes herbacees poussent la ou elles peuvent dont des calceolaires, une jolie fleur typiquement andine.

160 0569

Le glaciar Dickson a son arrivee dans le lac

160 0578

Cascade sympa le temps d'une pause

160 0586

Des montagnes, toujours

160 0588

Le glaciar de los Perros

160 0597

Calceolaires

160 0600

Le glaciar puma

160 0601

Et son front

Troisieme jour, on part pour le "crux" de la rando, qui fait peur a enormement de monde. C'est le paso de los Perros, un col a 1200 m d'altitude. 700 m de denivellee depuis le camping, mais beaucoup de montees descentes. La progression jusqu'au bout se fait petit a petit, avec des vues tres belles sur la vallee derriere nous que nous traversons depuis deux jours. Arrivee au col et ca sera pour moi le moment le plus fou du trek. En dessous de nous s'etent un immense glacier (le glaciar grey), 5 km de large et au moins 60 de long. Il descend du Campo de Hielo Sur, une des deux calottes glacieres presentes dans les Andes chiliennes qui separent le Nord et le Sud de la Patagonie. Un sacre bloc en tout cas qui nanise notre chere Mer de Glace... Ensuite on redescend et on continue avec enormement de montees descentes (c'est fatiguant) le long du glacier pour arriver au campiamento de los guardas, ou il y a un belvedere sur le front du glacier au niveau ou il converge avec le Lago Grey. Belles vues au rendez vous.

160 0617

Montee jusqu'au col

160 0625

Toujours des glaciers, et pas tout petits...

160 0627

La vallee derriere nous

160 0631

Et devant le Glaciar Grey...

160 0636

160 0637

160 0643

160 0661

Le glaciar grey sous pas mal de coutures...

Quatrieme jour, on continue les montees descentes jusqu'a un premier camping, on y recupere de l'eau chaude (gratuite quand on dit que c'est pour le mate, ils compatissent...), et on rentre dans la partie du trek dit W (pour sa forme), qui voit le plus de touristes. Finie la tranquilite (relative cela dit). On continue jusqu'au campiamento Pehoe ou on squatte les douches.  Depuis ce camping on commence a apercevoir les Cuernos del Paine, des beaux pics formes de granite et de sa couronne metamorphique (comme tout le reste du massif des Torres, qui je suppose depasse du reste a cause du pluton et du metamorphisme qu'il a cree, pour un peu plus de geol, je vous recommande la page de planet terre, http://planet-terre.ens-lyon.fr/planetterre/objets/img_sem/XML/db/planetterre/metadata/LOM-Img314-2010-05-10.xml). Malheureusement le temps n'est pas avec nous et elles ne se decouvriront que tres peu. On arrive ensuite a un campement a l'entree de la Valle del Frances. Trop de monde, on decide de remonter la vallee pour etre plus tranquilles, s'economiser les jambes pour le lendemain (deja une etape de 30km a faire comme ca...), et esperons avoir la vue dans le cirque au bout le matin. La montee est raide au debut, mais le spectacle fabuleux, le glaciar del Frances nous fait des chutes de seracs et des avalanches en continu, beaucoup de bruit et de glace propulsee en l'air... Ensuite on arrive sur un plat relatif, en fait plein de petites montees descentes constituees par des fronts de moraines. On est fatigues, mais on finit par arriver au campiamento Britanico ou pour le coup il n'y a presque personne.

160 0668

Icebergs dans la Lago Grey

160 0682

Au loin les Cuernos del Paine

160 0696

Qui ne se degageront pas vraiment...

160 0698

Le glaciar del Frances, jamais rien vu de glace d'aussi dynamique

160 0701

En arriere de la valle del Frances

Le reveil sonne tot le lendemain, mais c'est couvert. On se reveille deux heures plus tard, et c'est bon. On remonte la vallee plus loin et le spectacle est fabuleux... Ensuite on redescend la vallee et on repart plus loin encore, passant un lac avec de tres belles vues, et on enchaine jusqu'au campiamento de las Torres. On entrevoit au passage deux des fameuses Torres del Paine. Le campement est bonde, on se trouve un endroit juste en dehors (pas de soucis avec le garde qui nous dit juste de laisser l'endroit propre).

160 0710

Le cirque au bout de la valle del Frances au petit matin, avec le cerro Cathedal qui le domine

160 0711

Les Cuernos, de juste en dessous

155 0715

Le cerro cathedral (a gauche, a peine pris par les nuages)

155 0718

Une avalanche sur la glaciar del Frances

155 0719

Les Cuernos, encore

155 0730

Un filon, ca donne des murs qui serpentent sur les pentes...

155 0744

Lac (je me rappelle plus du nom, desole...)

155 0747

Remontee de la vallee pour le campiamento de los Torres

Dernier jour, on se leve de nuit pour faire la montee jusqu'au mirador de las Torres a la frontale. Il y a beaucoup de monde qui fait pareil et on est pas exacement tranquilles arrives en haut. Finalement, on aura pas vraiment la lueur rouge du lever de soleil sur les tours, par contre le bruit et la vue des touristes, en particulier des Israeliens qui viennent ici en masse (et a qui il faut bien avouer il faut decerner la palme du touriste connard, ils restent entre eux, ne tentent que rarement des conversations avec les autres et profitent du fait que personne ne les comprend pour faire autant de bruit qu'ils ne le peuvent, un peu dommage...). Ensuite on redescend jusqu'en bas, en compagnie de deux Francais sympas. On les laisse a l'arrivee, on espere faire du stop jusqu'a un mirador sur la massif entier. Finalement, on devra marcher jusqu'a l'arret de bus, on aura double un couple de Polonais qu'on connaissait depuis Punta Arenas et la camionette qui les a pris 50m derriere nous a refuse de nous prendre meme s'il y avait de la place. Tant pis pour le mirador, pas sur qu'on aurait eu le temps de toute facon. Attente du bus en discutant avec des grimpeurs americains, chanceux d'avoir eu un jour de grimpe sur huits jours de presence, et puis surtout en vue du massif, fabuleux quand il est decouvert. C'est la fin d'un trek de presque 150km, absoument magnifique meme s'il est un peu trop touristique. 6 jours c'est un peu court en revanche, il vaut mieux prevoir un jour de plus pour des bons marcheurs et plus encore pour les autres (possibilites de se ravitailler sur place, mais cheres). Quelques dernieres vues depuis le bus, et on s'en repart a Puerto Natales. On retrouve notre auberge de jeunesse, ou on obtient une chambre pour deux au prix du dortoir, et soiree biere et resto.

155 0758

155 0761

Les Torres del Paine au petit matin

155 0775

Le massif depuis la laguna amarga (qui doit etre plus ou moins salee)

155 0781

Dernieres vues sur le massif

Dernier jour au Chili, il fait moche. On comptait partir voir un endroit a Condor, tant pis. Au moins on est content d'avoir double une etape sur le trek, ca nous evite d'avoir a finir sur un temps pareil. Ca donne aussi le temps de reprendre contact avec les gens, et puis d'ecrire le blog un peu...

155 0788

Puerto Natales

 

Le lendemain on part tot, et on passe rapidement la frontiere, a nouveau en Argentine...

Partager cet article
Repost0
4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 20:12

On arrive a Rio Grande a 10h30 le soir, avec plus de 5 h de retard. On va voir Rene, et je recupere le numero du couchsurfer chez qui on va rester, que j'avais mal note. Encore une bonne marche et on arrive et rencontre David, qui nous a tres bien accueilli (merci a lui).

Le lendemain, je rappelle Rene, un ami a lui peut peut etre nous emmener pecher. Ca sera finalement un echec et on part en debut d'apres midi en stop pour le Rio Grande, riviere assez legendaire pour les pecheurs a la truite, avec la plupart des plus grosses truites du mondes capturees dedans. Un peu galere pour se faire prendre, mais on fini par arriver a la riviere. Elle est haute et trouble (il a plu l'equivalent d'un mois normal en une journee avant qu'on arrive, et ca ne s'est pas arrete de tomber non plus les deux jours suivant, decidemment les deluges me devancent ou me suivent quasiment partout ou je vais). Je tente avec des grosses mouches, mais rien n'y fait, on repart bredouille. En plus, du vent, toujours du vent, ca n'encourage pas a rester longtemps. Les autres pecheurs presents ne feront pas mieux, on en trouve un, Cristian, pour nous emmener le lendemain (merci a lui). On rentre plus facilement qu'on n'est partis, et le reste de la soiree sera tranquille.

160 0295

Rio Grande, "capitale internationale de la truite"

160 0297

Le Rio Grande

Le lendemain, on part avec Cristian au Rio Fuego. Les paysages sont un peu plus variees avec des forets de hetres lengas sur les collines. La riviere est petite, les poissons sont censes etre gros (mais un peu moins), mais ne sont pas au rendez vous ici non plus, pour personne. On repart, rinces par le vent. Cristian nous depose au Rio Grande au retour, et on repart une heure plus tard sans plus de succes. Ensuite, on se balladera dans la ville. C'est probablement la plus moche que j'aie vue, comme si elle avait ete construite tout de beton il y a 30 ans et n'avait pas ete retouchee (a part les grapheurs) depuis. Pourtant, les gens viennent de tout le pays pour vivre ici. Ici, il y a du travail, on est sur une zone franche et beaucoup d'entreprises sont implantees dans la ville. Les gens viennent, et beaucoup veulent s'en aller. Il fait rarement beau, souvent froid et il y a toujours du vent qui doit rendre fou assez vite.

160 0306

Le Rio Fuego

160 0317

160 0325

La belle ville de Rio Grande

 

On part tot le lendemain pour Ushuaia, avec 3h de route passant par des paysages magnifiques. On arrive la bas le 24 janvier, me voila au bout de plus de 15000 km de routes et 606 heures (environ 25 jours pleins) de bus faits en a peine plus 4 mois pour y arriver. Je vais enfin pouvoir ralentir le rythme... La ville n'est pas super belle mais le cadre compense largement, des montagnes bien raides sont justes a cote et la baie est belle. On visite le musee situe dans l'ancien bagne, puis le musee yamana qui decrit la vie d'un peuple eteint. Ses gens vivaient nus enduits de graisse de phoque dans des petits canoes en mangeant tout ce qu'ils pouvaient. Assez fou... Ensuite on part pour le parc de la Terre de Feu, emmene par une conductrice qui remarque qu'on boit du mate. Elle goute, et le trouve bon. On plante la tente dans un camping gratuit et ensuite on part faire les ballades proches de la cote. Tres jolies, avec des montagnes a 1000m juste a cote (les arbres poussent a peine plus qu'a mi chemin jusqu'en haut,tellement le climat est rude). Un peu de peche pour moi, sans succes.

160 0347

Un lac sur le chemin entre Rio Grande et Ushuaia

160 0354

Montagnes proches d'Ushuaia

160 0362

La baie d'Ushuaia

160 0367

Couloir du penitentiaire, c'est froid, meme en ete... Ca vaut bien Cayenne je pense (pas le meme style ceci dit).

160 0371

Ballade dans une tourbiere

160 0381

Petite baie qui donne sur le canal Beagle

160 0385

Un barrage de castor, leur introduction a fait des ravages en Terre de Feu

 

Le lendemain, on part faire l'ascencion du cerro Guanaco. 971m de haut, on commence dans une belle foret de lengas au bord d'un lac, pour finir dans des tourbieres de pente au dessus des arbres, avec des vues folles sur les montagnes environnantes et le canal Beagle (qui separe l'ile principale de Terre de Feu de quelques autres plus petites et plus au Sud). La vue en haut est quasi a 360 degres et est absolument fabuleuse. On redescend tranquillement. Ensuite, on prend le bus pour Ushuaia avec le mari de notre conductrice, deja au courant que mon frere fait le mate. En arrivant je lui demande ou trouver un hotel pas cher (la nuit va etre courte, il faut se lever a 4h). Il attend que les autres passagers s'en aillent et nous invite a venir chez lui ou toute la famille nous a tres bien accueillis (merci a eux!). On ira faire quelques courses avec leur fils Marco, puis on sera bien nourris avant de se coucher.

160 0393

Les montagnes au lever, il y a une petite poudre au dessus de la limite des arbres

160 0397

Jolie orquidee de sous bois

160 0410

Tourbiere de pente au dessus des forets

160 0414

Panorama des montagnes

160 0419

Bientot au sommet, avec le canal Beagle

160 0428

Plantes en coussins le long du chemin

160 0423

Le panorama d'en haut, Ushuaia est a gauche (pas bien visible sur la photo), avec un peu avant des tourbieres lenticulaires immenses en rouge.

Lever tot, Mariano insiste pour nous emmener au terminal de bus. Puis on prendra le bus en sens contraire pour changer a Rio Grande, puis on arrive a la frontiere Chilienne. C'est la fin de la Terre de Feu argentine.

Partager cet article
Repost0
4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 16:54

Pas grand chose a en dire, ca a ete relativement rapide. Un con a quand meme eu l'idee de vouloir faire passer un peu de marijuana par deux frontieres et s'est fait attrapper. Je crois pas qu'il ne lui soit arrive grand chose, mais les frontieres suivantes ont ete d'autant plus longues a passer, on est repartis avec 5h de retard a l'arrivee en Argentine...

Paysages non visibles, les chiliens ne goudronnent pas la route et la boue eclaboussee n'a fait que s'accumuler sur notre vitre pour empecher de voir quoi que ce soit. On passe detroit de Magellan pour arriver en Terre de Feu (enfin, c'etait finalement mon objectif de 4 mois!) sur un bac avec quelques dauphins pour compagnie.

160 0284

Dauphins a cote du bac

160 0288

La Terre de Feu, enfin!

160 0291

Repassage en Argentine apres quelques heures de route et la tamponnement inutile d'une page entiere du passeport...

Partager cet article
Repost0
28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 22:20

 

Bienvenidos a Argentina!

Le poste de frontiere passe, je pars en stop jusqu'au duty free de l'autre cote de la zone franche. Mission, trouver un appareil photo pas cher et correct pour continuer a partager mon voyage de maniere correcte. Point numero deux reussi, mais pas terrible pour le premier. Ici l'electonique coute cher... Ensuite, je tamponne mon passeport de l'autre cote, me voila officiellement en Argentine. Un premier bus, puis un deuxieme qui m'emmene au cote argentin des chutes. Je rencontre au passage Roxane, une francaise sympa avec laquelle je passerai le reste de l'apres midi.

L'entree coute encore plus cher de ce cote, et avec un achat obligatoire pour pouvoir faire du change, je ne m'en tire pas fabuleusement bien. Ensuite on part faire (sous une grosse chaleur) le sendero macuco, dans un joli bout de foret semi decidue qui finit sur une petite cascade et une vue. Apres, on prend le train pour les chutes. Le spectacle de ce cote ci est encore plus fou, on s'approche bien plus des chutes et c'est tres impressionnant. Apres avoir fait les sentiers, on part prendre le train pour aller a la passerelle qui surplombe la graganta del diablo (la ou il y a le plus grand debit). Echec, le dernier train est parti une demi heure avant. Dommage, il parait que ca vaut vraiment le coup. Retour a Puerto Iguazu, ou j'achete un billet de bus pour Buenos Aires et on va prendre un verre.Puis depart pour BA dans un bus bien confortable, mais je n'ai pas eu le temps d'appeler Fran, le couchsurfer chez qui je resterai la bas...

160 0011

Cascade au bout du sendero Macuco

160 0015

Vue du haut de la cascade

160 0010

Jolie bromeliacee au bord du chemin

160 0025

Permiere vue des chutes, de l'autre cote

160 0027

On voit les chutes de plus pres ici (juste en dessous parfois), c'est fou!

160 0058

Des arcs en ciels a tout va quand on est au dessus

 

La matinee suivante sera passee dans le bus (18h de bus d'Iguazu a Buenos Aires), dans des paysages agricoles principalement, sans interets majeurs. Arrivee dans un termninal de bus enorme, je retrouve Roxane, achete mon billet pour Rio Gallegos, tout au sud de la Patagonie (pas de place avant trois jours, ca me decide sur la duree de mon sjour dans la ville) et tente d'appeler Fran (deja parti en week end apparemment) et son frere Mariano et Lety sa copine (qui me donneront les cles). Echec. On part en ville, puis on dejeune rapidement. Je decouvre un peu ces rues tres europeennes (l'une des rues principales a ete edifiee pour ressembler aux avenues parisiennes, a la difference des villes europeennes, on trouve quand meme des quartiers tres pauvres style favelas). Quelques tentatives pour avoir Mariano (on redecouvre des gens desagreables comme en europe au passage), pour finir par avoir quelqu'un m'expliquant que j'ai le mauvais numero. Tant pis, je pars pour aller a leur appatement esperant les retrouver a leur retour du travail (c'est deja le debut de soiree). Ils ne sont pas la, j'attends donc avec intermittance devant l'immeuble. Heureusement, un policier en service et une jeune boulangere me tienne compagnie. A dix heures, je vais voir les hotels dans le coin, et miracle a mon retour l'appartement est allume. Ca fait trois heures que je sui dans le coin, c'est bon de voir ca... Ils m'accueillent tres bien et m'emmenent a l'appartement de Fran, je me couche, enfin, creve apres trois nuits passees dans des bus.

160 0073

Champs au nord de BA

160 0086

La Casa Rosa, le palais presidentiel argentin sur la plaza de Mayo

160 0088

L'aure cote de la Plaza de Mayo (il me semble)

 

Les trois jours suivants seront passes surtout a se reposer, et a voir la ville. Une exscursion au centre, San Telmo (le quartier a tango) et la Boca, un ancien quartier populaire dont une petite partie est tres coloree et touristique. Une excursion sur Retiro (un cimetierre plein de mausolees immenses) et Palermo (un quartier riche avec des parcs), ou je vois au passage l'arrivee du Dakar. Non suffisant de pourir les choses chez nous, on va un peu plus loin pour pourrir les deserts auxquels on a pas encore trop touche... Une derniere excursion a Puerto Madeiro, un quartier de nouveaux riches avec beaucoup de tours par paires, et une reserve naturelle qui touche le delta. Une soiree tango a San Telmo aussi avec Mariano et Lety. C'est vraiment une tres belle danse, et en plus la musique est bonne, c'est un plaisir... Bilan, c'est une tres jolie ville avec beaucoup de choses a faire, elle vaut le detour.

160 0091

L'obelisque sur l'avenida del 9 de Julio, plus large avenue du monde parait il...

160 0112

Buenos Aires est couverte de peintures murales en tous genres, je trouve ca pas mal du tout...

160 0116

Maison coloree de la Boca

160 0117

Cour dans la Boca

160 0129

Vue depuis le Museo de los Bellos Artes de la Boca

160 0132

Des gens de la rue, il y a enormement de dechets dans les rues de la ville et apparemment beaucoup de gens vivent a faire les poubelles pour recuperer les cartons, etc... et les revendre. Ca se fait seul, en couple, voir en famille...

160 0147

Un ange a Recoleta

160 0150

Un cyca au milieu des mausolees

160 0156

Jolie eglise a cote de Recoleta

160 0159

Une sculpture geante qui s'ouvre et s'oriente comme une fleur avec le soleil, en train de devenir un symbole argentin je crois.

160 0176

Un grand parc a deux pas de la ville.

160 0181

Gathering storm sur Puerto Madeiro

Ensuite retour au terminal de bus pour las plus long trajet dans un seul vehicule jusqu'ici. 35h de bus separent Buenos Aires de Rio Gallegos tout au sud du continent... Je decouvre mon voisin, Rene un Argentin sympa qui travaille a Rio Grande (sur la Terre de Feu) et qui n'a pas pu prendre d'avion a cause de la greve des douaniers chiliens (une greve qui a dure une semaine et bloque tout passage entre les deux pays, y compris pour mon frere). Une premiere nuit tranquille, et je me reveille sur des routes rectilignes avec de la pampa a perte de vue. Pampa ininterrompue toute la journee, sauf pour quelques villes plutot moches (en expansion tout de meme grace a un boom petrolier recent), et quelques jolies plages tout de meme. Deuxieme nuit sans encombre non plus.

160 0205

Pampa a perte de vue pendant une journee de trajet, j'aurais rate une sacree impression d'immensite a prendre l'avion...

 

On arrive a Rio Gallegos a 6h du matin, on est meme a l'heure... Je marche jusqu'en ville pour prendre un petit dejeuner avant d'acheter un permis de peche et trouver des informations pour la peche en question. Quasiment tout est ferme, je trouve finalement un endroit pour manger. Ensuite, j'erre dans la ville en attendant les ouvertures de magasins et de points d'information. Ici en hiver, il fait nuit a dix heures du matin, et peu de choses ouvrent avant cette heure en ete. Par ailleurs la ville n'est pas fabuleuse mais pas si moche non plus, elle ausi profite du boom petrolier, et a en plus quelques mines d'argent et d'or (exploitees par des compagnies etrangeres bien sur, la richesse apportee a la communaute est moindre par rapport a ce qu'elle pourrait etre...). La population a double depuis quelques annees, en faisant une ville tres semblable aux petites villes des USA, beaucoup de maisons et un centre avec des commerces, le tout en rues quadrillees perpendiculaires les unes aux autres. Apres quelques galeres, beaucoup de marche et d'attente, je repars avec mon permis et mes informations, il est presque midi... Retour en arriere de 40km pour aller rejoindre la riviere Rio Gallegos. En stop, une bonne attente pour etre pris, mais apres ca va vite. Le conducteur me parle d'un camping situe juste a cote de la ou je m'arrete (je comptais y aller en camping sauvage). Je vais demander le prix a tout hasard, et tombe en fait sur un mobilehome avec 4 gardes peche (Fernando, Mathia, Hugo et Nelson) en train de prendre le mate (une sorte d'infusion tres largement consommee dans le sud de l'amerique du sud). Ils m'invitent a le boire avec eux, tant pis la peche n'est plus a ca pres... Je pars finalement pecher, il est 14h mais j'ai un endroit sur ou laisser mes affaires et pour camper. La riviere est beaucoup plus petite que je m'attendais (350km de long, et une vingtaine de metres de large au bout en fait). L'eau est tres claire et basse, et en plus on me dit que l'annee n'a pas ete tres propice a la prise des monstres habituels. Ici, on a introduit des truites farios qui se sont beaucoup plues, et certaines migrent depuis l'ocean pour se reproduire. Des truites de 5 a 8kg sont frequentes et il s'en prend normalement jusqu'a 12 ou 13 kg. Quelques noeuds pour poser une immitation de larve aqutique au bout de la ligne, et je lance. Une truite attrappe mon indicateur de touche (une sorte de flotteur) a la premiere derive, me donnant de l'espoir. Mais pas d'hamecon sur l'indicateur, elle s'est fait la belle... Je peche deux heures sans succes et repars decourage par un vent permanent rendant les lancers quasi impossibles. Je retrourne voir les gardes le temps de faire passer un orage puis un tour a la peche pour le soir, je prends deux "petites" truites (40cm pour la plus grosse). Ensuite, on part en moto a un autre mobilehome pour se faire une bonne bouffe, et puis retour, je dors sur le sol du mobilehome. Le sens de l'hospitalite des latinos est vraiment tres bon...

160 0236

160 0238

Le Rio Gallegos et ses alentours

160 0240

Comme si vous y etiez....

160 0241

Un beau bout de riviere

160 0247

Truite

160 0250

Coucher de soleil depuis le mobilehome

 

Le lendemain, je tente une tres belle portion de riviere, mais rien. Toujours autant de vent, c'est vraiment fou (et decourageant). Je ne prendrai rien ce jour la, mais au moins l'endroit est fabuleux. Je dors meme dans un lit ce soir la, l'un des gardes est parti en permission et le remplacant n'arrive pas avant le lendemain matin.

160 0254

Morceau de riviere peche le deuxieme jour, du bonheur d'y etre meme sans poisson...

160 0257

La seule espece qui depasse un peu du sol160 0260

Du vent a decorner les boeufs et faire pas mal de vagues...

Leve tot, je pars pecher. Une petite truite prise, deux ratees dont peut etre une grosse. Je dis au revoir et pars en stop direction Rio Grande sur la Terre de Feu. 4km a pied sans que personne me prenne, j'arrive a un poste de controle policier. Un agent me trouve un vehicule pour Rio Gallegos. Ils me deposent a une station service ou je parle avec de nombreux conducteurs, mais deux heures sans aucun succes. Je commence a faire du stop en bord de route et en marchant, et passe a cote du terminal de bus. Je vais voir quand est le suivant, a tout hasard. Rien avant le lendemain matin (et je sais que mon frere prendra le bus), et il ne reste que trois places. Je tente encore une demi heure de stop, sans foi et pars acheter le billet. Je tue l'apres midi sur internet et a me ballader (petites vues sur l'estuaire du Rio Gallegos, avec des marees de 14 m). Un peu degoute, le vent est retombe mais je ne peux pas retourner pecher. Ainsi vont les choses. Soiree avec deux grapheurs locaux et un couple de punks du nord. Assez interessant de voir la jeunesse du coin... Nuit sur mon tapis de sol au terminal (pas envie de payer une auberge de jeunesse).

160 0267

Depuis le belvedere au dessus du mobilehome160 0273

Maree presque basse a Rio Gallegos (la remontee est impressionnante...)

 

Reveille tot, j'attends l'arrivee de mon frere. Son bus arrive, on se retrouve. Un peu bizarre de se voir comme ca a 14000 km de la maison, mais c'est sympa. Ensuite, on monte dans le bus et c'est parti, route sans incident jusqu'au poste de frontiere avec le Chili (passage oblige pour aller sur la Terre de Feu argentine).

160 0279

Paysages au sud de Rio Gallego, quelques jolies coulees de laves a voir, ca change des sediments partout autour

160 0282

Poste de frontiere avec le Chili

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Liesle to Liesle, autour du monde et un peu plus...
  • : L'histoire d'un voyage que j'ai fait il y a quelques années, auquel se sont greffées d'autres histoires. En espérant que ça profite à tous!
  • Contact

Itineraire

Pour voir ce que j'ai parcouru jusqu'ici: link

Recherche

Liens