Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 août 2011 2 16 /08 /août /2011 20:46

Le passeport tamponné côté mongol, je passe dans le no man's land et finis dans un mini bus avec quelques Mongols (obligé de passer la frontière en véhicule ici). Je pense qu'on va partir sous peu, et vérifie quelque chose dans mon sac. Une dame y voit de la place et me demande si je pourrais prendre des vêtements pour eux. Hors de question que je passe une douane avec les affaires de quiconque sauf les miennes, mais je me rends compte que leurs sacs sont remplis de vêtements neufs (venant sans doute de Chine) à faire transiter par la frontière pour les revendre en contre bande en Russie. Du coup, ils commencent à augmenter leur potentiel obésité en s'en fourrant partout dans les vêtements et les sous vêtements. Ca prend un petit moment, mais je ne suis pas pressé. Ensuite on avance vers le côté Russe, on s'arrête un peu, et puis on fait marche arrière alors qu'on était le prochain véhicule à passer. Je regarde ma montre, 17h, l'heure à laquelle on m'a dit que la frontière fermait. Les cons, je vais être bloqué là pour la nuit... Ah non? En fait, il fallait juste passer le côté mongol avant cet heure là. Ouf! Mais on attend un bon moment que ce soit à nouveau le tour des minibus mongols (chaque type de véhicule et chaque nationalité son tour). Je dois changer de minibus d'ailleurs pour pouvoir passer in extremis. Mais je passe la douane après 18h20, déjà trop tard pour le dernier bus pour Ulan Ude. Du coup je demande à la douanière si je peux camper quelque part ou faire du stop. Du stop éventuellement. Je revois mon deuxième chauffeur, qui me demande 200 roubles (5 euros) pour avoir fait 300m ensemble, je réduits à 150 (prix que j'allais payer avec l'autre). Je lui donne un billet de 500 et il me rend 300. Il y a arnaque, et il part rapidement. Un soldat Russe a vu l'échange et le rappelle, il me rend tout. Merci l'ami... Ensuite je sors dehors et la douanière m'indique un 4x4 BMW qui va à Ulan Ude. J'attends un peu et elle me dit d'aller le voir. Je rencontre Chandor, un homme né en Ukraine d'un père Hongrois et d'une mère Russe, du coup il parle toutes ces langues et même un bon anglais pour moi (et il travaille en Mongolie). Il accepte tout de suite (sans demander d'argent), et je monte avec lui et un ami Hongrois. Quelques formalités de frontière encore et on y va. Arrêt dans une station essence, il m'achète une boisson (décidément je tombe plutôt bien), et on repart. Entrée dans la Sibérie qui s'arrête presque à la frontière, et puis aussi des paysages assez semblables à ceux des Mongols (et apparemment tout aussi riches en minerais, qui en revanche profite beaucoup aux locaux ici), et puis quelques stuppas bouddhistes, je commence alors à me rendre compte que la Russie n'est pas qu'un bloc culturel, ce qui sera confirmé tout au long du séjour. Arrivée à Ulan Ude vers 23h, on tente un premier hôtel fermé, puis un deuxième en plein sur la place centrale de la ville. Chambre simple pour au moins 70 euros, ouch, ça ne va pas être possible et la réceptionniste ne sait pas où est l'auberge de jeunesse de la ville. Elle appelle d'autres hôtels, rien pour moins de 30 euros, toujours beaucoup trop cher (je pourrais le faire pour une nuit, mais j'en ai encore théoriquement 28 à passer comme ça). Je lui demande où je pourrais trouver un parc pour planter le tarp (à contre coeur, il pleut et mes affaires sont toujours humides de ce que j'ai pris en Mongolie), et Chandor lui parle en Russe. Elle me dit qu'il propose que je dorme dans leur chambre. Ok, et merci surtout! Dodo par terre dans une chambre d'hôtel quatre étoiles...

156 3610

La frontière russo-mongole au niveau du no man's land (une jolie cathédrale en Russie)

156 3613

Les collines qui arborent les premieres étendues de la forêt siibérieenne

156 3614

Détail d'une station de service russe...

156 3615

La région entre la Mongolie et Ulan Ude


Lever le lendemain, Chandor commande le petit déjeuner et part sous la douche. Ca arrive quand il est encore dessous, seulement deux assiettes, je mangerai ce qu'il reste. Il en sort et me dit de manger, je lui dit de le faire avant moi et il me répond qu'il n'a pas faim... Le garçon de chambre revient et demande 15 euros de pourboire, qu'il n'aura pas mais donnent une idée du généreux petit déj. Ensuite on part, Chandor n'aura pas le temps de venir au Baikal avec moi, il doit travailler. Il me laisse une bouteille d'excellente vodka qu'on avait à peine entamée le soir avant et ils s'en vont. Au revoir, et merci! Ensuite je trouve un cyber café, trouve les coordonnées de l'auberge de jeunesse, l'Ulan Ude Traveller's House, qui se trouvait... à 200m, en face sur la place de l'hôtel où j'ai passé la nuit. J'y vais, et suis très bien accueilli par Denis qui tient l'endroit avec sa femme, et donne plus l'impression de dormir chez quelqu'un que d'un endroit où on brasse l'argent des jeunes. Je passerai la journée à préparer mon séjour au lac, à me reposer, et à visiter la ville (entre autre une musée d'histoire naturelle quasi exclusivement en Russe, il avait l'air intéressant mais tant pis...).

156 3619

La place centrale de Ulan Ude

156 3620

Une église à Ulan Ude

156 3621

Quartier de vieilles maisons en bois

156 3622

Une rivière qui vient se jeter dans la Selenge avant que celle ci ne rejoigne le Baikal

156 3623

Vue sur Ulan Ude, du moderne, du soviétique, de l'ancien et quelques monastères bouddhistes, un bon mélange de culture...

 

Réveillé trop tard pour partir le matin, je prends mon temps et discute avec les gens (sympas) de l'auberge de jeunesse. Ensuite départ en fin d'après midi pour aller prendre un mini bus pour Ust Barguzin sur la rive Est du Baikal (à peu près au milieu dans la longueur). Je trouve sans soucis, et redécouvre le luxe des bus non surbondés de monde comme en Mongolie. Quand même pas mal d'avoir sa propre place... Joli bout en forêt pendant une parie d'heures et puis on mange un peu à un arrêt. A peine plus loin on arrive au lac, c'est vraiment bien large et très joli (une bonne musique sur les oreilles qui rend le moment encore plus fou). On longe pendant un moment, dépose quelques passagers et puis arrivée à Ust Barguzin vers 22h (mais il fait plus que jour, on est le 20 juin à 53° de latitude). Je descends près d'un ferry pour traverser une rivière, le prends et commence à marcher. Il y a pas loin une île raccrochée à la rive par un cordon de dunes, et la route qui y part n'est pas loin. Je marche dans la direction, découvre les nuages de moustique qui en sont presque presque à faire de l'ombre au lac. Il y a un mobile home pour l'entrée du parc naturel, je frappe à la porte, deux gardes (Rennik et Valeria) m'expliquent avec quelques mots d'anglais qu'il y a le feu sur l'île. Je demande où je peux camper, ils me montrent une direction du doigt, pour me dire deux minutes plus tard que je peux dormir avec eux dans le mobile home. Décidément je commence à vraiment l'aimer ce sens d'accueil à la Russe. Ils sont très sympas et me servent du thé et un peu d'omul, un poisson qui constitue la nourriture de base autour du lac. Je leur montre la carte de mon voyage et ils m'impressionnent, ils connaissent tous les pays et pourtant pas d'éducation universitaire ou quoi que ce soit. C'est l'un des avantages qu'avait la période communiste, l'éducation était accessible à tous et de bonne qualité. Bonne nuit, à l'abris des moustiques.
156 3636

Coucher de soleil sur Sviatoy Nos (l'ile du saint nez), avec la fumée d'un feu de forêt qui durait déjà depuis quelques jours. Je n'ai malheureusement pas pu monter en haut à cause de lui, la vue aurait été folle 1400m au dessus du lac...

156 3637

Ust Barguzin et le marais de l'autre côté de sa rivière

 

Le lendemain, je prends le petit déjeuner avec eux, on discute (communication avec un petit dictionnaire Russe Anglais, c'est mieux que rien...), et puis arrivent les premières voitures pour le parc (seule un partie est fermée par l'incendie). Je demande à un chauffeur si ils peuvent m'emmener (30km jusqu'à l'île, et plus de 50 pour des endroits intéressants, ça va faire trop pour aller à pied avec les 4 jours que j'ai). Il accepte tout de suite, et je me retrouve avec une équipe de trois Finlandais  qui sont là pour  filmer les phoques nerpa, endémiques du lac. Ce qui me donne l'occasion de présenter un peu l'endroit. Le lac résulte du rifting (un phénomène d'extension de la croûte continentale) de la plaque Eurasiatique. Contrairement à des lacs normaux qui se forment et sont rapidement comblés par des sédiments, il est en formation permanente et cela lui permet d'être le plus vieux lac du monde, 36 millions d'années c'est énorme! De plus le phénomène de rifting lui donne sa forme, pas loin de 650 km de long contre seulement 50 à 100 de large, et surtout 1634m de fond, c'est le lac le plus profond du monde, et le plus gros réservoir d'eau douce liquide du monde (20% de l'eau douce liquide est dedans si je ne m'abuse, et en plus est pure, on peut boire l'eau partout en rando). Ca en fait un méga écosystème très différent de ce qu'il y a autour, et puis avec un âge pareil, les conditions sont parfaites pour qu'apparaisse une faune endémique. La moitié des espèces du lac lui sont propre, et beaucoup des espèces des rives le sont aussi. Du coup on a des espèces uniques, comme le phoque nerpa (il existe tout de même d'autres espèces de phoques d'eau douce ailleurs dans le monde), des éponges d'eau douce, de nombreuses espèces de gammares dont une de 5 cm de long dans les profondeurs, et bien d'autres encore. On progresse dans les dunes, et puis quelques arrêts photo, dont un pour voir le retour de pêche avec des filets remplis d'omul (de la famille des corégones). Ensuite on continue, et ils me laissent au premier village rencontré, eux prendront un bateau ici pour aller sur un site de reproduction des phoques. Je pars sur le sentier (j'ai eu du bol de l'avoir vu, sinon je prenais la route, beaucoup moins sympa). Ca monte, et je trouve vite des belles vues et puis je continue dans une forêt magnifique. Je me retrouve vite nez à nez avec une vipère de Sibérie, qui n'a aucune intention de bouger du chemin. Je finis par prendre un bâton pour la déplacer du chemin et elle s'en va. Je continue sur le chemin côtier, qui est magnifique, et traverse une paire de village de pêcheurs très jolis. Au deuxième j'achète un peu d'omul fumé, très bon et rencontre Natasha et Natasha (diminutif de Natalia, prénom qui semble être porté par la moitié de la population féminine du pays), deux filles russes qui viennent de finir leurs études et sont venues en stop de la Sibérie occidentale (5 jours de stop!). Elles décident de venir avec moi pour des sources chaudes censées être un peu plus loin. Joli bout de rando dans une belle forêt (et malgré les moustiques), on découvre un peu plus la baie de Chivcherkui censée être la plus belle du lac (il m'aurait fallu un paquet de temps en plus pour pouvoir vérifier ça moi même cela dit). On finit au bout de trois heures sur une plage aux apparences tropicales (une sorte de cordon lagunaire) et on y passe la nuit pas très sombre du solstice. Je suis content de refaire usage de ma moustiquaire, pas utile les six derniers mois à part pour me ruiner le dos, j'ai finalement bien fait de ne pas la renvoyer à la maison (un tarp c'est pas très fermé au moustiques...).



156 3641

Le mobilehome de mes hotes

156 3645

La plage du cordon de sable qui relie l'ile au "continent"

156 3651

Retour de peche à l'omul, ça fait de la nourriture... L'équipe finlandaise film.

156 3650

Mais la peche ne fait pas que des heureux, un bébé phoque n'y a pas survécu (c'est le seul phoque que j'aie pu voir)

156 3654

Plage d'où j'ai commencé ma balade

156 3655

Premier point de vue

156 3665

Vipère au milieu du sentier

156 3668

Une jolie ancolie

156 3671

156 3674

Premier village traversé

156 3682

Une orchidée semblable en forme au sabot de Vénus. Le Baikal est sans doute l'endroit où j'ai vu la nature de manière la plus brute (peut etre aussi parce que j'y suis plus sensible car elle est plus sembable à ce que je connais que d'autres endroits).

156 3688

156 3689

Deuxième village traversé

156 3695

Des sentiers parfois à pic

156 3698

Vues sur le lac

156 3705

Mishka est passé par là

156 3710

Soirée du solstice d'été sur une plage du Baikal

 

Le jour suivant, on part jusqu'aux sources, en fait en face de nous dans une petite baie. C'est assez agréable de pouvoir passer d'une eau à 45°C à celle du lac plutôt à 15°... On y reste un moment et elles finissent par partir pour recommencer le stop, au revoir. Seul inconvénient de l'endroit, l'endroit est relativement inaccessible aux randonneurs, mais pas à qui peut se payer un bateau. Du coup cette source qu'on a méritée se fait envahir par des groupes de touristes débarqués de gros bateaux (aux moteurs laissés en marche). Après un moment de répit, je finis par décoller moi même à cause d'une tranquillité trop troublée. Je m'en retourne à la plage où on a campé le soir avant, et me pose pas loin d'une rivière. Je chôme le reste de l'apèrs midi (un bon moyen de faire le point sur le voyage). Tentative de pêche le soir, impossible de faire plus que décrocher des poissons de la taille d'ablettes (des petits omuls?), et c'est moi qui finis par décrocher à cause des moustiques qui me rendent fou. Je me réfugie sous la moustiquaire et les écoute essayer de me harceler par centaines. Pas une si bonne idée ce spot vers la rivière. Dodo en paix, sauf quand il a fallu sortir pour aller aux toilettes et que j'ai récolté en quelques secondes 5 moustiques sur les jambes et une dizaine sous la moustiquaire.
156 3720

Vue sur la baie et l'ile depuis les sources chaudes

156 3726

Les sources chaudes et un bateau d'où débarquaient des bandes de touristes

156 3734

Moments tranquille sur la plage

156 3740

Combat de fourmis

156 3743

Coucher de soleil sur l'embouchure d'une rivière

 

 

Matinée tranquille, et je commence à m'en retourner vers les villages. Arrivé au premier, je prends la route pour faire du stop. Ca monte et ca descend bien raide, étonnant que les voitures puissent passer par là, mais de toute façon pas une n'est venue dans mon sens sur au moins sept kilomètres. L'occasion de recroiser une vipère, qui malgré mes tentatives de la faire bouger (éviter que quelqu'un d'autre ne passe et décide de la tuer) ne fera qu'attaquer mon baton. Tant pis pour elle... Ensuite j'arrive à la plage où m'avaient laissés les Finlandais deux jours avant, l'endroit est joli et les voitures peu probables, je vais me poser là pour la soirée et espérer qu'il y aura plus de véhicules le lendemain. J'y vais et vois un couple que j'ai déjà croisé deux fois au cours de la ballade (c'est comme ça en Russie, il faut un peu de temps pour vraiment entrer en contact). Alexia et Andrei sont très sympa et on discute un moment (comme on peut). Viennent des pêcheurs qui leur vendent de l'omul (4 poissons dont un vraiment gros), ils m'invitent à manger. C'est bon mais il y en a vraiment trop, et puis viennent des voisins de camping avec deux beaux brochets. Ils discutent un moment et les voisins repartent, laissant les poissons. Apparemment c'était cadeau, du coup j'hérite du plus petit (seulement 60cm), qu'on cuit pour le lendemain. Ensuite je pars me coucher, et les voisins reviennent. Je ne comprends pas trop ce qu'ils veulent, ils me disent de venir et on entre dans une tente. Dedans des pierres chauffées au feu, en fait sous cette tente il y a la version russe du bain turc, le banya (normalement ça se fait sous cabane, mais c'est très populaire en Russie). J'en profite et fait quelques allers retours entre la tente (très chaud) et le lac (plus froid aurait été mieux). Ensuite thé et vodka autour d'une table sous une tente avec mes hôtes et je pars me coucher.

156 3757

Au retour, c'est toujours aussi joli

156 3764

Encore une vipère

156 3767

156 3768

De la nourriture, beaucoup!

156 3780

Une éclosion de subimagos d'éphemères, des immatures ailés muent pour devenir des adultes (c'est les seuls insectes à muer après avoir aquis des ailes). Ils y en avait des milliers...



 

Le jour suivant, je replie tout et dit au revoir à tout le monde. Je vois une voiture passer sur la route au loin, j'espère que je ne vais pas avoir à attendre trop pour la suivante. J'arrive peu de temps après à la route et marche jusqu'à un coin au soleil pour me poser pour attendre. Deux minutes après, j'entends un moteur qui vient et bientôt apparait un vieux 4x4 russe (plus moderne que ceux de la Mongolie quand meme). Un vieux est au volant et me prend sans problème, finalement je ne m'en sors pas trop mal. Trajet tranquille, dur d'utiliser un dictionnaire avec quelqu'un qui conduit... Il me dépose à la route qui part pour la vallée de Barguzin, censée être l'une des plus jolies du pourtour du lac. Deux voitures plus loin, j'arrive au village de Barguzin, une belle agglomération de maisons traditionnelles souvent colorées, dans une vallée qui est effectivement magnifique (un autre grabben du rift qui a formé le Baikal). Je vais me poser au bord de la rivière pour manger mon pique nique (du brochet), et ce faisant sors les diabolos du sac pour avoir accès à ce qui est plus profond. Des jeunes passent et me demandent ce que c'est, je leur montre. Ils s'en vont et reviennent un peu après. L'un deux, Georg, me propose de venir manger chez lui. Je suis pas loin d'être rassasié, mais je n'aime pas décliner une invitation, j'accepte. Il me proposera rapidement de passer la nuit chez lui aussi. On rentre progressivement chez lui, et je découvre une belle maison (celle de ses parents). Après midi tranquille, il change une des fenêtres en bois pour un modèle en PVC. Dommage pour l'aspect visuel, mais ça devait aider l'isolation et être plus commode. Je rencontre aussi sa mère, sa soeur et sa nièce et sa grand mère, qui m'accueillent toutes très bien, et c'est toujours sympa d'avoir une expérience multi générationnelle. Je passe la soirée avec sa mère, et puis profite d'un moment calme pour me faire une bonne nuit de sommeil.

156 3783

Un site de vénération chamanique où mon chauffeur s'est arrêté pour laisser une cigarette malgré l'icone de Marie sur son tableau de bord. Les religions se mélangent...

156 3785

Une rue de Barguzin

156 3789

156 3790

Le jardin et la maison de Georg

156 3793

Des vaches à Barguzin



On part avec Georg et Mixail, un ami à lui, au terminal de bus. Finalement, il faut attendre deux heures (si j'avais su j'aurais fait du stop plutôt que d'acheter le billet), Georg reste un peu, et puis doit partir, au revoir et merci! Ensuite on reste un bon moment avec Mixail qui est très sympa. Et puis vient le bus, on monte, devant moi un missionnaire évangéliste lithuanien (on est dans une région shamanique et bouddhiste à christianiser), très sympa malgré des idéaux que je ne partage pas forcément avec lui. Je profite de l'arrêt ferry pour acheter encore de l'omul fumé (vraiment très bon), et puis on repart pour un trajet sans encombres. Arrivée à Ulan Ude, je retourne à l'auberge de jeunesse. Denis n'a pas pu prendre mon billet comme convenu, il a oublié de me demander le numéro de mon passeport nécessaire à la reservation avant que je ne parte. Pas grace, je pars à la gare. Les seuls billets pas trop chers qu'il reste partent à 3h du matin, que ce soit pour le jour même ou le lendemain. OK, je ne veux pas passer encore une journée entière dans la ville, je pars aujourd'hui. Soirée tranquille avec les voyageurs, et puis je pars prendre le train.
156 3800

156 3802

Attente du ferry et ferry à Ust Barguzin

 

Dernières vues du Baikal un peu mystiques, entre 5 et 6 heures du matin, et surtout entre deux moments de sommeil. C'est très beau, mais il ne m'en reste que de vagues images. Ensuite une journée tranquille à dormir beaucoup. Le train a un effet sédatif sur moi, sans pour autant être si reposant que ça, mais c'est le grand confort de pouvoir dormir allongé par rapport à tous les bus que j'ai pu prendre. Ensuite je discute un peu avec les gens autour, une vieille Khazake et quelques gamins parlent suffisamment anglais pour que les autres puissent communiquer, et puis quelques jeunes font même l'effort avec le dictionnaire. Dodo tôt, j'arrive avant 4 heures du matin le lendemain.

156 3803

Une gare le long du transsibérien

On me réveille une demi heure avant l'arrivée à Krasnoyarsk (j'aurais pu le faire tout seul, merci...). Ca me permet de voir la rivière Ienissei en la traversant (l'une des plus longues du monde), et de comprendre que non je ne pêcherai pas dans le coin (elle doit bien faire un kilomètre de large). Ensuite j'arrive à la gare, et vais dormir dans la salle d'attente pour finir la nuit. Sasha vient me chercher en début de matinée "décente" et on rentre chez lui, où je vais couchsurfer quelques jours dans un accueil plutôt digne d'amis que d'inconnus. Journée tranquille, on visite la ville qui est assez grosse (la plus grande de Sibérie orientale). Un tour sur les berges de l'Ienissei le soir, et puis j'assiste Sasha à un cours de Français qu'il donne, avant une soirée tranquille.

156 3804
156 3807

Des bâtiments de Krasnoyarsk

156 3809

La rive d'un bras de l'Ienissei

 

Journée tranquille le ledemain, on ira voir la rivière en amont de la ville et le barrage qui interrompt sa course un bref moment pour former la mer de Krasnoyarsk. C'était le plus gros du monde qaudn il a été construit (le monument est d'ailleurs avec quelques autres monuments de Krasnoyarsk sur les vieux billets de 10 roubles), et la plupart de l'énergie qu'il produit est utilisée pour une seule usine d'aluminium dans la ville. Le lac formé a modifié le climat de la ville tant il est grand.

156 3810

L'Ienissei depuis un point de vue

156 3813

Le grand barrage au dessus de Krasnoyarsk

 

Le jour suivant, on part avec Victor (un ami de Sasha) au parc des Stolbis juste à côté de la ville (accès en bus urbain). J'avais déjà entendu parler de l'endroit, il s'y pratique de l'escalade et dans la culture locale, on pratique sans corde ou assurance, assez exceptionnel de part le monde. On marche presque jusqu'à l'entrée et on nous dit que le parc est fermé. Des promeneurs on croisé un ours le jour avant, qui a tué leur chien. Un autre des plantigrades ayant tué une paire de touristes l'an dernier, le parc a été mis en quarantaine sans négociations possibles pour une semaine. On contourne l'entrée par le bois malgré tout (pas peur des ours nous!), l'occasion pour Victor de poser son pied à 20 cm de ce qui m'avait bien l'air d'être une vipère mélanique (toute noire), mais pas agressive au moins. Ensuite on arrive à une route, qu'on suit. Pour se faire refouler par des gardes. Tant pis, au moins on aura tenté, mais là il n'y a plus rien à faire. On passe à l'entrée du parc où il y a des plaques pour les personnes mortes en grimpant (quelques unes quand même), et on repart. On se rabat sur la station de ski du coin, avec une ambiance digne d'une station de ski chez nous en été (mais moins peuplé). Un télésiège nous monte en vue de quelques stolbis, des formations rocheuses faites de filon d'un granitoïde dans un encaissant sédimentaire. Le granitoïde résistant mieux à l'érosion, on en arrive à des formes surélevées et raides dans quelques endroits. Et puis en plus des stolbis, une belle vue sur la forêt (un bout de la Sibérie) et la ville. Ensuite on redescend, et puis retour à la ville. Soirée tranquille chez Sasha avec Victor et son colloc.

156 3816

Orchidée

156 3817156 3826

Des lys

156 3821

Vue depuis le sommet du télésiège

156 3828
Un stolbi

156 3832

156 3833

Vues sur Krasnoyarsk


Le jour suivant, on fait un tour plus étendu de la ville avec Victor, et puis une tentative de gagner un peu d'argent avec les diabolos. Rien à faire, tant que je ne monte pas un numéro à présenter, je ne peux pas arrêter les gens suffisamment longtemps pour qu'ils s'intéressent vraiment à moi et me donnent quelques roubles. La recette totale sera d'une quarantaine de roubles (un euro), à peine de quoi acheter une bière pour étancher la soif générée par une heure passée à bouger au soleil...

156 3837

Un point de vue sur l'Ienissei


Le jour suivant, c'est le mariage de la soeur de Sasha. Le fiancé arrive et doit acheter la fiancée à sa famille avec quelques billets. Ensuite, quelques pas de danse et il a le droit de commencer à monter les escaliers. Ensuite il doit reconnaitre les lèvres de sa dulcinée imprimées parmis d'autres au rouge à lèvre sur du papier, et doit payer à chaque erreur. Le mauvais garçon se plantera trois fois sur six... Ensuite il doit gonfler des ballons pour montrer son souffle, et enfin croquer une pomme en hauteur (pourquoi?). Et là enfin, il a le droit de voir sa fiancée. Un apéro plus tard, on descend en ville en simples voitures (pas mal de couples optent pour une limousine en Russie) pour aller au lieu de la cérémonie (un peu comme une mairie). Intérieur pastel et fauteuils confortables nous reçoivent pour attendre un peu. Ensuite, on entre dans la pièce en musique, la cérémonie est expédiée en quelques minutes, les mariés échangent les aliances (à la main droite ici). Ensuite séance photo (amateur, ils n'ont pas choisi comme d'autres le caméraman et le photographe pour ne rien rater de l'événement) au parc, et ils s'en vont pour l'après midi. Je pars au musée de l'histoire de la région de Krasnoyarsk, qui comporte une belle partie sur les peuples qui occupaient la région avant l'arrivée des Russes, beaucoup de civilisations du renne. Quelques copies de pétroglyphes sont ici aussi, la mer de Krasnoyarsk est montée plus haut que prévu et les a noyés... Soirée avec des amis de la mariée, curieux de parler à un étranger (on n'en croise apparemment pas si souvent que ça en Russie).

156 3840

Le marié achète sa fiancée

156 3845

La cérémonie

156 3850

Vaches qui broutent vers les barres d'immeubles à Krasnoyarsk


Pour mon dernier jour chez Sasha, on part à la datsha de la famille. Une petite maison à la campagne, qui permet de refaire un tour en Russie rurale (que j'aime vraiment beaucoup), la plupart des familles en ont une apparemment. L'endroit est joli, avec un grand jardin et des bois juste derrière. On y passe une après midi barbecue (brochettes russes) sympa et on rentre. Soirée tranquille.

156 3859

156 3860

Le jardin et la datsha

156 3862

Forêt de bouleaux (l'arbre national russe, il est présent partout) derrière la datsha


Départ pour le train, je dis au revoir à Sasha et puis un bus m'amène à la gare. Je trouve ma place dans le train à côté d'un jeune sympa qui part commencer ses études de médecine à Moscou et d'une mère et sa fille de trois ans dont il était difficile de se décider laquelle était la plus gamine. Quelques militaires curieux viendront me parler, et puis Irina, qui part à Ekaterinburg (36heures de train dans chaque sens) pour un entretien à l'ambassade américaine (mon Dieu, qu'est ce qu'on est cons dans nos pays sur nos politiques d'immigration...). Du coup elle était ravie que je puisse lui faire travailler son anglais, qui malgré son manque de confiance en elle était bien assez bon.

156 3866

156 3870

Des marais et de la forêt, paysages typiques depuis le transsibérien

Le lendemain, on passera encore un peu de temps à lui faire travailler son anglais, et puis elle m'invitera au wagon restaurant. C'est le meilleur wagon du train, pas de lits pour bloquer les fenêtres, ce qui donne une vision panoramique sur les paysages qu'on traverse. Un peu timide sur ce que je commande, elle me propose entrée, soupe et plat principal. Ca prend très longtemps à venir (on commande tout les deux un plat avec des patates, mais apparemment il faudra en refaire cuire pour moi). Entre temps un homme dans son dos me fait des grands signes pour qu'on le rejoigne à sa table, elle ne veut pas y aller. Au bout d'un moment, le serveur nous ramène deux bières de sa part, et l'homme nous laisse à peine le temps de dire merci avant de s'en aller. Une des facettes de la générosité russe. L'après midi sera tranquille, et Irina me proposera de retourner au wagon restaurant. Je n'ai pas faim, mais pourquoi pas aller voir la vue. L'homme est là à nouveau, on va s'asseoir avec lui. Il s'appelle Alexander et est un peu bizarre. Il est d'Ekaterinburg, et m'invite tout de suite à passer du temps chez lui. La conversation avec Irina a l'air plus que tendue, il ne parle pas anglais (dur de rester plusieurs jours chez quelqu'un qu'on comprend peu), je dis que je le recontacterai le lendemain par Irina qui récupère son numéro (finalement je n'arriverai même pas à la contacter elle). Au passage, j'avais sorti mon appareil photo pour lui montrer une image, ce à quoi il a tout de suite dit qu'il ne voulait pas de photos prises de lui, et quand je lui ai demandé dans quoi il travaillait il n'a pas voulu répondre. Personne louche, et invitation sincère sans doute qui n'aurait probablement pas posé de problème, mais j'étais content de ne pas avoir à accepter sur le coup. Arrivée à Ekaterinburg, je marche jusque chez un autre Alexander (prénom porté par une moitié de la population mâle du pays, diminutif Sasha...), un couchsurfer qui m'attend et chez lequel je vais passer les quelques jours qui viennent.

156 3868

Le wagon restaurant et ses fenêtres panoramiques

Le lendemain, on visite la ville avec Alexander, il connaît un bon bout sur l'endroit où il a grandi et c'est intéressant. Ville industrielle à la base, elle a ensuite été connue parce que c'est là qu'a été assassinée la famille du tsar, et plus récemment c'était la ville de Boris Yeltsine qui l'a redinamisée à la perestroika.

156 3871

L'université d'Ekaterinburg (celle de Yeltsine)

156 3873

La ville produisait beaucoup de tanques, maintenant que l'armée russe en a moins besoin, ils sont vendus à qui en veut comme Khadafi (tout comme des beaux mirages français, tout est bon pour faire de l'argent)

156 3875

Une belle église orthodoxe à Ekaterinburg

156 3877

L'église sur le sang, construite récemment à l'endroit de l'assassinat de la famille du tsar (allez comprendre ce qu'il faut voir sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat...)

Le jour suivant, on achète mon billet pour Moscou, et on va chercher un vélo chez un ami à lui. La serrure de la cave ne marche pas devant, là où il y a comme devant beaucoup d'immeubles un jardin d'enfants. Il faut passer par une grille derrière, où c'est plutôt le jardin d'adultes avec quantités de seringues usagées. On repart avec la serrure réparée et un vélo pour aller faire un barbecue au lac.

156 3897

Jardin d'enfant au pied des immeubles, typique en Russie et en Mongolie

156 3896

Jardin d'adultes un peu plus triste à l'arrière de l'immeuble

156 3902

Après midi au lac

156 3918

156 3925

Vues sur la ville depuis l'un de ses immeubles les plus hauts

 

Je pars seul pour prendre un bus, direction l'Oural proche pour un parc populaire (seulement 120km de la ville, un saut de puce pour la Russie, certains viennent faire une simple balade par là). Le bus me laisse à une intersection, je marche encore deux kilomètres et arrive dans le parc. C'est l'occasion de découvrir cette "chaine" de montagnes, par ici pas grand chose, j'ai vu des endroits du bassin parisien avec plus de relief. C'est un joli coin de nature avec des falaises calcaires, des forêts de bouleaux et de pins et une jolie rivière qui passe au milieu. Je fais un petit bout dans l'après midi et me pose rapidement pour passer la soirée tranquillement. Je n'ai pas encore eu assez de temps pour me poser et "finaliser" le voyage en Russie, ça fait du bien de le faire un peu. Des chasses par dizaines dans l'eau (sans doute des perches), je sors la canne à pêche, qui casse au deuxième lancer. Elle a encore du être endommagée dans le transport...

156 3931

Arrivée dans l'Oural, une chaine de montagne tout en relief...

156 3939

Vue depuis le haut d'une falaise

156 3945

Des jolies falaises calcaires

156 3952

Plage de galets où j'ai passé la soirée

 

Réveillé à trois heures et demie du matin (j'ai déjà eu du mal à m'endormir à cause de la lumière qui baisse très tard ici), des flashs partout. Il y a de l'orage pas trop loin,  je réfléchis à quoi faire, la soirée était tellement belle que je n'ai pas vraiment pris de précautions en plantant le tarp. Si le vent vient du mauvais côté, ça va partir en cerf volant, en plus je ne sais pas si la toile est réétanchéifiée correctement, ça ne va pas être triste si ça frappe vraiment au vu d'un orage de l'oural que j'ai vu dans le train... J'attends pour savoir d'où viendra le dit vent, du tonnerre tombe pas trop loin. Je commence à mettre mes affaires plus loin et ça tombe à moins de 100m, pourtant il ne pleut pas... Assez impressionnant. J'attends toujours que ça vienne, mais rien que quelques coups de foudre isolés et presque pas de pluie ou de vent. C'est la première fois que je vois un phénomène pareil, et c'est franchement plus troublant qu'un orage où il tombe des seaux d'eau qu'on sait ne va pas changer franchement et s'en aller rapidement. Ca fini par se calmer et je me rendors jusqu'en milieu de matinée. Le sol est à peine mouillé, mais le tarp met le temps à sécher quand même. Je repars, découvre des jolis herbages et des lacs dans des cavités du karst, et puis quelques grottes (encore froides et englacées). Ensuite retour à l'entrée du parc, je me fais présentable pour rentrer en stop à Ekaterinburg. C'est trop tôt pour profiter des promeneurs venus pour l'après midi, je marche presque jusqu'à la route principale, et suis pris par un homme sympa qui me dépose une dizaine de kilomètres plus loin. Ensuite une dame (avec un coffre rempli d'abricots, les vergers russes ont l'air d'êtres productifs), m'emmène jusqu'à une trentaine de kilomètres de la ville. Elle me dépose à une bretelle d'autoroute, je deux ou trois kilomètres pour une station essence. Au dessus de moi sur un pont, deux mariées font des grands signes aux voitures pour qu'elles klaxonnent, derrières elles des caméras n'en perdent pas une miette. Sans doute une autre tradition de marriage russe... Arrivé à la station essence, une jeune me prend rapidement et m'emmène jusqu'en ville. On passe un monument au milieu de nul part (le début de l'Oural) que je n'avais pas remarqué à l'aller, c'est la séparation entre l'Europe et l'Asie, je viens de me faire une excursion européenne pendant moins de 24 heures... De là je prends un tram et retrouve Alexander. Soirée avec des autres couchsurfers, quelques bonnes rencontres.

156 3958

Un lac

156 3978

156 3980

Les grottes

156 3988

Un autre panorama sur la rivière

 

Le lendemain, je pars prendre le train pour Moscou, un express qui ne prendra que 26 heures (et c'est le plus cher de mes billets alors que la distance n'est pas si grande, mais sur le tout entre Ulan Ude et Moscou j'aurai dépensé moins de 200 euros, pas mal pour pas loin de 5000km). Je me retrouve à côté de gens âgés qui ne font pas un grand effort de rencontre. Je ne suis pas dans l'humeur non plus, ça ne me fait pas de mal de me poser un peu plus (et de dormir encore). On traverse l'Oural sous le mauvais temps, quelques "montagnes" sont presque aussi grosses que les Ardennes. Ca achève de me convaincre que la séparation entre l'Europe et l'Asie a été faite par les Européens pour se distinguer des Asiatiques et ils cherché absolument une limite là où ils ont pu trouver quelque chose qui avait un semblant de sens. Je repasse tout de même en "Europe", et pour de bon cette fois. Ensuite ça sera tranquille, un arrêt à Kazan (la plus grosse ville Musulmane de Russie) dans la soirée, des belles mosquées vues de loin mais je n'ai malheureusement pas le temps de m'arrêter. Un aperçu de la Volga et puis au lit.

156 3992

L'Oural par sale temps

Une demi heure avant l'arrivée, un de mes voisins me demande si je parle Allemand. C'est loin d'être parfait, mais suffisant pour communiquer. On discute un peu, et puis tout de suite je suis invité à aller chez eux la prochaine fois que je vais au Baikal. Décidemment avec les Russes il faut juste briser la glace... Ensuite on arrive à la gare, je fais le tour sans trouver Natalia, et puis finis par la voir. Des retrouvailles, je ne l'avais pas vue depuis le Tibet. On rentre chez elle à quelques kilomètres du centre, dans des barres d'immeubles moches où cohabitent des gens riches et des gens moins riches. Repos l'après midi, et puis on va à la place rouge le soir, l'occasion de découvrir la cathédrale Saint Basile, une merveille architecturale, le Kremlin, et des magasins de luxe où s'entassent marques françaises et italiennes. Ensuite un tour à un monument de guerre avec une obélisque impressionnante (et apparemment une arche pour la victoire sur Napoléon).

156 3998

L'entrée de la place rouge

156 3999

La place rouge avec la cathédrale Saint Basile et le Kremlin

156 4001

Un grand magasin à côté de la place rouge

156 4009

Une obélisque pour la deuxième guerre mondiale

 

Le jour suivant, j'attends le retour de Natalia, et puis on part voir l'Université de Moscou, une vue sur la ville et un tour dans le centre.

156 4011

L'université de Moscou

156 4015

Vue sur la ville

156 4019

L'hotel métropolitain avec un superbe style art nouveau

 


Visite de quelques églises de la ville, surtout reconstruites, et ensuite je fais un tour au Kremlin (en remerciant ma carte d'étudiant, le tarif étranger normal est dissuasif). Rien de fou pour l'ensemble, sauf de magnifiques églises avec des iconostases magnifiques (les plus vieilles icones datent du 11e siècle, malheureusement pas de photos possibles). Ensuite la galerie de Tritiskaya, l'un des plus grands musées d'art Russe. Des trucs jolis et des trucs moins jolis, comme dans tous les musées...

156 4027

Entrée dans le Kremlin

156 4029

Une des églises du Kremlin

 

 

 

Je retrouve Fedor, croisé à la réunion de couchsurfers à Ekaterinburg, il me fait visiter un peu plus la ville, une rue piétonne célèbre sans intéret fou à mon goût, et on commence à marcher plus loin quand vient la pluie. Refuge sous les pare soleil du MacDo (c'était ce qu'il y avait de plus près et ça tombait fort, sinon j'aurais eu plus de scrupules :-)), qui ont été très gentiment repliés par un employé chargé de faire fuire toutes ces personnes qui ont eu l'idée de s'abriter dessous. Ensuite on part à la Trititskaya morderne, très intéressante d'un point de vue historique

(on voit l'évolution de l'art russe au cours du XXe siècle, avec les périodes de répression et la libération progressive par la suite). Un tour dans un fast food à l'ancienne, sans chaise où les gens venaient typiquement prendre un repas rapide et une bière à l'époque soviétique. Retour à la maison pour une soirée crèpes.

Le jour suivant, je retrouve encore Fedor, on fait un tour dans un parc agréable au sud est de la ville. Ensuite visite de Saint Basile et puis on se ballade un peu au centre.156 4044

Un parc au sud est de la ville

156 4047

Une de ses églises

156 4049

A l'intérieur de St Basile

 

Avant dernier jour en Russie, je retrouve Fedor encore une fois et on va se ballader au parc VDNHa, l'ancienne exposition universelle, très soviétique, puis le jardin botanique (immense, c'est plutot un morceau de forêt), et puis retour vers le centre pour aller dans un joli monastère, puis on continue de marcher un peu, on traverse un parc où il y a des poufs et des hamacs à disposition et où paissent des chèvres attachées. Ensuite on retrouve Natalia et Palina (l'autre compère du Tibet), un verre avec Fedor qui doit s'en aller, et on passe le reste de la soirée avec elles.

156 4055

156 4060

VDNHa

156 4064

Le monastère

 

Le jour suivant, je fais un tour dans une sorte de spa avec Julia, une amie de Natalia. L'occasion de se faire un dernier Banya russe, et puis rapidement il faut y aller pour mon bus. On s'arrête au restaurant Ukrainien avant, très bon (un autre avantage de la Russie, il y a eu tant de cultures qui y ont été reliées qu'on y trouve vraiment beaucoup de choses différentes à manger). Ensuite un moment d'attente à la gare routière et je prends un bus à côté d'un vieux assez sympa et sa bouteille de samagon (une sorte de tord boyau artisanal), ça a du l'aider à dormir.

156 4068

Photo dans la gare routière (on m'a engueulé pour l'avoir prise, photos interdites dans les endroits stratégiques).

 

 

Réveil le lendemain matin, il reste encore quelques kilomètres de forêt à traverser avant la frontière, et puis on y arrive rapidement. Je tamponne mon passeport, pas de soucis c'est le dernier jour de validité. Goodbye Russia, Europe here I come...

 

Bilan sur la Russie, c'est vraiment un pays fabuleux qui encore une fois brise pas mal de préjugés. Les Russes ne sont pas les gens froids qu'on se représente par chez nous. Ils n'ont pas la chaleur des pays latins, mais ont souvent un sens de l'hospitalité hors du commun. De plus le pays est un mélange de cultures plutôt qu'un énorme bloc, qui lui donne énormément de facettes à découvrir. Il faudra revenir pour pouvoir en comprendre un peu plus...

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Liesle to Liesle, autour du monde et un peu plus...
  • : L'histoire d'un voyage que j'ai fait il y a quelques années, auquel se sont greffées d'autres histoires. En espérant que ça profite à tous!
  • Contact

Itineraire

Pour voir ce que j'ai parcouru jusqu'ici: link

Recherche

Liens