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31 décembre 2018 1 31 /12 /décembre /2018 11:15

Il reste un jour avant le bus qui repart pour Leh. On en profite pour découvrir les alentours. Korzok, c'est un village situé sur le flanc d'une colline qui domine le lac Tso Moriri. Le lac est situé vers 4500m d'altitude. Il est rempli d'une eau bleue, translucide qui reflète les grosses montagnes tout autour. Une promenade nous permet de s'y baigner (on se cache, c'est interdit) et surtout de le contempler sans s'en lasser. Quelques champs le séparent du village austère. S'y empilent quelques dizaines de maisons en pierre au milieu de rues sales et de quelques camps de tentes qui visiblement peinent à se remplir. Un monastère bouddhiste domine le tout. Ici, les gens s'affairent et nous ignorent. Une impression pas désagréable d'être transparent, on se pose dans un coin et on observe l'activité. On ne sait pas bien si on est dans un village fabuleux issu tout droit d'un roman de Garcia-Marquez ou dans un asile de fous.


Les gens sont encore affublés de tenues traditionnelles, avec toujours un ou deux vêtements qui manifestent l'arrivée de la mondialisation. Ici un chapeau de cowboy en plastique à carreaux, là une vieille avec des lunettes de soleil tape à l'oeil. La principale activité consiste à tourner en rond aux alentours du monastère. Jeunes et vieux bigots, hommes et femmes, égrainent leurs chapelets et font tourner leurs roues à prières. Les gamins courent, crient et on entend régulièrement les couinements de la chaussure couinante d'une gamine (sa paire, visiblement morte, restait muette). La journée est rythmée par les émanations sonores provenant du monastère. Des baffles diffusent les prières, entrecoupées de cymbales et de trompettes. On ne sait pas trop si c'est l'apocalypse qui arrive... Ce côté complètement décalé, ainsi que la vue sur le lac, rend l'endroit délicieux. On s'en délecte abondamment et on ne regrette pas du tout d'avoir eu un jour à y passer!

Des femmes qui faisaient la tsampa (farine d'orge toréfiée) sous nos fenêtres.

Korzok, le lac Tso Moriri, les oies à tête barrée et l'animation autour du monastère.
Korzok, le lac Tso Moriri, les oies à tête barrée et l'animation autour du monastère.
Korzok, le lac Tso Moriri, les oies à tête barrée et l'animation autour du monastère.
Korzok, le lac Tso Moriri, les oies à tête barrée et l'animation autour du monastère.
Korzok, le lac Tso Moriri, les oies à tête barrée et l'animation autour du monastère.
Korzok, le lac Tso Moriri, les oies à tête barrée et l'animation autour du monastère.
Korzok, le lac Tso Moriri, les oies à tête barrée et l'animation autour du monastère.
Korzok, le lac Tso Moriri, les oies à tête barrée et l'animation autour du monastère.
Korzok, le lac Tso Moriri, les oies à tête barrée et l'animation autour du monastère.
Korzok, le lac Tso Moriri, les oies à tête barrée et l'animation autour du monastère.
Korzok, le lac Tso Moriri, les oies à tête barrée et l'animation autour du monastère.
Korzok, le lac Tso Moriri, les oies à tête barrée et l'animation autour du monastère.
Korzok, le lac Tso Moriri, les oies à tête barrée et l'animation autour du monastère.
Korzok, le lac Tso Moriri, les oies à tête barrée et l'animation autour du monastère.
Korzok, le lac Tso Moriri, les oies à tête barrée et l'animation autour du monastère.
Korzok, le lac Tso Moriri, les oies à tête barrée et l'animation autour du monastère.
Korzok, le lac Tso Moriri, les oies à tête barrée et l'animation autour du monastère.
Korzok, le lac Tso Moriri, les oies à tête barrée et l'animation autour du monastère.
Korzok, le lac Tso Moriri, les oies à tête barrée et l'animation autour du monastère.
Korzok, le lac Tso Moriri, les oies à tête barrée et l'animation autour du monastère.
Korzok, le lac Tso Moriri, les oies à tête barrée et l'animation autour du monastère.
Korzok, le lac Tso Moriri, les oies à tête barrée et l'animation autour du monastère.
Korzok, le lac Tso Moriri, les oies à tête barrée et l'animation autour du monastère.
Korzok, le lac Tso Moriri, les oies à tête barrée et l'animation autour du monastère.
Korzok, le lac Tso Moriri, les oies à tête barrée et l'animation autour du monastère.

Korzok, le lac Tso Moriri, les oies à tête barrée et l'animation autour du monastère.

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31 décembre 2018 1 31 /12 /décembre /2018 11:14

On arrive enfin à partir après 6 jours en standby et alors qu'Anne commence à peine à se remettre. L'objectif initial était de rejoindre Hemis à Korzok au bord du lac Tso Moriri, qu'on comptait faire en dix jours environ (les agences de voyage le vendent en 12 étapes, avec une progression permanente entre 4000 et 5400 d'altitude). On économise une étape grâce à un taxi qui nous dépose à Chokdo, un hameau à 3900 m au bout de la piste carossable. On marche un bon moment dans une vallée aux strates verticales. On est à contresens de la dernière étape du trek de la vallée de la Markha, le classique du coin, et on croise énormément de caravannes de chevaux porteurs et de touristes sur la première moitié de la journée. À la sortie de la vallée, on trouve un bon spot de bivouac mais il est encore tôt. On pousse encore 500m de dénivelée jusqu'au col, à 5260m. De vertes pelouses accueillent des barrals (sortes de mouflons) et une multitude de marmottes et de pikas qui nous accompagneront pendant toute ce trek. Au col, la vue est magnifique sur le Kang Yatze au Sud et sur les montagnes au Nord. De là, une descente rapide nous emmène à Nyimaling où on passe la nuit proche d'un camp de tentes. On mange bien à la tente restaurant et on y achète quelques paquets de biscuits et barres de chocolats, un moyen d'économiser à peine de poids pour notre première étape.

La vallée de l'Indus, sur la route entre Leh et Hemis.

 Chokdo, notre départ au bout de la piste.

 

 

Une sorte de rhubarbe qu'il y avait un peu partout pendant cette balade.

 

Progression dans cette vallée escarpée (c'est normalement le bout du trek de la Markha)

 La fin de la vallée, on aurait pu faire un bivouac au début de la montée qu'on voit derrière à droite. On a continué.

Vue vers la vallée de l'Indus (au Nord) depuis le Col

Le Kang Yatze

Un pika, on en verra des centaines pendant cette balade

Arrivée à Nyimaling

Ambiance de soirée à Nyimaling, l'endroit est assez fabuleux!

Notre deuxième jour sera assez direct. Montée au dessus du camp, passage dans une dépression où se trouve le camp de base du Kang Yatze puis une longue traversée jusqu'à un col évident (5200m environ) qui nous amène dans une profonde vallée. À partir de là et pour plusieurs jours, nous évoluerons dans un magnifique paysage de montagnes d'or et d'argent. Une longue traversée nous ramène au fond de la vallée. On marche le long de la rivière jusqu'à être bloqués. Un affluent arrive des glaciers au dessus, et la chaleur de la journée l'a gonflé jusqu'à devenir infranchissable. Il est 15h, on trouve un ancien campement nomade où faire notre bivouac et on laisse le temps passer jusqu'à la nuit.

Le camp à Nyimaling

Le Kang Yatze, la tête dans les nuages, vu depuis la crête au dessus de Nyimaling

Une petite hermine qui se déplaçait en famille. Elles étaient curieuses et venaient jusqu'à nos pieds. Les alpinistes du camp de base du Kang Yatze n'y étaient sans doute pas étrangers.

La vallée de la Markha

Un col après le camp de base

Troupeau de barrals

La vallée dans laquelle on plonge, et qu'on remontera jusqu'au bout.

Bivouac forcé à cause d'un torrent infranchissable pendant l'après midi.

On part tôt pour être sûrs de pouvoir traverser. Le torrent de la veille n'est plus qu'un petit filet d'eau que nous traversons à pied sec. On en profite pour traverser aussi la rivière, dont on remonte la vallée jusqu'au bout. Un dernier embranchement nous mène à un col. On y trouve un panorama dément, et on y reste le temps de rencontrer un couple d'anglais avec un guide, un horseman, un cuisinier et leurs cinq chevaux (la base pour des touristes qui passent par des agences de trekking). Descente rapide, puis progression longue dans une vallée. Il fait très chaud. Notre livre nous recommande d'aller à la confluence du ruisseau avec un autre. On y trouve une saulaie sympathique au milieux de montagnes acérées. En revanche, il y a sous le sable des cailloux partout et c'est impossible de planter... sauf dans une zone garnie d'une herbe piquante, ce qui est emmerdant avec nos matelas gonflables. On finira par dormir dans un minuscule enclos à mouton bien "fumé" faute de mieux.

Au petit matin, on a passé le torrent à sec...

Progression tranquille au fond de la vallée jusqu'au col.

Vue panoramique au col. Avec ces paysages d'or et d'argent, c'est l'une des plus splendides qu'on aie eues!

 

Progression dans la vallée suivante

Un village de nomades, abandonné à cette saison. On continue vers les pics acérés en face

 Un pont qui surplombe un petit canyon dans lequel s'engouffre un torrent.

Spot de bivouac idyllique a priori, mais finalement pas pratique.

La journée est courte: on a trop fait le jour précédent et on n'est pas sûrs de trouver de l'eau pour le bivouac si on va trop loin (on a finalement croisé un ruisseau après une heure de marche le lendemain). Ca continue un moment dans la saulaie, puis on passe un canyon abrupte magnifique. On progresse ensuite sur un fond de vallée plat et chaud. On est un peu au dessus de 4000m, mais le soleil est de plomb et on cherche la moindre ombre créée par un mur d'habitation nomade pour la pause de midi. On passe l'après midi tranquille là où l'eau émerge des rochers, 2km environ au dessus du village de Dad. Un moine nous rend visite le soir. On savait par notre guide de trekking pourquoi il était là, et on avait tenté, en vain de l'éviter. On est sur le territoire du monastère de Hemis il faut qu'on paye pour le camping cette nuit, celle d'avant, ainsi que les deux suivantes. On négocie un peu et on s'en tire pour autour de 10 euros pour 4 nuits, on n'en fera finalement que 3.

Une marmotte bien grasse dans la saulaie.

 Des orobanches qui devaient parasiter les saules.

 

L'entrée du canyon du Kharnak, impressionnant !

Quelques ancolies au fond du canyon

Il y avait même quelques poissons dans la rivière. Rien de gros, mais à 4200m d'altitude c'est toujours sympa!

La steppe entre les montagnes.

Des barrals dans leur élément.

Des prières gravées sur un mur à manis.

Le village de Dad. Déserté à cette saison hormis un jeune moine. Tunique bordeaux en haut, jogging et nike air max en bas.

Un peu au dessus de notre spot de bivouac, Dad au fond.

Ambiance de fin de journée.

On prend la piste qui dessert le village sur une quinzaine de kilomètres à peu près plats. On croise nos premiers kiangs (des ânes sauvages). Ici, on le cours d'eau est à sec. Je me débarrasse du reste de mon eau (mal au dos) en arrivant au pied du col que nous devons passer. Nos infos nous disent qu'une source y coule toujours. Grossière erreur, il n'y aura rien. On descend avec la piste plutôt que de suivre le sentier direct pour essayer désespérément de trouver un ruisseau pas sec. Finalement rien, mais on trouve un bon ruisseau qui coule au fond de la vallée. On mange et on fait le bivouac un peu plus loin, à la confluence de deux ruisseaux.

Progression dans une longue vallée plate (et sèche!)

Des kiangs, ânes sauvages. Sympa à voir, encore plus improbable à écouter (à peu près le bruit d'un moteur qui ferait sauter rythmiquement les ressorts d'un matelas)

 

 

La fin du plat, on va arriver à un col.

Montée et arrivée au col.

 

Un pika qui a voulu chiper la nourriture dans notre tente.

Bivouac confortable.

On passe un village abandonné pour la saison et on quitte rapidement la piste pour un sentier qui traverse la vallée peu près à flanc. On domine la vallée et c'est très joli. On arrive après une quinzaine de kilomètres au village de Yagang. On ne s'y arrête pas, et on passe en rive gauche de la rivière bleue qui coule ici. Ce n'est pas l'itinéraire normal, mais on voit déjà au loin des dizaines (des centaines?) de camions militaires qui sillonnent la grande vallée. Les paysages sont immenses, et on a l'impression d'avancer lentement. Un orage nous rattrape deux heures plus tard, on plante l'abri. Ca ne dure pas, et on en a marre du bruit des moteurs. On décide de continuer. Après une heure et demie de marche dans une poussière épaisse générée par le passage des camions, on arrive à la route qui relie Leh à Manali. Il y a pas mal de boutiques à cet endroit, on y prend un thé et quelques biscuits et on repart. Ensuite, on fait des kilomètres à côté de la route, on rejoint l'embranchement qui la relie au lac Tso Kar. On marche quelques kilomètres sur bitume puis on traverse une plaine désertique pour enfin rejoindre un vaste camp de tentes avec beaucoup de monde. Le vent est fort, ça pèle! On finit par trouver la personne qui gère le camp et on va voir pour poser l'abri. Il y a des guides indiens avec lui, qui emmènent des touristes à vélo sur la route Leh/Manali. Ils négocient pour nous une tente parachute pour presque rien et nous proposent de venir manger avec leur groupe. On mange très bien (les tours organisés ont toujours 4 ou 5 plats cuisinés, avec beaucoup plus en quantité que nécessaire) et on assiste à une improbable improvisation chant (rythmé par des bidons) avec animation danse menée par un local saoul. On rit beaucoup, et on va se coucher.

Un autre village nomade désert pour la saison.

La grande vallée au dessus de laquelle on progresse.

 

Des rochers érodés par le vent et le sable.

La rivière qui coule à côté de Patchatang

 Une longue plaine à traverser.

Le temps se gâte, on arrivera presque à passer entre les gouttes.

 Les bergers rentrent les troupeaux pour éviter l'orage. On plante l'abris, et puis on repart. Il est tôt, et puis les militaire à côté nous tapent sur le système.

Progression désagréable dans une épaisse (au moins 5cm) couche de poussière générée par les véhicules militaires. Coincé qu'il est entre l'Inde et la Chine, le Ladakh est une zone sur militarisée (avec les deux pays limitrophes, c'est la zone la plus militarisée du monde). En contrepartie, les militaires ont développé des infrastructures et ont permis à la région d'être un peu moins à l'abandon.

La végétation qui pousse au milieu de quelques petites dunes pas loin du Tso Kar.

On dit au revoir au groupe et on part vers le lac. On le découvre, c'est un endroit assez magique avec ses croûtes de sel au bord et la réflexion intense des montagnes autour. On continue sur une piste à travers une plaine désertique. Le sale temps, suspendu depuis le matin, nous rattrape. On passe un village désert pour la saison, où une maison communautaire est ouverte à nous et pas trop au vent. On y prend abri le temps de manger. La pluie se calme, on repart. On choisit de suivre la rivière plutôt que de passer un col au dessus du village. L'itinéraire est en fait beaucoup plus long, avec un ou deux passages assez exposés. La pluie revient, bien froide. On tient une heure et on jette l'éponge. Repli dans l'abri, où l'on étale les affaires pour qu'elles "sèchent". On est à 4800m, sur une pelouse plutôt humide en bordure de rivière, ça n'aide pas à se réchauffer, ni à reprendre le moral.

Ambiance matinale au camp.

 L'approche du lac, on verra énormément d'oiseaux différents dans le coin.

 

Jeux de sel et de réflexion au Tso Kar. Le lac est saturé en sel, ce qui dépose ces grosses croûtes blanches.  La vie arrive quand même à s'y développer, avec notamment quelques crustacés et des sortes nématodes!

Détails bord du lac.

En route vers les montagnes (et le sale temps)!

Notre refuge le temps du repas. Il n'y a aucun autre moyen de se mettre à l'abri, on était bien contents de pouvoir y rentrer!

Fin de marche sous la pluie.

On se lève, les affaires sont encore bien humides. Le ciel finit par se dégager, la neige n'est que quelques centaines de mètres plus haut. On marche une bonne heure avant d'arriver à un camp de tentes occupé par des nomades qui sortent leurs chèvres pashmina. On observe de loin ce manège que j'ai bien connu dans d'autres pays bien et que j'apprécie beaucoup. On voit de nombreuses personnes qui partent vers le col qu'on vise. En fait, il y aura 14 touristes en deux groupes (dont certains qu'on avait croisés à la guest house de Leh) + 13 accompagnateurs + une vingtaine de chevaux. Depuis notre départ à Chokdo, on a croisé du monde quasiment tous les jours mais jamais une telle foule! Les locaux mettent un point d'honneur à nous doubler dans la montée (mais ça les épuise suffisament pour qu'ils fassent une pause deux cent mètres après nous avoir passés), sortent les téléphones pour mettre de la musique... C'est assez désagréable. On finit par faire notre pause midi pour laisser passer tout ce monde et faire sécher nos affaires. Un autre col et une descente plus loin, on est au spot de bivouac dans une vallée plate où l'on se pose bien loin des tentes déjà montées.

Le ciel s'est dégagé dans la nuit, la neige n'est pas loin...

Des yaks à l'approche du camp nomade.

 

Sortie des troupeaux de chèvres au niveau du camp. On profite un peu pour observer, on passera malheureusement trop peu de temps avec les gens pendant ce voyage.

Vue depuis le col au dessus. On voit le camp de bergers dans la vallée et le Tso Kar au fond à droite.

Les montagnes qui dominent le lac Tso Moriri.

Le deuxième col de la journée (un peu plus de 5300m) est en clair, à droite.

La montée

Ce matin, on compte monter sur la bosse qui domine la vallée, le Yalung niau qui dépasse tout juste 6000m. On part avant 7h, et après avoir passé la vallée plate, on monte vers un col puis tout droit dans un petit vallon vers le sommet. Le temps se gâte dès 9h30, avec des cumulo nimbus qui s'accumulent. On est montés à 5600m, on laisse tomber. On reprend le sentier jusqu'au col. La vue sur le lac Tso Moriri est magnifique. On descend vite dans un immense "glacier" de boue. Une plaine désertique et une vallée plus loin, nous voici à Korzok, au bout de notre périple. Les touristes s'arrêtent aux camps de tentes à l'entrée. On hésite parmi les nombreuses guest house. La seule qui a l'air propre est complète. On se rabat sur l'hôtel. On vient de marcher 9 jours, on se prend un repos bien mérité... 

Depuis notre spot de bivouac, au matin. La nuit à 5200m ne s'est pas trop mal passée, on avait à peine peur mais on était finalement bien acclimatés.

Le temps s'est couvert trop rapidement, on a jeté l'éponge.

De la végétation est toujours présente à 5600m!

L'approche du col

Le lac Tso Moriri!

Sorte de coulée de boue crevassée qui semble progresser comme un glacier.

Dernière "ligne droite", qui nous a pris un bon moment tout de même...

 

Les yaks à l'approche du village.

La vue sur le lac Tso Moriri depuis notre hôtel

 

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30 décembre 2018 7 30 /12 /décembre /2018 11:45

De retour à Leh, on hésite et on finit par retourner à Raku. On ne regrettera vraiment pas le confort qu'elle offrait et la chaleur de l'accueil vu comment s'est passée la suite. On comptait prendre deux jours pour se reposer, faire des courses et repartir le plus vite possible pour une marche d'une dizaine de jours. Finalement, on n'arrivera à partir seulement après 6 jours...
Pour une raison obscure, mon ventre commence à être bien malade le jour après notre retour en ville. On fait quand même nos courses  le second jour (une supérette sur le bazar permet de trouver plein de trucs bien secs, top pour la rando), je commence à aller mieux. Le soir, je mange indien et je sens mon estomac qui se décompose au cours de la nuit. Échec!

Le bazar de Leh, avec ses nombreuses boutiques et restaurants à touristes. On y trouve tout de même tout ce qu'il faut pour la rando: du gaz, divers aliments secs (pâtes, semoule, boulgour...), des biscottes, du miel, du beurre de cacahuète et des fruits secs... On a aussi testé la poste restante en envoyant nos guides papier de trek à Manali. Aucun problème, je les ai retrouvés en état dans une enveloppe toute rappée trois semaines plus tard!

Une vache et son veau pas loin de notre guest house

Une partie assez ancienne de Leh

Le palais de Leh

Vue sur la ville et le Stock tengri


On tente malgré tout notre départ le jour escompté. On prend un bus pour le monastère de Hemis, où l'on compte passer la journée et repartir le lendemain, si je suis remis. On dort dans la guesthouse du monastère, où les draps sont passablement crades (tant pis, on a des sacs de couchage) mais où le WC est dans un état correct. C'est mieux qu'une autre maison d'hôtes qu'on verra, accueillante mais avec des latrines repoussantes vu mon état. On profite du monastère et on explore un peu les alentours. Repas le soir au restaurant à côté du monastère. C'est pire que crade et à éviter à tout prix.

La gare routière pour les moyens bus (il y en a au moins trois autres). Un endroit qui pue globalement la pisse et les arnaques...

Le monastère de Hemis et au dessus

Balade dans une vallée derrière jusqu'à un ancien ermitage où les fresques sont peintes directement sur la paroi d'une grotte. Très sympa, mais un peu dur vu l'état dans lequel j'étais.

On va voir les moines psalmodier tôt. On les écoute un moment, on s'amuse de ceux qui sont en retard, pas très concentrés, qui baillent, etc...Je ne vais toujours pas mieux, on repart à Leh un peu en stop, un peu en taxi. Anne commence à se sentir mal, le riz frit aux légumes du soir d'avant l'a faite sombrer aussi. Je fais un tour à l'hôpital de Leh en arrivant. Il n'y a pas de médecin dans l'aile spéciale touristes, alors je me retrouve aux urgences. Je paie 5 roupies (6 centimes) pour avoir un dossier. Il y a un numéro dessus, j'imagine qu'il sert pour l'ordre de passage. Pas du tout, je dois faire la queue debout avec les autres. Le médecin est dans une pièce avec la porte ouverte, tout le monde jette un oeil pour voir où elle en est, ce qui s'y passe... Un bel exemple de vie privée!
On passe encore deux jours à Leh, le temps qu'Anne aille mieux (un tour à l'hôpital pour elle aussi, c'est le seul endroit où on pouvait voir un médecin). On en profite pour voir un couple d'amis qui sont au Ladakh en parallèle, et pour aller voir le Dalaï Lama qui était de passage.

Une marée de gens abrités du soleil par des parapluies pour voir le Dalaï lama. Les vendeurs ambulants dans les rues en ont bien profité, les transporteurs aussi. On a mis une heure trente à faire 6km pour rentrer en ville ensuite.

 Vue de Leh depuis le musée de l'Asie centrale. Leh était un carrefour majeur de la route de la soie, et était très cosmopolite à l'époque.

La plus vieille mosquée de la ville témoigne encore des caravanes. Aujourd'hui, le Ladakh comporte 30% de musulmans qui vivent en paix avec les bouddhistes. Un bel exemple de cohabitation.

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28 octobre 2018 7 28 /10 /octobre /2018 12:00

Cette année on a visé le Ladakh, une région de l'Hymalaya indien coincée entre le Pakistan et la Chine, pour un petit séjour. Objectif: marche en autonomie très haute altitude. Ca faisait un moment qu'on lorgnait sur l'idée et comme on a pu prendre cinq semaines, on (en) a profité!

Pas mal de préparatifs pour partir: on vise un itinéraire (qu'on ne fera finalement pas) et on se prépare à vivre avec un minimum d'affaires pour un mois. On avait été trop lourds pour notre marche au Kyrghizistan il y a deux ans, hors de question de reproduire l'erreur en passant la plupart de notre temps entre 4000 et 5000m d'altitude. On part donc avec un sac autour de 5,5kg chacun hors nourriture et eau. Départ de Genève, transit par Istanbul puis Dehli, on se retrouve rapidement à Leh, la capitale du Ladakh.

On y passe un jour et demi à s'acclimater (on est déjà à 3500m), à prendre des renseignements et à faire des courses de nourriture. On a un peu la bougeotte donc on ne traine pas, et on part rapidement en bus pour la vallée de la Nubra. Une jolie route/piste qui passe par un col à presque 5400m (les Indiens vantent régulièrement qu'il s'agit du plus col carrossable du monde... hors Tibet!). Après 7h de route + arrêts réguliers pour des check points et de la nourriture, on arrive à Skuru, le terminus de notre bus. L'office de tourisme de Leh nous avait annoncé qu'il y aurait des guest house. Que nenni, il n'y a que quelques maisons au bord de la piste, et aucune qui accueille les touristes. On ne s'en fait pas, sait qu'un autre bus passera pour aller à Turtuk, 70km plus loin.  On poireaute une petite demi heure et on rentre dans la bête, complètement remplie de locaux et tout de même quelques touristes.

 

 

Sur la route de Leh (oasis verte) à Skuru. On passe dans la vallée de la Nubra, une immense vallée aride aux parois vertigineuses située tout au Nord de l'Inde.
Sur la route de Leh (oasis verte) à Skuru. On passe dans la vallée de la Nubra, une immense vallée aride aux parois vertigineuses située tout au Nord de l'Inde.
Sur la route de Leh (oasis verte) à Skuru. On passe dans la vallée de la Nubra, une immense vallée aride aux parois vertigineuses située tout au Nord de l'Inde.
Sur la route de Leh (oasis verte) à Skuru. On passe dans la vallée de la Nubra, une immense vallée aride aux parois vertigineuses située tout au Nord de l'Inde.
Sur la route de Leh (oasis verte) à Skuru. On passe dans la vallée de la Nubra, une immense vallée aride aux parois vertigineuses située tout au Nord de l'Inde.
Sur la route de Leh (oasis verte) à Skuru. On passe dans la vallée de la Nubra, une immense vallée aride aux parois vertigineuses située tout au Nord de l'Inde.
Sur la route de Leh (oasis verte) à Skuru. On passe dans la vallée de la Nubra, une immense vallée aride aux parois vertigineuses située tout au Nord de l'Inde.
Sur la route de Leh (oasis verte) à Skuru. On passe dans la vallée de la Nubra, une immense vallée aride aux parois vertigineuses située tout au Nord de l'Inde.
Sur la route de Leh (oasis verte) à Skuru. On passe dans la vallée de la Nubra, une immense vallée aride aux parois vertigineuses située tout au Nord de l'Inde.
Sur la route de Leh (oasis verte) à Skuru. On passe dans la vallée de la Nubra, une immense vallée aride aux parois vertigineuses située tout au Nord de l'Inde.
Sur la route de Leh (oasis verte) à Skuru. On passe dans la vallée de la Nubra, une immense vallée aride aux parois vertigineuses située tout au Nord de l'Inde.
Sur la route de Leh (oasis verte) à Skuru. On passe dans la vallée de la Nubra, une immense vallée aride aux parois vertigineuses située tout au Nord de l'Inde.
Sur la route de Leh (oasis verte) à Skuru. On passe dans la vallée de la Nubra, une immense vallée aride aux parois vertigineuses située tout au Nord de l'Inde.
Sur la route de Leh (oasis verte) à Skuru. On passe dans la vallée de la Nubra, une immense vallée aride aux parois vertigineuses située tout au Nord de l'Inde.
Sur la route de Leh (oasis verte) à Skuru. On passe dans la vallée de la Nubra, une immense vallée aride aux parois vertigineuses située tout au Nord de l'Inde.

Sur la route de Leh (oasis verte) à Skuru. On passe dans la vallée de la Nubra, une immense vallée aride aux parois vertigineuses située tout au Nord de l'Inde.

2h30 plus tard, on arrive dans un petit bout de paradis à 15km de la frontière pakistanaise. Le village faisait d'ailleurs partie de ce pays jusqu'en 1971, moment où il a été annexé par l'Inde. On n'y retrouve pas la majorité bouddhiste du reste du Ladakh. Ici, tout le monde est musulman, et les vieux portent des habits ressemblant à ceux des peshmergas Afghans. La langue n'est pas la même non plus, la sonorité me fait penser au berbère de mes amis marocains. On suit un indien qui est déjà venu jusqu'à Khan guest house. Ils s'en vont, nous on reste et on ne regrette pas. On y est très bien accueillis et on y mange bien.

On finit de notre acclimatation à l'altitude pendant une journée dans le village (même si ici on est seulement à 2800m). On profite de cette oasis de verdure calée entre des parois vertigineuses (la chaîne de montagne du Ladakh au Sud, le Karakorum au Nord), de sa foison d'abricotiers en fruits. On observe aussi les gens qui vaquent aux travaux des champs. On n'a pas pu les prendre en photos. Les premiers touristes sont arrivés ici seulement en 2010, mais depuis les locaux se sont lassés d'être des attractions et d'être capturés dans des boites pour finir sur les réseaux sociaux.

Turtuk et sa vallée
Turtuk et sa vallée
Turtuk et sa vallée
Turtuk et sa vallée
Turtuk et sa vallée
Turtuk et sa vallée
Turtuk et sa vallée
Turtuk et sa vallée
Turtuk et sa vallée
Turtuk et sa vallée
Turtuk et sa vallée
Turtuk et sa vallée
Turtuk et sa vallée
Turtuk et sa vallée
Turtuk et sa vallée
Turtuk et sa vallée
Turtuk et sa vallée

Turtuk et sa vallée

Turtuk est un endroit tout aussi fascinant que est beau, mais on n'y reste pas. D'une part, on n'a pas le temps. D'autre part, les locaux sont plutôt timides et il faudrait bien plus que quelques jours pour pouvoir vraiment rentrer dans leur culture. On reprend le bus en direction opposée de notre aller avant 6h du matin. Il nous dépose un peu plus de 2h plus tard à l'entrée d'une vallée proche de Skuru. On se frite avec les chauffeurs qui veulent nous faire payer plus qu'à l'aller pour avoir fait moins de distance. Ils menacent de prendre des photos et de nous dénoncer à la police, jusqu'à ce qu'on demande l'avis d'un militaire qui était à côté de moi. Il nous soutien, ils lâchent l'affaire. Le bus repart, les gars qui sont sur le toit se marrent et nous font de grands signes pour nous féliciter.

Nous on part vers Patchatang. 6km de route et 4 de piste plus tard (on n'a croisé qu'une voiture pour faire du stop et elle était pleine), on est au village. Les gens sont accueillants, mais on continue jusqu'à Largyap sumdo, un village 6km plus loin et à 3900m d'altitude. On aperçoit un couple de touristes seuls qui marche dans l'autre sens (chose exceptionnelle, on a vu des gens sans guide seulement deux fois pendant ce voyage). Ils sont trop loin, on ne pourra pas les voir pour s'informer sur les conditions au col où l'on va. On demande aux gens si on peut camper, ils nous désignent un grand espace un peu poussiéreux au milieu des maisons. On y passe une très bonne après midi, entre les gamins curieux (qui n'ont pas trop quémandé), les adultes locaux qui construisaient une maison, et des nons locaux qui travaillaient sur la piste. On observe aussi un étrange rite, les gens se relaient pour aller s'accroupir près d'un piquet. On finit par se rendre compte que c'est le seul endroit où le réseau atteint les téléphones, à condition qu'ils soient posés, et où chacun peut communiquer avec le monde extérieur. Marche: 8h-14h30. 17km, D+ 600m.

Remontée depuis la vallée de la Nubra jusqu'à Largyap sumdo, où on passera l'après midi dans un village aux gens souriants
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Remontée depuis la vallée de la Nubra jusqu'à Largyap sumdo, où on passera l'après midi dans un village aux gens souriants
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Remontée depuis la vallée de la Nubra jusqu'à Largyap sumdo, où on passera l'après midi dans un village aux gens souriants
Remontée depuis la vallée de la Nubra jusqu'à Largyap sumdo, où on passera l'après midi dans un village aux gens souriants

Remontée depuis la vallée de la Nubra jusqu'à Largyap sumdo, où on passera l'après midi dans un village aux gens souriants

On repart tôt le lendemain. Encore quelques kilomètres de piste nous amènent à Largyap gonma. On y croise quelques enfants et quelques femmes, hyper enthousiastes de nous voir marcher là tous seuls sans guides et sans chevaux. C'est sympa de les croiser, on profite un peu de ces contacts éloignés des zones où ils ont l'habitude de voir les touristes. Le chemin nous fait traverser la rivière sur un petit pont. On remonte alors une vallée désertique en rive gauche jusqu'à un vaste alpage où on s'arrête. On est à 4400m, il faut que nous passions la nuit pour respecter à peu près les paliers d'acclimatation. On profite du soleil, et on croise deux gardiens de yacks qui redescendent au village. Marche: 7h30-12h30. Distance 12km. D+ 500m.

Un "verger" de saules à côté du village. Ici le bois des arbres a visiblement beaucoup de valeur et les plantations sont soignées dans les endroits où elles peuvent pousser. Le village de Largyap gonma avec les dernières vues sur les hauts sommets du Karakorum oriental. Ensuite, du pierrier jusqu'à un grand alpage assez plat où on dort.
Un "verger" de saules à côté du village. Ici le bois des arbres a visiblement beaucoup de valeur et les plantations sont soignées dans les endroits où elles peuvent pousser. Le village de Largyap gonma avec les dernières vues sur les hauts sommets du Karakorum oriental. Ensuite, du pierrier jusqu'à un grand alpage assez plat où on dort.
Un "verger" de saules à côté du village. Ici le bois des arbres a visiblement beaucoup de valeur et les plantations sont soignées dans les endroits où elles peuvent pousser. Le village de Largyap gonma avec les dernières vues sur les hauts sommets du Karakorum oriental. Ensuite, du pierrier jusqu'à un grand alpage assez plat où on dort.
Un "verger" de saules à côté du village. Ici le bois des arbres a visiblement beaucoup de valeur et les plantations sont soignées dans les endroits où elles peuvent pousser. Le village de Largyap gonma avec les dernières vues sur les hauts sommets du Karakorum oriental. Ensuite, du pierrier jusqu'à un grand alpage assez plat où on dort.
Un "verger" de saules à côté du village. Ici le bois des arbres a visiblement beaucoup de valeur et les plantations sont soignées dans les endroits où elles peuvent pousser. Le village de Largyap gonma avec les dernières vues sur les hauts sommets du Karakorum oriental. Ensuite, du pierrier jusqu'à un grand alpage assez plat où on dort.
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Un "verger" de saules à côté du village. Ici le bois des arbres a visiblement beaucoup de valeur et les plantations sont soignées dans les endroits où elles peuvent pousser. Le village de Largyap gonma avec les dernières vues sur les hauts sommets du Karakorum oriental. Ensuite, du pierrier jusqu'à un grand alpage assez plat où on dort.
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Un "verger" de saules à côté du village. Ici le bois des arbres a visiblement beaucoup de valeur et les plantations sont soignées dans les endroits où elles peuvent pousser. Le village de Largyap gonma avec les dernières vues sur les hauts sommets du Karakorum oriental. Ensuite, du pierrier jusqu'à un grand alpage assez plat où on dort.
Un "verger" de saules à côté du village. Ici le bois des arbres a visiblement beaucoup de valeur et les plantations sont soignées dans les endroits où elles peuvent pousser. Le village de Largyap gonma avec les dernières vues sur les hauts sommets du Karakorum oriental. Ensuite, du pierrier jusqu'à un grand alpage assez plat où on dort.
Un "verger" de saules à côté du village. Ici le bois des arbres a visiblement beaucoup de valeur et les plantations sont soignées dans les endroits où elles peuvent pousser. Le village de Largyap gonma avec les dernières vues sur les hauts sommets du Karakorum oriental. Ensuite, du pierrier jusqu'à un grand alpage assez plat où on dort.
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Un "verger" de saules à côté du village. Ici le bois des arbres a visiblement beaucoup de valeur et les plantations sont soignées dans les endroits où elles peuvent pousser. Le village de Largyap gonma avec les dernières vues sur les hauts sommets du Karakorum oriental. Ensuite, du pierrier jusqu'à un grand alpage assez plat où on dort.

Départ encore assez tôt. On remonte la vallée, qui devient progressivement plus verte avec une diversité de fleurs impressionnante. C'est ici que les locaux font pâturer leurs yaks pendant l'été, et on comprend pourquoi. On traverse le torrent au niveau d'un pont parce qu'on aperçoit des grands cairns dans un pierrier en face. Grossière erreur, on a fini par se rendre compte que les plus gros cairns n'ont pas de fonction d'orientation et sont bien souvent seuls. On remonte tant bien que mal en rive droite dans les blocs des pierriers et les talus de sable en à pic au dessus du torrent et on est soumis aux zigzags des méandres du torrent.  De temps en temps, on a des sentiers corrects. Le temps varie entre pluie et soleil. Avec tout ça, l'altitude se fait sentir et on progresse très lentement. On reprend rive gauche vers 4800m en traversant le torrent par un vaste système de pierrier. On retrouve le sentier normal, il commence à grêler et à faire sérieusement froid. Arrivés après un grand lac avec des névés en bordure, on retraverse à gué et on suit le sentier cairné jusqu'à un grand alpage à 4900m. On sent toujours bien l'altitude. On s'en tirera sans souci, mais à refaire il aurait peut être mieux valu respecter des palliers de 400m plutôt que 500. Marche 7h30-15h30. 15km environ. D+ 500m.

Longue journée le long du torrent qu'on traversera un peu trop souvent. Au moins c'était joli avec plein de fleurs et de yaks.
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Pour ce trek, on a pris un abri fourni par l'ami Xavier (https://tipik-tentes.fr/abris_tarps/Aston_XL_ST). 700g pour un abris simple toit qui tient trois personnes, c'est top du coup je lui fais un peu de pub!

On part tôt pour passer le col de notre rando. L'itinéraire est assez facile à trouver: traversée du torrent en bas d'une moraine d'où il résurge. On retraverse le torrent, qui coule en surface, sur des blocs. On aperçoit le col au fond de la vallée, il commence à pleuvoir. On remonte une longue moraine latérale cairnée. Il commence à neiger et les nuages restent suspendus juste au dessus du col où on va. Ca met la pression: si les nuages descendent encore un peu plus bas, on n'y verra plus rien au moment de traverser alors qu'on ne sait pas où on va de l'autre côté. Et puis on se rend compte que le névé prévu d'après nos informations est en fait un gros glacier.

Les cairns nous mènent jusqu'à sa base, un grand talus en glace vive. Là, on doit se débrouiller pour remonter dans les blocs de la moraine, fraiche et encore non stabilisée. Je libérerai un énorme bloc (un quart de mètre cube à peu près) qui se mettra doucement à glisser sur la pellicule de glace tout droit vers Anne... et qui sera heureusement arrêté par d'autres blocs. On arrive sur la partie plate du glacier, qu'on traverse rapidement jusqu'à une arrête rocheuse.

Sur la gauche, on pouvait heureusement voir à travers la lisière du brouillard le vrai col indiqué par des gros cairns. C'est bon, on est passés sans encombre. L'adrénaline nous a fouetté un peu pour ce passage à presque 5400m, et on n'a pas senti grand chose de l'altitude. On descend vite et puis on profite du seul rayon de soleil de la journée pour pique niquer et sécher. On repart ensuite sous les nuages, jusqu'à 4500m où l'on fait un bivouac dans un lieu de campement anciennement aménagé par des nomades.

La montée au col puis la redescente
La montée au col puis la redescente
La montée au col puis la redescente
La montée au col puis la redescente
La montée au col puis la redescente
La montée au col puis la redescente
La montée au col puis la redescente
La montée au col puis la redescente
La montée au col puis la redescente
La montée au col puis la redescente
La montée au col puis la redescente
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La montée au col puis la redescente
La montée au col puis la redescente
La montée au col puis la redescente
La montée au col puis la redescente
La montée au col puis la redescente
La montée au col puis la redescente

La montée au col puis la redescente

Toujours des nuages quand on repart le lendemain. Ils donneront rapidement de la pluie, qu'on finira par laisser derrière nous au niveau d'un hameau plus ou moins laissé à lui même. On y croisera quelques éleveurs, et un gros groupe de touristes en trek Terre d'aventures avec une vingtaine de chevaux. On est toujours perplexe sur le chemin que ces derniers ont pris pour redescendre. Le chemin continue, et puis la vallée nous mène à des monastères. De là, un peu de route nous amène à Tia. On n'y trouve pas de guest house (on a peut-être mal cherché), il n'y a d'ailleurs quasiment personne dans le village hormi les gens qui travaillent les routes. On continue 4 km pour Temisgang sans personne pour nous prendre en stop.

Tout est toujours aussi désert et on ne trouve pas de guest house ouverte. On comprend que tout le monde est à gros festival bouddhiste. On est un peu trop crevés pour remonter au monastère, en haut d'une bien grosse colline. Une voiture passe, on fait du stop. C'est un moine bouddhiste. Je dis que je vais à Leh, il dit que lui aussi. Il demande combien on donne. Je n'en sais rien, je ne sais pas combien ça vaut. Lui non plus. Je propose 200 roupies. Il repart. Et puis je le vois revenir en marche arrière. Il est OK pour 500. On fera les 90km qui nous séparent de Leh dans un temps qui doit tenir des records: une heure est demie pour une route somme toute assez sinueuse. Visiblement, il était pressé de rendre la voiture à un ami et il a conduit comme un porc. Un moine qui négocie pour de l'argent et qui se presse, ça brise un peu les clichés sur la plénitude normalement attribuée à la fonction. On est donc rapidement de retour à Leh. On est prêts à se reposer, mais aussi acclimatés et au taquet pour repartir pour la suite!

Descente sous les nuages puis arrivée à Tia et Temisgang
Descente sous les nuages puis arrivée à Tia et Temisgang
Descente sous les nuages puis arrivée à Tia et Temisgang
Descente sous les nuages puis arrivée à Tia et Temisgang
Descente sous les nuages puis arrivée à Tia et Temisgang
Descente sous les nuages puis arrivée à Tia et Temisgang
Descente sous les nuages puis arrivée à Tia et Temisgang
Descente sous les nuages puis arrivée à Tia et Temisgang
Descente sous les nuages puis arrivée à Tia et Temisgang
Descente sous les nuages puis arrivée à Tia et Temisgang
Descente sous les nuages puis arrivée à Tia et Temisgang
Descente sous les nuages puis arrivée à Tia et Temisgang
Descente sous les nuages puis arrivée à Tia et Temisgang
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Descente sous les nuages puis arrivée à Tia et Temisgang

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18 mars 2017 6 18 /03 /mars /2017 20:01

Voici quelques infos générales concernant notre périple au Kyrghizistan. En espérant qu'elles pourront être utiles...

Kyrghizistan: infos pratiques

 


Conditions
Au niveau des conditions de rando, les chemins sont en général faciles à trouver, mais il faut aussi s'habituer à suivre les vallées et à traverser les rivières si ça paraît nécessaire. On est tombés une année très humide: la pluie la plupart des jours. On n'a vu qu'un gros orage, un soir où on était en guest house à Altyn Arashan. Il pleuvait souvent la nuit, et certains jours momentanément ou toute la journée. Les températures correspondent à peu près à ce qu'on peut avoir 1000m plus bas dans les Alpes (la ligne maximale des arbres se situe autour de 3000m plutôt que vers 2000m). Par conséquent, on a eu beaucoup de boue, et régulièrement a traversé d'immenses étendues gorgées d'eau, à marcher lentement de motte en motte et régulièrement à se mouiller les pieds. L'avantage est qu'on n'a jamais fait très froid, même quand on a fait une nuit de bivouac vers 3700m. Dans l'Alaï, c'était plus sec sur la partie Sud de la vallée, mais il pleuvait visiblement tous les jours sur la partie Nord.


Itinéraires:
Dans le Tien Shan, on a commencé avec une mise en jambe avec l'itinéraire classique d'Altyn Arashan à Jeti Oguz. Il est faisable en 4 jours sans trop de problème, moins ou plus selon les marcheurs. C'est facile d'arriver en départ par les transports en commun (mini bus à la gare routière de Bishkek pour arriver à Karakol et Marshroutka de Karakol au départ de la rando). Attention à bien se faire déposer à la confluence des deux torrents, et à n'en traverser aucun (on suit une piste en rive gauche du torrent qui est à gauche dans le sens de la descente).

Le deuxième itinéraire était plus ambitieux et est absolument magnifique. On n'y a en plus croisé que des nomades! On s'est inspirés d'un itinéraire trouvé sur une agence connue de trekking. C'est possible de l'enchainer avec la première partie de la rando en partant depuis Jeti Oguz, mais ça rajoute un ou deux gros cols, et puis c'est compliqué pour trouver du ravitaillement (obligé de redescendre à Karakol, et il n'y a pas d'hébergement à Kyzyl Suu). On est partis avec 9 jours de nourriture pour finalement marcher une semaine en faisant du stop sur les 15 derniers kilomètres jusqu'à Eki Naryn. C'est un peu engagé (pas de réseau, pas de routes), mais il y a trois réchappes possibles vers le Nord, moyennant 30 ou 40 kilomètres à chaque fois.
Pour arriver au départ, on a dû prendre une marshrutka jusqu'à Saruu et ensuite un taxi (qui a bien profité de la situation). C'est possible de marcher (10-15km de piste). On nous avait dit d'aller aux sources chaudes, mais ce n'est en fait pas la bonne direction. Il faut prendre à droite à la patte d'oie (pourquoi pas commencer à marcher là, la piste continue encore 30 kilomètres mais n'est pas très parcourue). Ensuite, l'itinéraire est logique: une grande vallée et un col jusqu'à la route de Barskaun. De là, on remonte dans une vallée qui part vers la droite du dernier lacet. Après un plateau, on descend une autre vallée (bien longue) jusqu'à Djilu Suu. On nous avait dit qu'il y a là des yourtes à touristes. On n'en a pas vu.  En montant au dessus, quelques zigzags permettent d'éviter les pistes et de rester en montagne jusqu'au Jakbolot pass.

Dans l'Alaï, c'est plus compliqué de faire des choses longues parce que qu'il n'y a pas de longue vallée directement dans les montagnes.Une boucle est possible au Nord par les cols Kojo Kelen et Sary Mogol. Elle est censée être très belle et prendrait une semaine environ. Au Sud, les montagnes forment une sacrée barrière et pas grand chose est envisageable en dehors de la vallée sans être équipé pour la glace. Attention aux permis frontaliers.


Matériel:
Portage
Sacs: KS alpisac. 7kg à la base pour moi (dont un kilo d'affaires de pêche), autour de 14-15kg tout chargé. On est à la limite de ce que le sac peut porter, les bretelles sont rentrées toutes tassées (passage en garantie chez Kinpu San ultra efficace!)
Osprey Talon 40 pour Anne. RAS, le sac est très bien.

 

Avoir chaud

Tente Vaude Taurus. C'était plus confort thermiquement qu'un tarp, mais les dimensions sont très limites pour quelqu'un d'un mètre 90.
Sac de couchage: Valandré Mirage pour les deux. C'était largement suffisant parce qu'on n'a eu que deux ou trois nuits de gel.
Matelas autogonflants: mieux que de la mousse pas chère, mais pas indispensables.
Une polaire + une doudoune légère chacun + veste de pluie. On aurait pu faire avec une doudoune seulement.

Pour les femmes, prévoir des pantalons pour le Sud du pays, plus conservateur. Pas de soucis pour les shorts ou les manches courtes ailleurs.

Pour les pieds
Prévoir des chaussures hautes de préférence. Les chaussures basses sont difficilement envisageables au vu des conditions très humides qu'on a eues (sauf éventuellement entre Altyn Arashan et Jeti Oguz).
On avait aussi des très utiles pour les passages à gué (un ou plusieurs par jour).

Sécurité:

On a pu trouver des cartes au 100 000e et au 200 000e dans la boutique de Bishkek pour la partie au Sud d'Issik Kol et pour l'Alaï. Ca a été suffisant, il faut juste apprendre à gérer la faible résolution. Les cartes sont en général justes (sauf sur l'emplacement d'une rivière dans l'Alaï), mais la résolution est au mieux au 100 000e. La marche se faisant dans de longues vallées peu pentues, il faut s'habituer à combiner distance et dénivelée progressives et donc à une allure qui parait très lente. Les jumelles sont un plus, elles permettent un repérage bien en amont et aident parfois à se repérer sur la carte.
Il n'y a pas de réseau en montagne, ce n'est pas possible de compter sur un téléphone autre que satellite pour appeler des secours éventuels.
GPS: on n'en avait que sur le téléphone, qui restait éteint tout le temps.

Eau: en dehors du parc autour de Karakol, il y a des animaux partout et jusqu'à 4000 mètres d'altitude. On a fini par mettre systématiquement des pastilles après que je sois légèrement malade. Anne a fini bien mal le séjour malgré toutes les précautions.


Achats sur place

Pas de problème pour acheter du gaz et du matériel à Red Fox à Bishkek, et ce n'est pas forcément cher.
On a acheté toute la nourriture sur place. Les bazars vendent de tout: pâtes (chinoises ou pas), fruits secs, pain (une boulangerie dans le centre de Karakol vendait même de très bonnes biscottes), biscuits. On a amélioré ça avec du fromage et du poisson en conserve et du chocolat trouvés dans des supermarchés (nombreux à Bishkek ou Osh, un seul dans le centre de Karakol).

 

Transports

Ne pas trop compter sur l'anglais des autochtones. Même les filles qui vendent des cartes SIM à l'aéroport ne le parlent pas. Du coup, c'était un peu difficile de rentrer dans la culture. C'est décevant de ne pas avoir pu communiquer plus, mais on avait été prévenus... Moi qui avais été en Mongolie et en Russie, j'étais confiant. Finalement, c'était bien pire que j'avais prévu!

Les marshrutka fonctionnent bien pour des petites et moyennes distances (Bishkek-Karakol, Kazarman-Osh...). On a pu rejoindre Naryn à Kazarman puis à Jalalabad en une journée sans problème avec voitures privées pour 4000 + 4500 soms (4 places). Il serait possible de trouver un taxi qui le fait directement pour à peu près le même prix, avec moins d'aléas à Kazarman.
Transport pour Sary Mogol: sous le pont à côté du bazar à Osh. 250 soms (on s'est fait arnaquer à 400)
Voiture pour base camp: 3000 soms, moins cher que normalement du fait du festival.

Les routes sont le seul danger humain qu'on aie détecté au Kyrghizistan: les chauffeurs/ards conduisent vraiment n'importe comment!

 

Pêche

L'été n'est pas le bon moment, sauf à viser des rivières qui ne sont pas alimentées par des glaciers (tout ce qui est alimenté par des rivières en versant Nord de montagnes de 4000m et plus est à proscrire). Il y a des truites farios autochtones (Salmo trutta oxianus) seulement dans l'Alai où elles sont à leur limite orientale (et peut être aussi altitudinale). Elles ont été introduites ailleurs dans le pays. Présence de truite du lac Sevan de très grosse taille au niveau du lac Issik Kul. Quelques belles rivières semblaient pêchables entre Osh et Bishkek, mais on n'avait pas le temps de s'arrêter.

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27 novembre 2016 7 27 /11 /novembre /2016 18:35

Arrivés à l'hôtel recommandé par l'ami qui nous y amenés, on passe à l'accueil, les pantalons couverts de poussière et de boue jusqu'au dessus des genoux. L'endroit est le plus classe de la ville (30 euros pour une chambre pas si fabuleuse), l'hôtesse qui nous reçoit nous reluque d'un air amusé et on paye. On profite du restaurant pour se faire un gros repas d'agneau. On se marre de voir les touristes en tenue décontractée (shorts et crocs pour nous) cottoyer le Kirghyzes tous pomponnés dans cet endroit d'un bling kitch et ostensible.

Paresse, c'est le maître mot du lendemain. On est déjà partis depuis deux semaines, et on n'a fait que courrir. On y a pris beaucoup de plaisir, mais ça fait aussi du bien de se poser. On a même des vêtements propres pour en profiter grâce au service de lessive de nuit. On a quand même une mission pour la journée: arranger le transport pour la suite. La deuxième ambition de notre voyage au Kyrghizistan, c'est d'aller dans l'Alaï. Cette vallée tout au Sud du pays est à un long temps de route de où on se situe (finalement une quinzaine d'heures, le lonely planet fait croire qu'on pourrait y passer trois jours). Pour moi, c'était incontournable. C'est en effet la seule vallée du pays où on trouve des truites autochtones. Elles sont aussi les truites fario les plus orientales du monde et, avec un habitat vers 3500m, ce sont celles qui vivent le plus en altitude (d'après James Prosek qui y est lui même allé y faire un tour). A force de persuasion (c'était aussi un endroit où on pouvait voir des très grosses montagnes et des paysages qui n'ont rien à voir avec chez nous) j'ai réussi à vendre l'idée à Anne avant de partir. Il ne reste maintenant qu'à trouver un moyen d'aller à Osh, où ce sera facile d'aller dans l'Alaï.

Le numéro du CBT (community based tourism, des offices de tourisme qui font travailler les locaux) nous donne un gars qui nous dit de passer dans l'après midi. On ne le trouvera pas, à sa place une femme dont la compréhension de l'anglais et de notre situation n'est pas brillant. Elle nous dit que le numéro que nous avons appelé doit être un arnaqueur (c'est pourtant le numéro donné dans le Lonely et par l'hôtel). Malgré son inefficacité, on a de la chance. Alors qu'on pensait avoir à payer seuls un chauffeur pour le transport, il y a un couple de Hollandais qui vient d'arriver et veut aussi traverser les montagnes pour aller à Jalalabad. C'est apparemment très compliqué pour la femme de joindre un chauffeur, et on doit revenir, attendre, et finalement une collègue contacte quelqu'un sur le champ et on arrange un transport de Naryn à Kazarman, soit la moitié du chemin la plus compliquée.

On veut fêter en allant boire une bière, mais impossible de trouver un endroit en ville. On retourne à l'hôtel. Le jeune qui nous a conduits à la ville la veille me rappelle, il accepte qu'on l'invite à manger et sa mère viendra. Ils arriveront un peu plus tard, et on passera un moment très bizarre. Sa mère n'a apparemment pas apprécié qu'on ne donne pas d'argent pour le stop, et elle est venue prendre son dû. Elle ne s'intéresse pas à nous et commande tout ce qu'il y a de plus cher. À l'apogée, elle renverra tous les verres que la serveuse apportait pour la tablée. Tous sauf un, qu'elle utilise pour boire, seule, la grande bouteille de coca qu'elle a commandée et qu'elle entamera à peine. Son fils est apparemment très mal à l'aise, on ne cherche pas à à éterniser le repas. Ils repartent, on est soulagés. Le plus ridicule c'est que sa petite vengeance dans ce restaurant "chic" nous a à peine coûté 5 euros...

1: Les montagnes depuis la chambre d'hôtel. 2-3: des panneaux routiers Kyrghizes improbables. On croirait tantôt qu'ils disent tantôt aux enfants de courir pour éviter les voitures (un danger bien réel dans le pays vu comment tout le monde roule et se soucie du code de la route), et aux autres de bien traverser entre les bandes (la peinture est fraiche? il y a des crocodiles?). 4: La rivière Naryn au niveau du pont central. Au de sa largeur plus haut, l'étroit doit être très profond. La rivière est censée être propice aux truites, mais clairement pas à cette saison!
1: Les montagnes depuis la chambre d'hôtel. 2-3: des panneaux routiers Kyrghizes improbables. On croirait tantôt qu'ils disent tantôt aux enfants de courir pour éviter les voitures (un danger bien réel dans le pays vu comment tout le monde roule et se soucie du code de la route), et aux autres de bien traverser entre les bandes (la peinture est fraiche? il y a des crocodiles?). 4: La rivière Naryn au niveau du pont central. Au de sa largeur plus haut, l'étroit doit être très profond. La rivière est censée être propice aux truites, mais clairement pas à cette saison!
1: Les montagnes depuis la chambre d'hôtel. 2-3: des panneaux routiers Kyrghizes improbables. On croirait tantôt qu'ils disent tantôt aux enfants de courir pour éviter les voitures (un danger bien réel dans le pays vu comment tout le monde roule et se soucie du code de la route), et aux autres de bien traverser entre les bandes (la peinture est fraiche? il y a des crocodiles?). 4: La rivière Naryn au niveau du pont central. Au de sa largeur plus haut, l'étroit doit être très profond. La rivière est censée être propice aux truites, mais clairement pas à cette saison!
1: Les montagnes depuis la chambre d'hôtel. 2-3: des panneaux routiers Kyrghizes improbables. On croirait tantôt qu'ils disent tantôt aux enfants de courir pour éviter les voitures (un danger bien réel dans le pays vu comment tout le monde roule et se soucie du code de la route), et aux autres de bien traverser entre les bandes (la peinture est fraiche? il y a des crocodiles?). 4: La rivière Naryn au niveau du pont central. Au de sa largeur plus haut, l'étroit doit être très profond. La rivière est censée être propice aux truites, mais clairement pas à cette saison!

1: Les montagnes depuis la chambre d'hôtel. 2-3: des panneaux routiers Kyrghizes improbables. On croirait tantôt qu'ils disent tantôt aux enfants de courir pour éviter les voitures (un danger bien réel dans le pays vu comment tout le monde roule et se soucie du code de la route), et aux autres de bien traverser entre les bandes (la peinture est fraiche? il y a des crocodiles?). 4: La rivière Naryn au niveau du pont central. Au de sa largeur plus haut, l'étroit doit être très profond. La rivière est censée être propice aux truites, mais clairement pas à cette saison!

On se lève tôt pour le départ à 7h. La voiture n'arrive pas. On a pourtant répété 5 ou 10 fois "7 heures à l'hôtel" à la débile du CBT. Le numéro qu'on nous adonné pour le chauffeur nous donne un gars qui n'a pas vraiment l'air d'être content d'être dérangé si tôt. Par chance, j'ai du rentrer le numéro de la femme su cbt dans mon portable pour lui donner le mien. On arrive à la joindre, elle nous dit que ça va arriver. 7h45, la voiture arrive enfin. On s'attendait à un gros 4x4 russe au vu de ce que le lonely planet dit de la piste qu'on va prendre. On a en fait un monospace japonais, pas haut du tout, la piste est en fait vraiment bonne. Le chauffeur nous prend et s'excuse, sur le papier qu'on lui a donné c'était écrit 9h...
4 heures de route passent. Les paysages sont grandioses, on est dans une plaine au milieu des montagnes, on monte à un col à 3500m et on redescend dans une autre plaine, plus aride. Une petite frayeur dans un virage où, comme notre chauffeur, le pick up d'en face a cru être seul et roulait au milieu. A Kazarman, le chauffeur nous dépose et nous aide à trouver un transport pour Jalalabad. On est au milieu de nulle part et on est en mauvaise position pour négocier. On s'en tire finalement pas si mal avec un jeune qui nous conduit dans une vieille audi. Encore un gros col, et puis on descend dans une longue vallée boisée. Il nous dépose à la gare routière, on dit au revoir aux hollandais, et on va trouver le bus pour Osh au milieu de taxis qui nous hurlent dessus pour essayer de nous attirer.
Encore 2h30 de route, et on finit dans une gare routière au milieu de nulle part. On finit par craquer pour un taxi qui nous ramène au milieu de la ville. Le mec est chiant, mais entre la poussière des chaussures et des miettes d'un paquet de gâteaux qui a craqué, il a dû être plus déçu de nous avoir pris que nous. Sa radio a le temps de nous produire de manière improbable du Goldmann. On cherche une chambre d'hôte introuvable où la personne ne parle pas suffisamment anglais pour nous expliquer où aller au téléphone. On laisse tomber et on finit par s'effondrer dans un hôtel pourri, mais pas cher.

1-3: départ de Naryn. 4-7: sur la route de Kazarman
1-3: départ de Naryn. 4-7: sur la route de Kazarman
1-3: départ de Naryn. 4-7: sur la route de Kazarman
1-3: départ de Naryn. 4-7: sur la route de Kazarman
1-3: départ de Naryn. 4-7: sur la route de Kazarman
1-3: départ de Naryn. 4-7: sur la route de Kazarman
1-3: départ de Naryn. 4-7: sur la route de Kazarman

1-3: départ de Naryn. 4-7: sur la route de Kazarman

Pour aller dans l'Alai, on pensait faire une rando de deux ou trois jours pour découvrir les vues des montagnes énormes depuis un col à 4200m. On se renseigne, mais on finit par laisser tomber, on est trop crevés et le transport pour arriver est compliqué. La météo des jours suivants nous donnera raison: on n'aurait de toute façon été dans le brouillard ou la pluie au niveau du col.

A la place, on prend le bus pour Sary Mogol. On retrouve un couple de Français croisés à Naryn, ils vont au même endroit. On découvre au passage qu'on s'est faits arnaquer sur le tarif, ils ont payé 250soms et nous 400. Pourtant, c'est une russe qui avait demandé le prix pour nous... Un beau trajet de 4h nous ramène dans l'Alaï. On découvre la large vallée arride cernée de deux barrières montagneuses dont les plus hauts sommets sont dans les nuages. Au milieu coule une Kyzil Suu, une rivière rouge. Trop rouge pour pêcher, mais c'est dans ses affluents et seulement là que je peux espérer prendre une Salmo trutta oxianus, sous espèce locale, et rare, de notre truite fario...

Arrivés à Sary Mogol, on se pose dans une guest house du CBT remplie de Français. On apprend qu'on peut aller au base camp du mont Lénine, où il y aura un festival populaire. On valide.

Bazar d'Osh et paysages le long de la route pour Sary Mogol. La dernière se situe au niveau d'un col à 3500m où les éleveurs vivent visiblement plus dans des roulottes que dans des yourtes. On aura vu ça régulièrement dans cette partie du pays.
Bazar d'Osh et paysages le long de la route pour Sary Mogol. La dernière se situe au niveau d'un col à 3500m où les éleveurs vivent visiblement plus dans des roulottes que dans des yourtes. On aura vu ça régulièrement dans cette partie du pays.
Bazar d'Osh et paysages le long de la route pour Sary Mogol. La dernière se situe au niveau d'un col à 3500m où les éleveurs vivent visiblement plus dans des roulottes que dans des yourtes. On aura vu ça régulièrement dans cette partie du pays.
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Bazar d'Osh et paysages le long de la route pour Sary Mogol. La dernière se situe au niveau d'un col à 3500m où les éleveurs vivent visiblement plus dans des roulottes que dans des yourtes. On aura vu ça régulièrement dans cette partie du pays.

Je tente de pêcher dès que le jour se lève. Bredouille, il faudra viser ailleurs que le torrent dans le village et il n'y a pas le temps ce matin, on part vers le base camp. On traverse la vallée sur une piste. A vol d'oiseau, ça représente 30km de large en faible pente dans de la steppe semi désertique. Le trajet prend en fait une heurer et demie parce qu'il faut faire un détour pour traverser la rivière rouge. Le base camp est fait de rangées de dizaines de tentes: le mont Lénine est le point culminant de la chaine avec 7124m, c'est aussi un 7000 très couru d'alpinistes amateurs car peu technique et abordable. L'itinéraire part de là, à 3600m, pour monter par palliers vers le sommet.
Le festival est marrant, une sorte de fête entre villages chez nous. On n'y verra pas tant de choses que ça mais tout de même des objets, plats et habillements traditionnels seront exposés et portés. C'est l'occasion pour quelques stars du pays de faire un concert en plein air, et puis il y a du théâtre, des épreuves de lutte à pied ou à cheval, des bastons de poivrots. Par certains côtés, ça rappelle des choses chez nous... On sera aussi l'attraction du coin. Marrant au début d'avoir des gens qui viennent se prendre en photo avec nous, des députés qui viennent dire bonjour et les chaines de télé locales qui interviewe. Au bout de quelques heures, on s'en lasse... On s'éclipse pour monter à un col vers 4000m où on a une vue splendide sur la vallée. Par contre, le mont Lénine reste désespéremment sous les nuages. Redescente dans la vallée par le même chemin.

1: Le torrent qui coule à Sary Mogol. 2: On est dans une zone à chameaux. Ca tombe bien, je trouve ces animaux géniaux! 3-4: traversée de la steppe. 5: il y a aussi des yaks, aussi géniaux que les chameaux! 6: interviewé par la télé locale! 7-9: défilé avec des costumes traditionnels. 10-14: escapade à un col au dessus du base camp.
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Le jour suivant, on part pêcher. Une des personnes du CBT nous a recommandé d'aller à la rivière noire, qui apparaît sur la carte assez loin dans la steppe. Elle serait transparente, poissonneuse et sa confluence avec la rivière rouge serait particulièrement propice aux truites. On traverse la rivière rouge à gué, c'est plutôt sportif (surtout qu'on découvrira au retour un pont un kilomètre en dessous). De l'autre côté, on est sur une gravière de quelques centaines de mètres de large surplombée par une moraine, parallèle à la rivière rouge. Au milieu de la gravière coule une jolie rivière, translucide. Je vois quelques truites, mais pas grand chose. Comme on m'a promis quelque chose de bon plus loin, on continue. 5km sur la gravière, puis une dizaine dans la steppe. Il fait chaud, on étouffe. On traverse plusieurs lits de torrent à sec. Plus on va, plus j'ai peur de ne même pas trouver de cours d'eau. Finalement si! Un pissou d'eau rouge qui coule entre des gros galets. Impossible de trouver du poisson ici, et même pas d'eau claire à boire. On commence pourtant à avoir soif. On demande avec quelques mots de Russe de l'eau à des yourtes. Quand on veut des précisions sur la rivière noire, les gens nous disent qu'elle est là d'où on vient...
On cogite. On a déjà traversé un bon bout de la vallée à pied, ce serait bête de repartir. On est venu dans cette direction selon une diagonale ESE. Les montagnes sont au sud, on continue la boucle en allant vers elles en direction OSO. On finit par trouver un petit ruisseau clair pour camper. Un homme passe par là avec deux gamins. Il nous propose de venir, on décline. Les gamins reviennent peu de temps avec une lycéenne qui parle bien anglais. Difficile de refuser à nouveau, on finit par accepter et passer un très bon moment à boire le thé avec eux. Et puis on va dormir tôt.

1: matin à Sary Mogol. 2: La vallée de l'Alaï, le pic Lénine au fond. 3: Traversée de la rivière rouge. 4: un aigle (?) dans la steppe. 5-6: le pissou rouge à la place de la rivière noire. 7: des éphédras qui poussent dans la steppe. 8: habitations dans la vallée. 9: un tour en bouricot, une fille qui s'ennuyait visiblement avait l'air de trouver qu'on portait trop lourd et voulait nous aider (ou gagner de l'argent?). 10: un lit de rivière à sec comme on en a croisé pas mal. 11: Les montagnes toujours. 12-13: la famille avec laquelle on a passé la soirée.
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1: matin à Sary Mogol. 2: La vallée de l'Alaï, le pic Lénine au fond. 3: Traversée de la rivière rouge. 4: un aigle (?) dans la steppe. 5-6: le pissou rouge à la place de la rivière noire. 7: des éphédras qui poussent dans la steppe. 8: habitations dans la vallée. 9: un tour en bouricot, une fille qui s'ennuyait visiblement avait l'air de trouver qu'on portait trop lourd et voulait nous aider (ou gagner de l'argent?). 10: un lit de rivière à sec comme on en a croisé pas mal. 11: Les montagnes toujours. 12-13: la famille avec laquelle on a passé la soirée.
1: matin à Sary Mogol. 2: La vallée de l'Alaï, le pic Lénine au fond. 3: Traversée de la rivière rouge. 4: un aigle (?) dans la steppe. 5-6: le pissou rouge à la place de la rivière noire. 7: des éphédras qui poussent dans la steppe. 8: habitations dans la vallée. 9: un tour en bouricot, une fille qui s'ennuyait visiblement avait l'air de trouver qu'on portait trop lourd et voulait nous aider (ou gagner de l'argent?). 10: un lit de rivière à sec comme on en a croisé pas mal. 11: Les montagnes toujours. 12-13: la famille avec laquelle on a passé la soirée.

1: matin à Sary Mogol. 2: La vallée de l'Alaï, le pic Lénine au fond. 3: Traversée de la rivière rouge. 4: un aigle (?) dans la steppe. 5-6: le pissou rouge à la place de la rivière noire. 7: des éphédras qui poussent dans la steppe. 8: habitations dans la vallée. 9: un tour en bouricot, une fille qui s'ennuyait visiblement avait l'air de trouver qu'on portait trop lourd et voulait nous aider (ou gagner de l'argent?). 10: un lit de rivière à sec comme on en a croisé pas mal. 11: Les montagnes toujours. 12-13: la famille avec laquelle on a passé la soirée.

On repart tôt le lendemain, en remontant un torrent avec un large lit de galets. Une jolie crête se dessine sous les plus hauts sommets, on décide d'y aller. Après 7 ou 8 km, on est en bas. On la remonte ensuite, pour arriver au sommet avec un superbe panorama sur la vallée et le pic Lénine (découvert quelques instants). On redescend raide dans un pierrier. Passage à un camp de yourtes du CBT. On avait pensé s'arrêter, mais c'est l'usine et ça ne donne pas envie. On s'arrête au lac se baigner. On hésite à repartir en voiture, la perspective de traverser 25 km de steppe monotone après y avoir déjà passé un moment ne nous enchante pas trop, et Anne commence à avoir mal au genou. Finalement, on repart. On fait un tiers du chemin le soir. Finalement, on découvre une nouvelle ambiance par la piste qui nous mène entre la steppe et une énorme morraine ravinée. On dort au pied d'un derrick désaffecté.

 

1: Les montagnes au matin. On est montés sur le premier promontoire, au milieu de la photo. 2: Traversée de rivière. 3: des marmottes grasses et oranges qui sifflaient comme des gendarmes. 4-7: sur la crête, on est autour de 4200m tout de même. 8: descente dans les pierriers. 9: en bas. 10: le lac à côté du camp du CBT. 11: Les montagnes d'où on vient, on est montés sur le promontoire tout rouge au milieu de l'image.12: un panorama de la vue du haut.
1: Les montagnes au matin. On est montés sur le premier promontoire, au milieu de la photo. 2: Traversée de rivière. 3: des marmottes grasses et oranges qui sifflaient comme des gendarmes. 4-7: sur la crête, on est autour de 4200m tout de même. 8: descente dans les pierriers. 9: en bas. 10: le lac à côté du camp du CBT. 11: Les montagnes d'où on vient, on est montés sur le promontoire tout rouge au milieu de l'image.12: un panorama de la vue du haut.
1: Les montagnes au matin. On est montés sur le premier promontoire, au milieu de la photo. 2: Traversée de rivière. 3: des marmottes grasses et oranges qui sifflaient comme des gendarmes. 4-7: sur la crête, on est autour de 4200m tout de même. 8: descente dans les pierriers. 9: en bas. 10: le lac à côté du camp du CBT. 11: Les montagnes d'où on vient, on est montés sur le promontoire tout rouge au milieu de l'image.12: un panorama de la vue du haut.
1: Les montagnes au matin. On est montés sur le premier promontoire, au milieu de la photo. 2: Traversée de rivière. 3: des marmottes grasses et oranges qui sifflaient comme des gendarmes. 4-7: sur la crête, on est autour de 4200m tout de même. 8: descente dans les pierriers. 9: en bas. 10: le lac à côté du camp du CBT. 11: Les montagnes d'où on vient, on est montés sur le promontoire tout rouge au milieu de l'image.12: un panorama de la vue du haut.
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1: Les montagnes au matin. On est montés sur le premier promontoire, au milieu de la photo. 2: Traversée de rivière. 3: des marmottes grasses et oranges qui sifflaient comme des gendarmes. 4-7: sur la crête, on est autour de 4200m tout de même. 8: descente dans les pierriers. 9: en bas. 10: le lac à côté du camp du CBT. 11: Les montagnes d'où on vient, on est montés sur le promontoire tout rouge au milieu de l'image.12: un panorama de la vue du haut.
1: Les montagnes au matin. On est montés sur le premier promontoire, au milieu de la photo. 2: Traversée de rivière. 3: des marmottes grasses et oranges qui sifflaient comme des gendarmes. 4-7: sur la crête, on est autour de 4200m tout de même. 8: descente dans les pierriers. 9: en bas. 10: le lac à côté du camp du CBT. 11: Les montagnes d'où on vient, on est montés sur le promontoire tout rouge au milieu de l'image.12: un panorama de la vue du haut.
1: Les montagnes au matin. On est montés sur le premier promontoire, au milieu de la photo. 2: Traversée de rivière. 3: des marmottes grasses et oranges qui sifflaient comme des gendarmes. 4-7: sur la crête, on est autour de 4200m tout de même. 8: descente dans les pierriers. 9: en bas. 10: le lac à côté du camp du CBT. 11: Les montagnes d'où on vient, on est montés sur le promontoire tout rouge au milieu de l'image.12: un panorama de la vue du haut.
1: Les montagnes au matin. On est montés sur le premier promontoire, au milieu de la photo. 2: Traversée de rivière. 3: des marmottes grasses et oranges qui sifflaient comme des gendarmes. 4-7: sur la crête, on est autour de 4200m tout de même. 8: descente dans les pierriers. 9: en bas. 10: le lac à côté du camp du CBT. 11: Les montagnes d'où on vient, on est montés sur le promontoire tout rouge au milieu de l'image.12: un panorama de la vue du haut.
1: Les montagnes au matin. On est montés sur le premier promontoire, au milieu de la photo. 2: Traversée de rivière. 3: des marmottes grasses et oranges qui sifflaient comme des gendarmes. 4-7: sur la crête, on est autour de 4200m tout de même. 8: descente dans les pierriers. 9: en bas. 10: le lac à côté du camp du CBT. 11: Les montagnes d'où on vient, on est montés sur le promontoire tout rouge au milieu de l'image.12: un panorama de la vue du haut.
1: Les montagnes au matin. On est montés sur le premier promontoire, au milieu de la photo. 2: Traversée de rivière. 3: des marmottes grasses et oranges qui sifflaient comme des gendarmes. 4-7: sur la crête, on est autour de 4200m tout de même. 8: descente dans les pierriers. 9: en bas. 10: le lac à côté du camp du CBT. 11: Les montagnes d'où on vient, on est montés sur le promontoire tout rouge au milieu de l'image.12: un panorama de la vue du haut.
1: Les montagnes au matin. On est montés sur le premier promontoire, au milieu de la photo. 2: Traversée de rivière. 3: des marmottes grasses et oranges qui sifflaient comme des gendarmes. 4-7: sur la crête, on est autour de 4200m tout de même. 8: descente dans les pierriers. 9: en bas. 10: le lac à côté du camp du CBT. 11: Les montagnes d'où on vient, on est montés sur le promontoire tout rouge au milieu de l'image.12: un panorama de la vue du haut.

1: Les montagnes au matin. On est montés sur le premier promontoire, au milieu de la photo. 2: Traversée de rivière. 3: des marmottes grasses et oranges qui sifflaient comme des gendarmes. 4-7: sur la crête, on est autour de 4200m tout de même. 8: descente dans les pierriers. 9: en bas. 10: le lac à côté du camp du CBT. 11: Les montagnes d'où on vient, on est montés sur le promontoire tout rouge au milieu de l'image.12: un panorama de la vue du haut.

On finit lentement la traversée de la vallée. Les derniers kilomètres passent, comme souvent quand on est dans une plaine et sans aucun repère, bien plus lentement que l'on aurait pu croire. On arrive pile poil à la confluence de la rivière noire et de la rivière rouge. Il fait chaud, je pêche la ligne où l'eau translucide venant de la rivière noire devient opaque. Deux heures plus tard, toujours rien. Pas mieux dans la rivière noire elle même. On mange. Deux jeunes viennent pêcher. L'un d'eux regarde mes mouches. Il n'est pas convaincu, et me donne un ver. Je tente encore un peu de pêche, toujours sans succès. On s'en va, je demande aux jeunes s'ils ont pris quelque chose. Oui me dit il. Une palangrote avec une dizaine de vers lui a permis de prendre une malheureuse truite d'une quinzaine de centimètres. Il l'a bien évidemment gardée. Dans des conditions pareilles, il ne devait pas rester grand chose pour que j'aie ma chance...

On traverse la rivière au niveau du pont, bien plus facile qu'à l'aller. On rentre à la guest house après une longue traversée du village (c'est un peu normal, il compte 5000 habitants répartis dans des maisons individuelles). On retrouve le conseiller du CBT. Il est étonné de notre déconvenue avec la rivière noire dans la steppe, il nous assure qu'elle est bien là où elle est indiquée sur la carte... Pas grave, mais il nous reste deux jours, et je n'ai toujours pas pris ma truite! On veut aussi faire du cheval, alors on organise un plan où je pourrai pêcher une rivière censée être poissonneuse le premier jour et on s'y fera ensuite ramasser pour rentrer à cheval le lendemain.

1: Pic Lénine au matin. 2: Derrick. 3: Maisons au milieu de la moraine. 4: Vue en arrière. 5: Vue en arrière sur toute la chaine de montagnes. 6:La confluence, peu de poissons malgré la réputation...
1: Pic Lénine au matin. 2: Derrick. 3: Maisons au milieu de la moraine. 4: Vue en arrière. 5: Vue en arrière sur toute la chaine de montagnes. 6:La confluence, peu de poissons malgré la réputation...
1: Pic Lénine au matin. 2: Derrick. 3: Maisons au milieu de la moraine. 4: Vue en arrière. 5: Vue en arrière sur toute la chaine de montagnes. 6:La confluence, peu de poissons malgré la réputation...
1: Pic Lénine au matin. 2: Derrick. 3: Maisons au milieu de la moraine. 4: Vue en arrière. 5: Vue en arrière sur toute la chaine de montagnes. 6:La confluence, peu de poissons malgré la réputation...
1: Pic Lénine au matin. 2: Derrick. 3: Maisons au milieu de la moraine. 4: Vue en arrière. 5: Vue en arrière sur toute la chaine de montagnes. 6:La confluence, peu de poissons malgré la réputation...
1: Pic Lénine au matin. 2: Derrick. 3: Maisons au milieu de la moraine. 4: Vue en arrière. 5: Vue en arrière sur toute la chaine de montagnes. 6:La confluence, peu de poissons malgré la réputation...

1: Pic Lénine au matin. 2: Derrick. 3: Maisons au milieu de la moraine. 4: Vue en arrière. 5: Vue en arrière sur toute la chaine de montagnes. 6:La confluence, peu de poissons malgré la réputation...

On part tranquillement à pied. Des pistes nous amènent jusqu'à côté d'une grosse mine de charbon où beaucoup de monde et de machines s'affairent. A partir de là, le torrent en amont est censé être poissonneux. On remonte encore une petite heure dans une très jolie vallée très différente de ce qu'on a vu jusque là. Je commence à pêcher au niveau d'une yourte innocupée. Rien, toujours rien. On prend la pluie, et on remonte petit à petit. Je pêche le maximum de vasques, sans succès. On arrive au bout de la vallée, ensuite ça monte raide vers un col. On cherche l'erreur, on n'a pas trouvé la yourte dans laquelle on doit dormir le soir. De la peinture sur les rochers nous montre qu'on est à un emplacement de yourte de CBT, qui s'est volatilisée. On est bien emmerdés, parce qu'on a été prévoyants: on n'a pas pris la tente et pas assez de nourriture. Pas de réseau, il va falloir redescendre toute la vallée pour espérer joindre le mec du CBT pour voir quoi faire, et moi je n'ai toujours rien pris. Quelle poisse!

On croise un couple Suisse-Espagnol, on leur dit qu'ils peuvent être à Sary Mogol dans l'après midi. Ils partent devant, nous on avance petit à petit, j'essaie toujours dans les vasques les plus prometteuses. Plus loin, on les voit sortir de la yourte qui était innocupée un peu plus tot. C'est la yourte où on doit dormir, les gens les ont pris pour nous et les ont invités pour le thé et pour manger! On est soulagés, et on vient profiter de l'accueil. Ensuite, on descend pêcher le ruisseau plus bas. Au bout d'une demi heure, j'ai une touche. Une petite truite vient enfin de se fait prendre! La photo est foirée, mais le souvenir de sa robe, et de la fameuse tâche bleue sur l'opercule, restera gravée. Une autre, plus petite, 10 minutes plus tard, et puis plus rien dans la soirée ou le lendemain. Je suis enfin soulagé. J'ai porté pas loin d'un kilo de matériel de pêche pendant un mois (sur 7, ça fait pas mal!), j'ai pêché en cumulé une dizaine d'heures sans succès. Finalement tout ça a porté ses fruits et sa satisfaction grâce à une centaine de grammes de poissons... Comme quoi, même à la pêche, il n'y a pas que la taille qui compte! On passe la soirée avec nos hôtesses (une mère et sa fille de 13 ans), qui seront rejointes par un jeune et deux garçons qui partageront la yourte avec nous.

1: Les terrils de la mine de charbon. 2: troupeau de yaks. 3-7: la vallée et ses yourtes. 8: enfin on a trouvé où on allait. 9: enfin une Salmo trutta oxianus! 10 Le torrent d'où elle est sortie.
1: Les terrils de la mine de charbon. 2: troupeau de yaks. 3-7: la vallée et ses yourtes. 8: enfin on a trouvé où on allait. 9: enfin une Salmo trutta oxianus! 10 Le torrent d'où elle est sortie.
1: Les terrils de la mine de charbon. 2: troupeau de yaks. 3-7: la vallée et ses yourtes. 8: enfin on a trouvé où on allait. 9: enfin une Salmo trutta oxianus! 10 Le torrent d'où elle est sortie.
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1: Les terrils de la mine de charbon. 2: troupeau de yaks. 3-7: la vallée et ses yourtes. 8: enfin on a trouvé où on allait. 9: enfin une Salmo trutta oxianus! 10 Le torrent d'où elle est sortie.
1: Les terrils de la mine de charbon. 2: troupeau de yaks. 3-7: la vallée et ses yourtes. 8: enfin on a trouvé où on allait. 9: enfin une Salmo trutta oxianus! 10 Le torrent d'où elle est sortie.
1: Les terrils de la mine de charbon. 2: troupeau de yaks. 3-7: la vallée et ses yourtes. 8: enfin on a trouvé où on allait. 9: enfin une Salmo trutta oxianus! 10 Le torrent d'où elle est sortie.
1: Les terrils de la mine de charbon. 2: troupeau de yaks. 3-7: la vallée et ses yourtes. 8: enfin on a trouvé où on allait. 9: enfin une Salmo trutta oxianus! 10 Le torrent d'où elle est sortie.

1: Les terrils de la mine de charbon. 2: troupeau de yaks. 3-7: la vallée et ses yourtes. 8: enfin on a trouvé où on allait. 9: enfin une Salmo trutta oxianus! 10 Le torrent d'où elle est sortie.

Ils nous laissent après le petit déjeuner. Notre guide arrive un peu plus tard avec nos chevaux. Il montre à Anne comment monter et guider, et on y va. Il est sympa et parle pas trop mal anglais. Il est prof d'informatique à l'école de Sary Mogol, mais voudrait aller chercher du travail en Russie. On redescend la vallée et puis on passe au bord de la mine. On découvre que les chevaux sauvages sont une plaie pour les cavaliers: s'il y a un étalon avec, on s'arrange pour faire un détour, sinon ça peut être la castagne! Ca nous vaudra de monter sur une crête, pour descendre dans une autre vallée, avec un torrent plus puissant. On mange chez sa soeur, et puis il veut pêcher un peu. Ca ne marche pas, mais je ne veux pas insister car il traite ma canne à mouche comme une barre à mines et j'ai peur qu'il la casse. On continue. Quelques traversées de torrent où le cheval d'Anne ne sera pas très coopérateur. Finalement, on arrive à Sary Mogol après seulement 4 heures à cheval. On nous en avait annoncées une fois et demi plus, ce qui justifiait le tarif à la journée. On a les jambes cassées malgré tout, et on ne dit rien. On passe une dernière nuit à la guest house. On y retrouve une famille d'Israéliens très sympas qu'on avait croisés le premier soir. On fera la route avec eux le lendemain.

1: la vallée au matin. 2: L'anthracite extrait de la mine. 3: A cheval! 4: La mine vue de plus près. 5-7: on se ballade!
1: la vallée au matin. 2: L'anthracite extrait de la mine. 3: A cheval! 4: La mine vue de plus près. 5-7: on se ballade!
1: la vallée au matin. 2: L'anthracite extrait de la mine. 3: A cheval! 4: La mine vue de plus près. 5-7: on se ballade!
1: la vallée au matin. 2: L'anthracite extrait de la mine. 3: A cheval! 4: La mine vue de plus près. 5-7: on se ballade!
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1: la vallée au matin. 2: L'anthracite extrait de la mine. 3: A cheval! 4: La mine vue de plus près. 5-7: on se ballade!

1: la vallée au matin. 2: L'anthracite extrait de la mine. 3: A cheval! 4: La mine vue de plus près. 5-7: on se ballade!

Après avoir dit au revoir aux gens du CBT avec lesquels on s'est bien entendus toute la semaine, on repart. 4 heures de route dans le sens inverse. C'est joli, mais Anne a attrapé une sérieuse tourista qui ne la lachera pas avant qu'on rentre. Arrivés à Osh, on suit les Israéliens dans la Bayana Guest House. On y trouve des chambres plus que correctes et un bon accueil. Comme à Karakol, le lieu du séjour nous donne un autre regard sur la ville. L'endroit où on était restés la dernière fois était au milieu du béton. Celui ci est plus proche du centre, avec pas mal d'arbres et de verdure. On reste un jour et demi. Ca nous laisse le temps de passer faire quelques courses dans le bazar, le plus grand d'Asie centrale, et de visiter Suleyman Tuu ("le trône de Salomon"). C'est une montagne sacrée qui domine la ville et sur laquelle Mahommet aurait prié. C'est devenu un lieu de pélerinage depuis des siècles, et de nombreuses grottes aux vertus variées accueillent les Kyrghizes qui souhaitent voir leurs voeux exhaucés.

On devra quand même repartir pour Bishkek même si Anne ne va toujours pas mieux. On a réservé un taxi, qui vient nous cherher presque à l'heure vers 8h (les Kyrghizes sont normalement ponctuels). Mais le mec n'a pas pensé à nous dire que les autres passagers partaient plus tard, alors on attend une heure sans rien à faire. Les gens montent, et notre espace se réduit de plus en plus. On s'aliénera définitivement le chauffeur en essayant de renégocier le prix. Rien à faire, beaucoup de gens font la route l'été, on est à la même enseigne que les autres. Heureusement, deux passagères seront bien plus sympa. Le trajet s'éternise tout de même. C'est beau, mais on se traine la moitié du temps. On arrive à presque 23h. Les filles nous appellent un taxi sans qu'on ne le leur demande. On n'en peut plus, on s'en va avant qu'il n'arrive. Trois rues plus loin, le gars arrive et hurle comme un désespéré pour essayer de nous convaincre de monter avec lui. On l'ignore et on prend un peu plus loin une Marshrutka qui nous ramène à Sakura, où on a heureusement réservé. On s'effondre, et on dort.

Dernier jour dans le pays, on se repose et on fait un tour au bazar de Bishkek. On y fait encore quelques emplettes. Avec tout ça, on a trop d'affaires pour qu'elles tiennent dans nos petits sacs de rando, alors on achète aussi un gros sac en toile en plastique. On traine aussi dans le centre commercial moderne de Bishkek pour faire du change et essayer, en vain, de trouver une échoppe pour réparer mon appareil photo en fin de vie.

Le taxi du départ a été réservé par la guest house. Il vient nous chercher à 5h du matin le lendemain. Ce n'est guère plus tôt que nos habitudes avec la rando. On a la surprise d'avoir une Française qui a fait la fête toute la nuit qui se joint à nous pour le taxi. À l'arrivée, elle a à peine plus d'une heure pour avoir son avion, alors elle donne tout ce qu'il lui reste d'argent et court. Ca couvre presque le taxi, nous on en profite pour acheter des alcools locaux en duty free et on se pose à un café où le thé local coûte dix fois plus cher que dans le reste du pays. Premier vol sans encombre au dessus des déserts Kazakhs, de la mer d'Aral, du Caucase et de la côte turque. Un stop à Istambul et un deuxième avion, dans les nuages jusqu'à Marseille. De là, on récupère nos sacs. Celui en toile à 3 euros a fait son affaire, on est soulagés. Une petite attente pour le bus pour Manosque, le coloc qui vient nous chercher à la gare (merci!), et nous voilà de retour. Trop facile!

1: limousine de marriage, les Kyrghizes ont l'air d'en raffoler. 2: Parc à Osh. 3: une rivière sur la route entre Osh et Bishkek. Prometteuse, mais plus le temps... 4: Le bazar de bishkek, ici un grand hangar avec rien que des échoppes de fruits secs!
1: limousine de marriage, les Kyrghizes ont l'air d'en raffoler. 2: Parc à Osh. 3: une rivière sur la route entre Osh et Bishkek. Prometteuse, mais plus le temps... 4: Le bazar de bishkek, ici un grand hangar avec rien que des échoppes de fruits secs!
1: limousine de marriage, les Kyrghizes ont l'air d'en raffoler. 2: Parc à Osh. 3: une rivière sur la route entre Osh et Bishkek. Prometteuse, mais plus le temps... 4: Le bazar de bishkek, ici un grand hangar avec rien que des échoppes de fruits secs!
1: limousine de marriage, les Kyrghizes ont l'air d'en raffoler. 2: Parc à Osh. 3: une rivière sur la route entre Osh et Bishkek. Prometteuse, mais plus le temps... 4: Le bazar de bishkek, ici un grand hangar avec rien que des échoppes de fruits secs!

1: limousine de marriage, les Kyrghizes ont l'air d'en raffoler. 2: Parc à Osh. 3: une rivière sur la route entre Osh et Bishkek. Prometteuse, mais plus le temps... 4: Le bazar de bishkek, ici un grand hangar avec rien que des échoppes de fruits secs!

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6 octobre 2016 4 06 /10 /octobre /2016 14:54

Un moment que je n'avais pas voyagé en dehors du boulot, un moment que je n'ai pas publié sur ce blog. On a eu l'idée avec Anne d'aller au Kyrghizistan dès l'hiver dernier. C'est un pays bien connu des montagnards car il se situe sur les chaines du Pamir et du Tien Shan, avec plusieurs sommets à plus de 7000m, de nombreux sommets vierges et, pour nous, des possibilités de trek engagés.
Mais on avait mis l'idée de côté car j'ai eu une oportunité sur le boulot qui a fini par se concrétise. Tout ça jusqu'une semaine avant, où on trouve du temps, des billets pas trop chers (un seul créneau à ce prix là sur l'été) et en plus Marseille-Bishkek, qui sont compatibles avec le reste des activités de l'été (un déménagement et du boulot). La semaine de préparation a été intense (qu'est-ce qu'on apporte? quel itinéraire est-ce qu'on vise?) pour arriver à un voyage qui s'est fait sans aucune encombre.

Le trajet a été très facile. Départ en bus de Pierrevert pour Manosque, de Manosque à l'aéroport de Marseille. Deux vols et une nuit plus loin, le passeport tamponné, et nous voilà en pays inconnu!

La Sainte Victoire et de la Provence vu du dessus.

La Sainte Victoire et de la Provence vu du dessus.

On est assaillis par les taxis, et on prend une carte sim auprès d'une jeune fille qui ne comprend pas l'anglais. Étonnant pour un aéroport, mais on découvrira que vraiment quasiment personne ne parle anglais dans le pays. On prend le bus vers la ville (pas loin de 20 fois moins cher que le taxi), et on marche jusqu'à une auberge de jeunesse où on prend le temps de se reposer. On découvreaussi à l'occasion de quelques courses la ville, sa grande étendue, son système de marshrutka (des mini bus) qui permet de se rendre partout, et son traffic incessant et menaçant les piétons. À part les hauts sommets au loin, l'endroit ne nous fait pas rêver. Après avoir fait le plein de tout ce qu'il nous fallait (des cartes de rando, des cartouches de gaz et de la nourriture portable en rando), on décide de partir dès le lendemain.

Ci dessous: une mosquée toute nouvelle construite avec de l'argent des émirats et une immense cheminée soviétique cominent le skyline de Bishkek. Partout, on sent encore des restes du soviétisme et, partout, on sent une influence prosélite des pays du golfe dans la construction de mosquées bien que pour le moment l'islam local soit peu pratiquant et tolérant.

Ci dessous: une mosquée toute nouvelle construite avec de l'argent des émirats et une immense cheminée soviétique cominent le skyline de Bishkek. Partout, on sent encore des restes du soviétisme et, partout, on sent une influence prosélite des pays du golfe dans la construction de mosquées bien que pour le moment l'islam local soit peu pratiquant et tolérant.

Encore une fois, le transport se passe très fluidement. Une marshroutka pour la gare routière, où un accueil de glace par les caissières finit par nous orienter vers une autre marshroutka. Elle est presque pleine, et comble de l'efficacité, on part en même pas 15 minutes!
Direction le lac d'Issik Kul et Karakol à bord d'un bolide dirigé par un chauffeur apparemment très soucieux de ne pas se faire doubler. La route est belle, on découvre le lac (le plus grand lac de montagne du monde après le Titicaca) et les montagnes qui l'encerclent. Arrivés sur place, on va au Turkestan yurt camp, une guest house recommandée dans le lonely planet. Les tarifs ont flambé, mais on est crevés et on accepte de dormir en yourte. L'odeur et les mites nous apprendront à nous méfier. On se balade dans la ville. C'est censé être l'une des plus belles du pays, on y trouve un village immense de maisons d'architecture russe, avec ça et là quelques bâtiments originaux (une mosquée du XIXe à l'architecture de temple tibétain, une cathédrale orthodoxe aux bulbes dorés). On n'est toujours pas emballés par le cadre urbain, on se dit qu'on fait mieux de partir en rando le lendemain.

Les rues de Karakol avec en arrière plan le Tien Shan

Les rues de Karakol avec en arrière plan le Tien Shan

Un petit déj et quelques conseils à la guest house, et on décolle. On emporte 5 jours de nourriture pour avoir de la marge, et on part sur des "sentiers battus": on va faire à contresens le trek de Jeti Oguz à Ak suu dans le Tien Shan ("Montagnes célestes") au dessus de Karakol. Ca nous permettra de calibrer notre allure générale, de s'acclimater, et de voir si on est prêts à faire quelque chose de plus long et engagé ensuite.
Le départ est à une dizaine de kilomètres de Karakol . Le chauffeur de marshrutka nous largue avant la fin du village, en prenant plus que le prix normal ("bagage") et s'en va. On se rend rapidement compte qu'il nous a aussi arnaqué sur la distance, car on a deux kilomètres à faire avant le bout de la ligne sur laquelle il opère. Notre objectif de la journée se situe le long d'un torrent 15km en amont de là où on se trouve. La carte nous emmène sur la crête entre ce torrent et un autre. Au bout de 45 minutes de montée, le temps se gâte et on croise un russe qui descend. On lui demande si on va dans la bonne direction. Il nous dit de le suivre, et nous ramène à notre point de départ. Il envoie son fils nous montrer le début du chemin, qui est sur une piste juste là où on aurait du être déposés. On remaudit le chauffeur, grâce à lui on vient de perdre une heure et demie et de se faire tremper. On monte, et on découvre le long de la piste de belles forêt d'un épicéa endémique du Tien Shan. Arrivés à Altin Arashan, on craque pour Ala Kool guest house, où nous sommes très bien accueillis. Un bain une source tiède et on passe la soirée en compagnie de nos hôtes et de quelques touristes dans une maison faite de containers. Un orage détonnant nous conforte dans notre choix de dormir à l'intérieur.

Ci dessous Quelques ruches dans la vallée que nous ne devions pas remonter, pendant la période où on s'est paumés.  La piste et la vallée au milieu des forêts locales. Le Lonely Planet suggère que la piste serait la pire du monde. C'est sans doute loin de la réalité, mais la capacité des voitures et des minibus 4x4 russes à la gravir et à passer les ornières reste époustouflante!  Altyn Arashan et ses nombreux accueils à touristes
Ci dessous Quelques ruches dans la vallée que nous ne devions pas remonter, pendant la période où on s'est paumés.  La piste et la vallée au milieu des forêts locales. Le Lonely Planet suggère que la piste serait la pire du monde. C'est sans doute loin de la réalité, mais la capacité des voitures et des minibus 4x4 russes à la gravir et à passer les ornières reste époustouflante!  Altyn Arashan et ses nombreux accueils à touristes
Ci dessous Quelques ruches dans la vallée que nous ne devions pas remonter, pendant la période où on s'est paumés.  La piste et la vallée au milieu des forêts locales. Le Lonely Planet suggère que la piste serait la pire du monde. C'est sans doute loin de la réalité, mais la capacité des voitures et des minibus 4x4 russes à la gravir et à passer les ornières reste époustouflante!  Altyn Arashan et ses nombreux accueils à touristes
Ci dessous Quelques ruches dans la vallée que nous ne devions pas remonter, pendant la période où on s'est paumés.  La piste et la vallée au milieu des forêts locales. Le Lonely Planet suggère que la piste serait la pire du monde. C'est sans doute loin de la réalité, mais la capacité des voitures et des minibus 4x4 russes à la gravir et à passer les ornières reste époustouflante!  Altyn Arashan et ses nombreux accueils à touristes

Ci dessous Quelques ruches dans la vallée que nous ne devions pas remonter, pendant la période où on s'est paumés. La piste et la vallée au milieu des forêts locales. Le Lonely Planet suggère que la piste serait la pire du monde. C'est sans doute loin de la réalité, mais la capacité des voitures et des minibus 4x4 russes à la gravir et à passer les ornières reste époustouflante! Altyn Arashan et ses nombreux accueils à touristes

Le lendemain, on part vers 10h après une tentative de pêche dans le torrent. Quelques kilomètres de plat relatif dans la vallée d'Altin Arashan, et puis on monte raide pour aboutir dans une longue vallée. On a l'impression de se trainer et il y a des chemins partout, on se pose la question de où est le col. Quelques randonneurs marchant dans l'autre sens nous confirment qu'il faut aller toujours tout droit. À la fin d'un éboulis très raide (peu recommandable pour la plupart des gens), on y est. Il est 16h passée, on a à peine fait 1000m de dénivellée et 15km dans les vallées. Les 3800m d'altitude y sont pour quelque chose, mais pas complètement. On apprendra par la suite à adapter nos estimations: chez nous on a l'habitude de monter ou de faire de la distance, et de compter le temps en fonction de l'un ou de l'autre, mais rarement les deux.
Au moins, la vue est splendide. On redescend un grand chaos de blocs vers un très beau lac surmonté d'une montagne avec des gros glaciers. Vers 18h, le premier campement qu'on trouve est à 3500m. C'est juste au bord du lac, et on est tentés de rester. Mais nos sacs de couchage ne nous garderont chaud que jusque vers 0°C et il pourrait faire plus froid. On décide de descendre jusqu'au campement suivant. Un raidillon de 500m dans des pierriers plus loin, on trouve une petite place dans un camp bondé dans un bout de forêt où on passe la nuit.

1-3: Vallée d'Altyn Arashan. 4: dans les forêts. Avec ces arbres très effilés, on n'est jamais sous la canopée, ça donne une impression très particulière. 5: remontée vers le col Ala Kool. 6: Lac Ala kool et montagnes au dessus.
1-3: Vallée d'Altyn Arashan. 4: dans les forêts. Avec ces arbres très effilés, on n'est jamais sous la canopée, ça donne une impression très particulière. 5: remontée vers le col Ala Kool. 6: Lac Ala kool et montagnes au dessus.
1-3: Vallée d'Altyn Arashan. 4: dans les forêts. Avec ces arbres très effilés, on n'est jamais sous la canopée, ça donne une impression très particulière. 5: remontée vers le col Ala Kool. 6: Lac Ala kool et montagnes au dessus.
1-3: Vallée d'Altyn Arashan. 4: dans les forêts. Avec ces arbres très effilés, on n'est jamais sous la canopée, ça donne une impression très particulière. 5: remontée vers le col Ala Kool. 6: Lac Ala kool et montagnes au dessus.
1-3: Vallée d'Altyn Arashan. 4: dans les forêts. Avec ces arbres très effilés, on n'est jamais sous la canopée, ça donne une impression très particulière. 5: remontée vers le col Ala Kool. 6: Lac Ala kool et montagnes au dessus.
1-3: Vallée d'Altyn Arashan. 4: dans les forêts. Avec ces arbres très effilés, on n'est jamais sous la canopée, ça donne une impression très particulière. 5: remontée vers le col Ala Kool. 6: Lac Ala kool et montagnes au dessus.

1-3: Vallée d'Altyn Arashan. 4: dans les forêts. Avec ces arbres très effilés, on n'est jamais sous la canopée, ça donne une impression très particulière. 5: remontée vers le col Ala Kool. 6: Lac Ala kool et montagnes au dessus.

On se lève tranquillement, tout le monde a déjà le levé le camp. Après une descente, on trouve la vallée de la rivière Karakol. Elle est magnifique, je suis tenté de la pêcher. Mais on prévoit encore une grosse journée, donc on regarde en remontant. Ensuite, on part sur une vallée transversale au profil identique à celle du jour précédent: raide en bas, effilé et long en haut. La vallée est magnifique, sauvage et, sortis des endroits les plus courrus, on ne croisera que 4 personnes avant le col. Une superbe impression d'être seuls au milieu de nulle part! C'est plutôt étonnant pour un pays qui vit du pastoralisme, mais en fait on est dans un parc où les habitants n'ont pas le droit de s'installer et de faire pâturer n'importe où. Le col culmine lui aussi à 3800m encore, l'arrivée ets un peu moins difficile que le jour précédent. La descente est raide, et passe à toute vitesse. Arrivés au niveau de la vallée principale, on continue quelques kilomètres et on dort à côté d'un gros bloc en profitant d'un coucher de soleil sur les hauts sommets.

1-2 Descente dans la vallée de la Karakol. 3-5 La vallée, ses épicéas et ses chevaux. C'est magique! 6 Chevaux en direction du col. 7 Bientôt en haut. 8-10 Ambiance de la soirée au niveau du bivouac en fond de vallée.
1-2 Descente dans la vallée de la Karakol. 3-5 La vallée, ses épicéas et ses chevaux. C'est magique! 6 Chevaux en direction du col. 7 Bientôt en haut. 8-10 Ambiance de la soirée au niveau du bivouac en fond de vallée.
1-2 Descente dans la vallée de la Karakol. 3-5 La vallée, ses épicéas et ses chevaux. C'est magique! 6 Chevaux en direction du col. 7 Bientôt en haut. 8-10 Ambiance de la soirée au niveau du bivouac en fond de vallée.
1-2 Descente dans la vallée de la Karakol. 3-5 La vallée, ses épicéas et ses chevaux. C'est magique! 6 Chevaux en direction du col. 7 Bientôt en haut. 8-10 Ambiance de la soirée au niveau du bivouac en fond de vallée.
1-2 Descente dans la vallée de la Karakol. 3-5 La vallée, ses épicéas et ses chevaux. C'est magique! 6 Chevaux en direction du col. 7 Bientôt en haut. 8-10 Ambiance de la soirée au niveau du bivouac en fond de vallée.
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1-2 Descente dans la vallée de la Karakol. 3-5 La vallée, ses épicéas et ses chevaux. C'est magique! 6 Chevaux en direction du col. 7 Bientôt en haut. 8-10 Ambiance de la soirée au niveau du bivouac en fond de vallée.

1-2 Descente dans la vallée de la Karakol. 3-5 La vallée, ses épicéas et ses chevaux. C'est magique! 6 Chevaux en direction du col. 7 Bientôt en haut. 8-10 Ambiance de la soirée au niveau du bivouac en fond de vallée.

On part tranquillement assez tôt le matin. Descente dans la vallée, découverte de la progression sur des terrains marécageux et des traversées de torrent à gué. Le chemin est facile à suivre, et après une vingtaine de kilomètre, on atteint la "vallée aux fleurs". Le nom est trompeur, l'endroit est ratiboisé par les troupeaux, et par les voitures qui amènent de nombreux touristes (essentiellement Kyrghizes). On hésite à continuer vers Kyzil Suu. Après 4 jours, on commence à être bien fatigués. Il n'y a qu'un petit col à passer, mais à la fin on risquerait de marcher sur 10km de bitume si le stop ne marche pas. On décide finalement de rejoindre la civilisation et d'aller voir une curiosité géologique à Jeti Oguz. On fait du stop pour Kyzil Suu, et on est pris très vite par un jeune très sympa. Tellement qu'il nous aidera pendant presqu'une heure à chercher une chambre à Kyzil Suu (avec son frère par téléphone interposé pour traduire l'anglais). Peine perdue, il n'y a quasiment pas d'hébergement dans cette ville. On rentre à Karakol, où on découvre le confort de la Riverside guest house.

1. Descente dans la vallée 2. Quelques montagnes à plus de 5000m au loin. 3. La vallée aux fleurs et ses hébergements. 4. Jeti Oguz et ses grès célèbres.
1. Descente dans la vallée 2. Quelques montagnes à plus de 5000m au loin. 3. La vallée aux fleurs et ses hébergements. 4. Jeti Oguz et ses grès célèbres.
1. Descente dans la vallée 2. Quelques montagnes à plus de 5000m au loin. 3. La vallée aux fleurs et ses hébergements. 4. Jeti Oguz et ses grès célèbres.
1. Descente dans la vallée 2. Quelques montagnes à plus de 5000m au loin. 3. La vallée aux fleurs et ses hébergements. 4. Jeti Oguz et ses grès célèbres.

1. Descente dans la vallée 2. Quelques montagnes à plus de 5000m au loin. 3. La vallée aux fleurs et ses hébergements. 4. Jeti Oguz et ses grès célèbres.

On y passera deux nuits, ainsi qu'une journée de repos. La qualité de la guest house et l'accueil qu'on y reçoit rendent ce deuxième passage à Karakol bien plus agréable que le premier. On en profite pour se ravitailler, et faire un tour au lac Issik Kul sur une plage de sable brulant, entre femmes voilées et bikinis minuscules. On prend aussi le temps pour étudier les cartes et prendre des conseils pour l'itinéraire. Cet itinéraire, on l'a trouvé sur le site internet d'une agence de trekking française. Eux le font dans l'autre sens, en partant de Eki Naryn et en arrivant à Jeti Oguz. Eux font ça en deux semaines, avec des ravitaillement quotidiens par véhicule. Nous, nous ne pourrons pas nous ravitailler, et avec nos petits sacs, on a peu de chances de porter plus de 10 jours de nourriture (et encore moins de les porter sur des hauts cols). On décide de shunter les trois premiers jours et de partir de Saruu. L'itinéraire comporte ensuite trois réchapes possibles vers le Nord en cas de blessure ou de nourriture insuffisante (40km pour rejoindre la civilisation à chaque fois). La première arrive au bout de deux à trois jours, et permettra de décider si on va plus loin ou non. En l'absence de réseau téléphonique en montagne, c'est donc engagé, mais tout à fait faisable. On part sur un départ en amont de Sarru, avec une autonomie de 9 jours.

La riverside guest house et la plage au bord d'Yssik Kul.
La riverside guest house et la plage au bord d'Yssik Kul.

La riverside guest house et la plage au bord d'Yssik Kul.

Après un petit déjeuner et quelques derniers préparatifs, on prend une marshrutka pour Saruu. Inhabituellement pour le pays, on tombe sur un chauffeur cupide qui fait monter plus de monde qu'il n'y a de places assises. C'est moins confortable, et surtout on passe longtemps à attendre que des passagers s'enrôlent pour remplir le minibus. On finit tout de même par arriver, et on négocie sur un calepin avec un taxi de nous déposer aux sources chaudes en amont du village où on nous a dit que serait le départ. On n'obtient pas un bon prix, mais perdus là au milieu de nulle part, on n'a pas trop le choix. La Lada file sur la piste, et après deux arrêts pour remplir le radiateur, on arrive au milieu de bâtimenets thermaux en forme de yourte. Le chauffeur nous serre la main chalheureusement et s'en va.

Nous on sort la carte, pour se rendre compte qu'on n'est pas là où on voulait. On a mal regardé les choses avec les personnes qui nous ont conseillées. La source chaude se situe 4km après une bifurcation où, bien sûr, on aurait du partir dans l'autre sens. On repart d'où on vient, 3km à pied et un en stop sur une jolie piste pour arriver à ladite bifurcation. De là on passera tout le reste de la journée à remonter une grande vallée sur une piste (une vingtaine de km à peu près). Les montagnes de part et d'autre sont impressionnantes. La piste est elle pas mal utilisée par des locaux qui viennent profiter de la campagne, et on aura l'occasion de boire un thé et du pepsi avec une famille. On passe la nuit au niveau d'un chaos rocheux, au milieu d'un tapis d'edelweis.

1 Retour au croisement en venant des sources, au moins c'est joli. 2 Des montagnes au fond de la vallée, c'est aussi haut que le Mont Blanc! 3 Session pêche avec un baton de marche, j'ai pris un minuscule osman! 4 Bientôt au bout de la vallée. 5 Coucher de soleil sur le mont Juluu.
1 Retour au croisement en venant des sources, au moins c'est joli. 2 Des montagnes au fond de la vallée, c'est aussi haut que le Mont Blanc! 3 Session pêche avec un baton de marche, j'ai pris un minuscule osman! 4 Bientôt au bout de la vallée. 5 Coucher de soleil sur le mont Juluu.
1 Retour au croisement en venant des sources, au moins c'est joli. 2 Des montagnes au fond de la vallée, c'est aussi haut que le Mont Blanc! 3 Session pêche avec un baton de marche, j'ai pris un minuscule osman! 4 Bientôt au bout de la vallée. 5 Coucher de soleil sur le mont Juluu.
1 Retour au croisement en venant des sources, au moins c'est joli. 2 Des montagnes au fond de la vallée, c'est aussi haut que le Mont Blanc! 3 Session pêche avec un baton de marche, j'ai pris un minuscule osman! 4 Bientôt au bout de la vallée. 5 Coucher de soleil sur le mont Juluu.
1 Retour au croisement en venant des sources, au moins c'est joli. 2 Des montagnes au fond de la vallée, c'est aussi haut que le Mont Blanc! 3 Session pêche avec un baton de marche, j'ai pris un minuscule osman! 4 Bientôt au bout de la vallée. 5 Coucher de soleil sur le mont Juluu.

1 Retour au croisement en venant des sources, au moins c'est joli. 2 Des montagnes au fond de la vallée, c'est aussi haut que le Mont Blanc! 3 Session pêche avec un baton de marche, j'ai pris un minuscule osman! 4 Bientôt au bout de la vallée. 5 Coucher de soleil sur le mont Juluu.

Comme annoncé, la météo de notre deuxième jour de marche sera pourrie. A l'exception d'averses momentanées (mais fortes), le plafond nuageux reste suspendu le temps de remonter une quinzaine de kilomètres dans la vallée. Et puis on arrive à un point où on doit remonter une vallée latérale. 700m de dénivelée, 8km de long pour le col, on se dit qu'on en a pour 2h. Ce sera 4h30, avec encore une fois un profil raide en bas puis interminable jusqu'au col. La pluie se calme vers le haut, et la redescente est plus clémente. On perd pas mal de temps avec des passages à gué du torrent et dans d'énormes pierriers, et on finit sur un sentier à pic qui nous amène au niveau d'une route qui remonte entre Barskaun, sur la rive du lac, et une mine d'or située au fond du Tien Shan et dont le pays tire une part essentielle de son PIB. On passe la nuit en contrebas.

1-2 On a dormi sur un parterre de fleurs, et d'edelweis en partiulier. Il n'y a pas trop le choix par ici tellement il y en a! 3 La vallée d'où on vient s'est bien couverte. 4-6 Remontée sur la piste, c'est encore bien habité. 7 A l'abris d'une averse sous des blocs. 8 Les deux gros torents qui font la vallée. 9 La dure montée jusqu'au col. 10 Redescente, ça ne mouille plus trop!
1-2 On a dormi sur un parterre de fleurs, et d'edelweis en partiulier. Il n'y a pas trop le choix par ici tellement il y en a! 3 La vallée d'où on vient s'est bien couverte. 4-6 Remontée sur la piste, c'est encore bien habité. 7 A l'abris d'une averse sous des blocs. 8 Les deux gros torents qui font la vallée. 9 La dure montée jusqu'au col. 10 Redescente, ça ne mouille plus trop!
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1-2 On a dormi sur un parterre de fleurs, et d'edelweis en partiulier. Il n'y a pas trop le choix par ici tellement il y en a! 3 La vallée d'où on vient s'est bien couverte. 4-6 Remontée sur la piste, c'est encore bien habité. 7 A l'abris d'une averse sous des blocs. 8 Les deux gros torents qui font la vallée. 9 La dure montée jusqu'au col. 10 Redescente, ça ne mouille plus trop!

1-2 On a dormi sur un parterre de fleurs, et d'edelweis en partiulier. Il n'y a pas trop le choix par ici tellement il y en a! 3 La vallée d'où on vient s'est bien couverte. 4-6 Remontée sur la piste, c'est encore bien habité. 7 A l'abris d'une averse sous des blocs. 8 Les deux gros torents qui font la vallée. 9 La dure montée jusqu'au col. 10 Redescente, ça ne mouille plus trop!

Le ciel se dégage le jour suivant. On passe deux heures à remonter la route et ses quelques lacets pour arriver au départ du sentier suivant. On commence alors à remonter une grande vallée à flanc de montagne. J'ai le ventre qui va mal, mais on a à peine une quinzaine de kilomètres et pas trop de dénivellée à faire pour arriver sur un plateau. C'est sans compter sur les montées/descentes, les pierriers, etc... Avec à peine deux pauses (pour manger et pour pêcher une superbe rivière qui ne donnera rien), on arrivera tout juste à 19h. Le plateau est grandiose, avec un chapelet de sommets couverts de glaciers qui repart dans la direction où on vient. Par contre, la topographie est bien irrégulière et on croise zone humide sur zone humide. La progression de motte en motte et de point haut en point haut est épuisante. Je finis lessivé, on s'arrête sur le plateau, proche d'un rocher à peine plus haut que la tente. On regrette la décision quand un orage s'approche, finalement il restera accroché aux crêtes à peine plus loin. La nuit sera tranquille avec pas mal de vent et un peu de pluie. À presque 3700m on redoutait un peu la température nocturne, mais ces nuages nous empêcheront d'avoir trop froid...

1-2 La vallée de Barskaun au réveil et après avori remonté les virages. 3-4 Remontée dans la vallée vers le plateau. 5-6 Des fleurs, toujours des fleurs. 7 Après la traversée d'un gué, on commence à voir de la glace. 8-9 Les montagnes autour. 10-11 Tentative de pêche infructueuse. 12 Encore un gué, contents d'avoir pris les poids des crocs! 13-16: les montagnes sur le plateau. On est à 3700m, les montagnes un peu au dessus, l'impression est folle!
1-2 La vallée de Barskaun au réveil et après avori remonté les virages. 3-4 Remontée dans la vallée vers le plateau. 5-6 Des fleurs, toujours des fleurs. 7 Après la traversée d'un gué, on commence à voir de la glace. 8-9 Les montagnes autour. 10-11 Tentative de pêche infructueuse. 12 Encore un gué, contents d'avoir pris les poids des crocs! 13-16: les montagnes sur le plateau. On est à 3700m, les montagnes un peu au dessus, l'impression est folle!
1-2 La vallée de Barskaun au réveil et après avori remonté les virages. 3-4 Remontée dans la vallée vers le plateau. 5-6 Des fleurs, toujours des fleurs. 7 Après la traversée d'un gué, on commence à voir de la glace. 8-9 Les montagnes autour. 10-11 Tentative de pêche infructueuse. 12 Encore un gué, contents d'avoir pris les poids des crocs! 13-16: les montagnes sur le plateau. On est à 3700m, les montagnes un peu au dessus, l'impression est folle!
1-2 La vallée de Barskaun au réveil et après avori remonté les virages. 3-4 Remontée dans la vallée vers le plateau. 5-6 Des fleurs, toujours des fleurs. 7 Après la traversée d'un gué, on commence à voir de la glace. 8-9 Les montagnes autour. 10-11 Tentative de pêche infructueuse. 12 Encore un gué, contents d'avoir pris les poids des crocs! 13-16: les montagnes sur le plateau. On est à 3700m, les montagnes un peu au dessus, l'impression est folle!
1-2 La vallée de Barskaun au réveil et après avori remonté les virages. 3-4 Remontée dans la vallée vers le plateau. 5-6 Des fleurs, toujours des fleurs. 7 Après la traversée d'un gué, on commence à voir de la glace. 8-9 Les montagnes autour. 10-11 Tentative de pêche infructueuse. 12 Encore un gué, contents d'avoir pris les poids des crocs! 13-16: les montagnes sur le plateau. On est à 3700m, les montagnes un peu au dessus, l'impression est folle!
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1-2 La vallée de Barskaun au réveil et après avori remonté les virages. 3-4 Remontée dans la vallée vers le plateau. 5-6 Des fleurs, toujours des fleurs. 7 Après la traversée d'un gué, on commence à voir de la glace. 8-9 Les montagnes autour. 10-11 Tentative de pêche infructueuse. 12 Encore un gué, contents d'avoir pris les poids des crocs! 13-16: les montagnes sur le plateau. On est à 3700m, les montagnes un peu au dessus, l'impression est folle!
1-2 La vallée de Barskaun au réveil et après avori remonté les virages. 3-4 Remontée dans la vallée vers le plateau. 5-6 Des fleurs, toujours des fleurs. 7 Après la traversée d'un gué, on commence à voir de la glace. 8-9 Les montagnes autour. 10-11 Tentative de pêche infructueuse. 12 Encore un gué, contents d'avoir pris les poids des crocs! 13-16: les montagnes sur le plateau. On est à 3700m, les montagnes un peu au dessus, l'impression est folle!
1-2 La vallée de Barskaun au réveil et après avori remonté les virages. 3-4 Remontée dans la vallée vers le plateau. 5-6 Des fleurs, toujours des fleurs. 7 Après la traversée d'un gué, on commence à voir de la glace. 8-9 Les montagnes autour. 10-11 Tentative de pêche infructueuse. 12 Encore un gué, contents d'avoir pris les poids des crocs! 13-16: les montagnes sur le plateau. On est à 3700m, les montagnes un peu au dessus, l'impression est folle!
1-2 La vallée de Barskaun au réveil et après avori remonté les virages. 3-4 Remontée dans la vallée vers le plateau. 5-6 Des fleurs, toujours des fleurs. 7 Après la traversée d'un gué, on commence à voir de la glace. 8-9 Les montagnes autour. 10-11 Tentative de pêche infructueuse. 12 Encore un gué, contents d'avoir pris les poids des crocs! 13-16: les montagnes sur le plateau. On est à 3700m, les montagnes un peu au dessus, l'impression est folle!
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1-2 La vallée de Barskaun au réveil et après avori remonté les virages. 3-4 Remontée dans la vallée vers le plateau. 5-6 Des fleurs, toujours des fleurs. 7 Après la traversée d'un gué, on commence à voir de la glace. 8-9 Les montagnes autour. 10-11 Tentative de pêche infructueuse. 12 Encore un gué, contents d'avoir pris les poids des crocs! 13-16: les montagnes sur le plateau. On est à 3700m, les montagnes un peu au dessus, l'impression est folle!

1-2 La vallée de Barskaun au réveil et après avori remonté les virages. 3-4 Remontée dans la vallée vers le plateau. 5-6 Des fleurs, toujours des fleurs. 7 Après la traversée d'un gué, on commence à voir de la glace. 8-9 Les montagnes autour. 10-11 Tentative de pêche infructueuse. 12 Encore un gué, contents d'avoir pris les poids des crocs! 13-16: les montagnes sur le plateau. On est à 3700m, les montagnes un peu au dessus, l'impression est folle!

Le ciel est couvert quand on se lève. On replie la tente et on part tôt, on prévoit de marcher une quarantaine de kilomètres dans la journée. On croise rapidement au loin un groupe de tentes occidentales, sans doute un camp de trekkers commerciaux. Un peu plus loin, on trouve quelques traces qui forment une piste au milieu du plateau. À l'exception des zones de traversées de cours d'eau, la suivre facilitera beaucoup la marche. On finit par sortir du plateau sur le flanc d'une grande vallée. On la suit d'abord en haut, puis au fond. Arrivés à lapiste principale, une bute nous donne une indication sur notre position par rapport à la carte. On estime avoir fait la moitié et on se repose le temps d'une toilette et d'un pique nique au bord d'une rivière d'un bleu incroyable (même pas le temps de pêcher...). On repart, et on finit par se rendre compte qu'on encore plantés sur la lecture de la carte au 100 000e. On arrive à la dite butte 2h plus tard. La marche devient éprouvante, même sur piste. Arrivés au bout, on cherche des yourtes à touristes qu'on nous avait annoncées. Rien de tout ça, on trouve un vieux complexe de restes de maisons autour d'une source très chaude. La maison la moins en ruine est occupée par une famille d'éleveurs qui nous accueillent bien avec du thé et un peu de pain. Plus tard, des jeunes arriveront à cheval avec une attitude tellement méprisante qu'on ira se terrer en se couchant dans une partie vide de la maison.

1-4 On quitte le plateau dans des ambiances couvertes, mais toujours très belles! 5-6 Début des habitations et de la vallée. 7-8 Une rivière bleutée et large, extraordinaire. Même pas eu le temps de pêcher. 10 Une vallée transversale. 11 L'eau est devenue marron avec un seul affluent. 12-13 Les montagnes dans l'étroit vers l'arrivée.
1-4 On quitte le plateau dans des ambiances couvertes, mais toujours très belles! 5-6 Début des habitations et de la vallée. 7-8 Une rivière bleutée et large, extraordinaire. Même pas eu le temps de pêcher. 10 Une vallée transversale. 11 L'eau est devenue marron avec un seul affluent. 12-13 Les montagnes dans l'étroit vers l'arrivée.
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1-4 On quitte le plateau dans des ambiances couvertes, mais toujours très belles! 5-6 Début des habitations et de la vallée. 7-8 Une rivière bleutée et large, extraordinaire. Même pas eu le temps de pêcher. 10 Une vallée transversale. 11 L'eau est devenue marron avec un seul affluent. 12-13 Les montagnes dans l'étroit vers l'arrivée.

On part tôt le lendemain pour éviter de recroiser les jeunes. Les nuages sont très bas, et la femme est déjà levée. On lui donne de la nourriture avec quelques balons de baudruche et des bonbons pour la remercier de son hospitalité. Elle scrute le contenu du sac et nous laisse partir, apparemment satisfaite. On monte droit dans la pente au dessus de la maison. Il est 7h du matin, la pluie commence et ne nous lachera pas avant la soirée. On remonte une vallée jusque vers une paire de lacs. On tente une pause thé, mais on n'arrive même pas à allumer le réchaud (un briquet trempé, l'autre non fonctionnel à ces altitudes). Le col semble à peine plus loin, mais il nous faudra une heure et demie de traversée hors sentier d'un grand cirque tapis de pierriers ruisselants et de zones humides pour l'atteindre.
De l'autre côté, on continue dans une vallée verdoyante. On est toujours hors sentier, on suit un cap en louvoyant entre les ruisseaux. De toute façon on est trempés. On arrive sur une section moins pentue où on recommence à trouver des yourtes et des cabanes. À l'une d'entre elles, les gens nous invitent à prendre le thé. On a régulièrement refusé ce genre d'invitations. Mais là, ça fait déjà 4h qu'on prend la pluie, alors on accepte avec gratitude et on passe un bon moment. Le thé réchauffe, et on nous sert ensuite de kumuz. C'est une boisson à base de lait de jument fermenté très connue des pays de steppe. Le pays entier en raffole, et on nous en a servi des déclinaisons plus ou moins buvables. Dans le cas présent, eux enchainent plusieurs bols cul sec. Nous les étonnerons en buvant lentement, et en refusant d'être resservis.
On repart, un peu moins frigorifiés et trempés qu'on n'est arrivés. Un bout à flanc de montagne et on perd le sentier qu'on avait trouvé. On descend jusqu'à la rivière le long d'un torrent. Une erreur. On finira sur un gigantesque coussin humide de plusieurs kilomètres de long et curieusement entaillé par des chenaux drainants plus profonds que larges qu'il nous faudra régulièrement sauter. La progression se fait très lente, on est ravis quand on retrouve enfin une piste. On la suit encore une heure. Il est à peine 15h, mais on monte la tente et on jette l'éponge. Au sens figuré comme au sens propre, vu l'état des vêtements dont on se débarasse pour entrer dans nos sacs de couchage.

1 Jilu suu ("eau chaude"), au départ. Le temps s'annonce mal. 2-3 Les lacs, dont l'eau se perdaient dans la moraine. 4 Arrivée au col après avoir traversé des kilomètres d'eau ruisselante. On voit le lac au fond, de là bas ça paraissait tout près. 5 La maison de nos sauveurs. 6 A la sortie de l'éponge géante, un grand mur, vestige d'un passé lointain? 7 Un bon endroit de bivouac malgré les conditions.
1 Jilu suu ("eau chaude"), au départ. Le temps s'annonce mal. 2-3 Les lacs, dont l'eau se perdaient dans la moraine. 4 Arrivée au col après avoir traversé des kilomètres d'eau ruisselante. On voit le lac au fond, de là bas ça paraissait tout près. 5 La maison de nos sauveurs. 6 A la sortie de l'éponge géante, un grand mur, vestige d'un passé lointain? 7 Un bon endroit de bivouac malgré les conditions.
1 Jilu suu ("eau chaude"), au départ. Le temps s'annonce mal. 2-3 Les lacs, dont l'eau se perdaient dans la moraine. 4 Arrivée au col après avoir traversé des kilomètres d'eau ruisselante. On voit le lac au fond, de là bas ça paraissait tout près. 5 La maison de nos sauveurs. 6 A la sortie de l'éponge géante, un grand mur, vestige d'un passé lointain? 7 Un bon endroit de bivouac malgré les conditions.
1 Jilu suu ("eau chaude"), au départ. Le temps s'annonce mal. 2-3 Les lacs, dont l'eau se perdaient dans la moraine. 4 Arrivée au col après avoir traversé des kilomètres d'eau ruisselante. On voit le lac au fond, de là bas ça paraissait tout près. 5 La maison de nos sauveurs. 6 A la sortie de l'éponge géante, un grand mur, vestige d'un passé lointain? 7 Un bon endroit de bivouac malgré les conditions.
1 Jilu suu ("eau chaude"), au départ. Le temps s'annonce mal. 2-3 Les lacs, dont l'eau se perdaient dans la moraine. 4 Arrivée au col après avoir traversé des kilomètres d'eau ruisselante. On voit le lac au fond, de là bas ça paraissait tout près. 5 La maison de nos sauveurs. 6 A la sortie de l'éponge géante, un grand mur, vestige d'un passé lointain? 7 Un bon endroit de bivouac malgré les conditions.
1 Jilu suu ("eau chaude"), au départ. Le temps s'annonce mal. 2-3 Les lacs, dont l'eau se perdaient dans la moraine. 4 Arrivée au col après avoir traversé des kilomètres d'eau ruisselante. On voit le lac au fond, de là bas ça paraissait tout près. 5 La maison de nos sauveurs. 6 A la sortie de l'éponge géante, un grand mur, vestige d'un passé lointain? 7 Un bon endroit de bivouac malgré les conditions.
1 Jilu suu ("eau chaude"), au départ. Le temps s'annonce mal. 2-3 Les lacs, dont l'eau se perdaient dans la moraine. 4 Arrivée au col après avoir traversé des kilomètres d'eau ruisselante. On voit le lac au fond, de là bas ça paraissait tout près. 5 La maison de nos sauveurs. 6 A la sortie de l'éponge géante, un grand mur, vestige d'un passé lointain? 7 Un bon endroit de bivouac malgré les conditions.

1 Jilu suu ("eau chaude"), au départ. Le temps s'annonce mal. 2-3 Les lacs, dont l'eau se perdaient dans la moraine. 4 Arrivée au col après avoir traversé des kilomètres d'eau ruisselante. On voit le lac au fond, de là bas ça paraissait tout près. 5 La maison de nos sauveurs. 6 A la sortie de l'éponge géante, un grand mur, vestige d'un passé lointain? 7 Un bon endroit de bivouac malgré les conditions.

Le ciel se dégage rapidement le lendemain, et c'est sous un grand soleil qu'on traverse un grand plateau pour revenir au bord de la rivière. Des tapis d'edelweis nous accompagnent, c'est magnifique. On croise notre hôte du jour précédent. On le salue chalheureusement et il file ensuite sur son cheval, sans doute vers la ville la plus proche. On serpente entre collines et rivières, pour en trouver une énorme qu'on ne pourra pas traverser à gué. Heureusement, un pont se trouve un peu plus haut, mais il faut marcher une heure de plus. On est à 2600m, les edelweis ont laissé la place à la steppe, ça change beaucoup de cadre. On passe entre quelques collines pour aller vers une petite rivière, qu'on traverse à gué. De là part la vallée qui mène à notre dernier col. On la remonte une petite demi heure. Arrivés au niveau de yourtes, on demande notre chemin à un groupe de jeunes qui étaient par là. L'un deux "parle" anglais (mais ne comprend ni left ni right), et après une dizaine de minutes penchés sur un calepin en rigolant, on finit par comprendre qu'il ne faudra pas traverser le torrent pour aller en haut. Ils en profitent pour nous proposer de rester dormir chez eux. On dit oui, mais on monte la tente. Ensuite, on boit de la vodka (c'est l'anniversaire de l'un d'entre eux), du kumuz, on monte sur des chevaux, on fait des séances photos. Les deux jeunes s'en vont en nous disant qu'ils reviennent, et nous laissent manger avec leurs soeurs. On assistera à une scène improbable d'un enfant d'un an et demi captivé pendant une demi heure par un zapping/vidéo et sonore avec des paroles aussi douces que "I'm sexy and I know it"... On se couche tôt, et on passe une nuit de gel sous une voute étoilée incroyable.

1-4 Traversées de plaines pleines d'edelweis, suivi de rivières sous un temps splendide. 5 Traversée de rivière, heureusement il y a un pont! 6 On est à 2600m, ici c'est de la steppe où les chevaux gambadent. 7-9 traversée d'un interrivière dans des vallées steppiques. 10-11 Le jackbolot pass et les campements en contrebas. 12 Nos hôtes d'une soirée et leurs chevaux.
1-4 Traversées de plaines pleines d'edelweis, suivi de rivières sous un temps splendide. 5 Traversée de rivière, heureusement il y a un pont! 6 On est à 2600m, ici c'est de la steppe où les chevaux gambadent. 7-9 traversée d'un interrivière dans des vallées steppiques. 10-11 Le jackbolot pass et les campements en contrebas. 12 Nos hôtes d'une soirée et leurs chevaux.
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1-4 Traversées de plaines pleines d'edelweis, suivi de rivières sous un temps splendide. 5 Traversée de rivière, heureusement il y a un pont! 6 On est à 2600m, ici c'est de la steppe où les chevaux gambadent. 7-9 traversée d'un interrivière dans des vallées steppiques. 10-11 Le jackbolot pass et les campements en contrebas. 12 Nos hôtes d'une soirée et leurs chevaux.

On part tôt le matin, car on prévoit faire notre dernier jour avant le retour à la civilisation. On remonte une belle vallée. Le sentier n'est pas toujours évident à suivre. Un passage se fera dans les blocs du torrent, un autre dans un raidillon dangereux faute d'avoir vu serpenter plus haut. La progression en haut est lente. On arrive au bout dans une zone d'éboullis et de névés où un troupeau de yaks se prélasse. Enfin, on arrive au Jakbolot pass, le plus haut de notre aventure (presque 3900m tout de même), et le plus symbolique tant par son nom que parce que c'est le dernier. On mange au col et on descend. Éboulis et névés donnent place à une pente fleurie folle. On commence avec des jaunes et des orange (pissenlits et pavots) pour continuer sur du bleu (myosotis) et finir sur du violet (géraniums). La suite sera beaucoup moins drôle. Une longue vallée pas très raide qu'on suit, le long d'une petite rivière translucide. On réfléchit un moment car l'arrivée est en fait encore loin. On se décide de continuer au plus vite (plutôt que de s'arrêter pêcher). Ca nous donnera une chance d'avoir une voiture qui rentre sur la ville. Une bonne montée et une redescente plus loin, on n'est même pas encore à la piste principale qu'une vieille audi passe et s'arrête. Comble de la chance, son conducteur est un jeune de 18 ans qui parle parfaitement anglais. On monte et on patiente une heure et demie, le temps que sa mère achète du kumuz à des éleveurs locaux. Ils remplissent des jerricans entiers (tout le coffre en fait) pour donner une grosse fête, et puis vendre le reste. Ensuite on part, et on voit la longue piste qu'on pensait peut être avoir à faire à pied. On n'aurait certainement pas réussi en un jour. Et puis 40km de route plus loin, il nous dépose à un hôtel à Naryn. Sa mère nous demande de l'argent, lui n'en veut pas. Je lui laisse mon téléphone, et on rentre, pouilleux dans l'hôtel "chic" du coin. On est au bout de notre traversée des montagnes célestes.

1-2 Ambiances matinales au bord des yourtes et au début de la vallée. Ca a gelé. 3 Un passage au bord du torrent. 4-6 Derniers efforts (longs) avant le col. Les yaks se prélassent au loin et les dernières plantes se font rares. 7 Une fumariacée en redescendant. 8-12 Parterres multicolores de fleurs. C'était encore plus fou en vrai! 13 On est au fond, 1000 mètres de dénivelée ont défilé. 13-14 On sort de la vallée pour aller vers la piste où on finira.
1-2 Ambiances matinales au bord des yourtes et au début de la vallée. Ca a gelé. 3 Un passage au bord du torrent. 4-6 Derniers efforts (longs) avant le col. Les yaks se prélassent au loin et les dernières plantes se font rares. 7 Une fumariacée en redescendant. 8-12 Parterres multicolores de fleurs. C'était encore plus fou en vrai! 13 On est au fond, 1000 mètres de dénivelée ont défilé. 13-14 On sort de la vallée pour aller vers la piste où on finira.
1-2 Ambiances matinales au bord des yourtes et au début de la vallée. Ca a gelé. 3 Un passage au bord du torrent. 4-6 Derniers efforts (longs) avant le col. Les yaks se prélassent au loin et les dernières plantes se font rares. 7 Une fumariacée en redescendant. 8-12 Parterres multicolores de fleurs. C'était encore plus fou en vrai! 13 On est au fond, 1000 mètres de dénivelée ont défilé. 13-14 On sort de la vallée pour aller vers la piste où on finira.
1-2 Ambiances matinales au bord des yourtes et au début de la vallée. Ca a gelé. 3 Un passage au bord du torrent. 4-6 Derniers efforts (longs) avant le col. Les yaks se prélassent au loin et les dernières plantes se font rares. 7 Une fumariacée en redescendant. 8-12 Parterres multicolores de fleurs. C'était encore plus fou en vrai! 13 On est au fond, 1000 mètres de dénivelée ont défilé. 13-14 On sort de la vallée pour aller vers la piste où on finira.
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1-2 Ambiances matinales au bord des yourtes et au début de la vallée. Ca a gelé. 3 Un passage au bord du torrent. 4-6 Derniers efforts (longs) avant le col. Les yaks se prélassent au loin et les dernières plantes se font rares. 7 Une fumariacée en redescendant. 8-12 Parterres multicolores de fleurs. C'était encore plus fou en vrai! 13 On est au fond, 1000 mètres de dénivelée ont défilé. 13-14 On sort de la vallée pour aller vers la piste où on finira.
1-2 Ambiances matinales au bord des yourtes et au début de la vallée. Ca a gelé. 3 Un passage au bord du torrent. 4-6 Derniers efforts (longs) avant le col. Les yaks se prélassent au loin et les dernières plantes se font rares. 7 Une fumariacée en redescendant. 8-12 Parterres multicolores de fleurs. C'était encore plus fou en vrai! 13 On est au fond, 1000 mètres de dénivelée ont défilé. 13-14 On sort de la vallée pour aller vers la piste où on finira.
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1-2 Ambiances matinales au bord des yourtes et au début de la vallée. Ca a gelé. 3 Un passage au bord du torrent. 4-6 Derniers efforts (longs) avant le col. Les yaks se prélassent au loin et les dernières plantes se font rares. 7 Une fumariacée en redescendant. 8-12 Parterres multicolores de fleurs. C'était encore plus fou en vrai! 13 On est au fond, 1000 mètres de dénivelée ont défilé. 13-14 On sort de la vallée pour aller vers la piste où on finira.
1-2 Ambiances matinales au bord des yourtes et au début de la vallée. Ca a gelé. 3 Un passage au bord du torrent. 4-6 Derniers efforts (longs) avant le col. Les yaks se prélassent au loin et les dernières plantes se font rares. 7 Une fumariacée en redescendant. 8-12 Parterres multicolores de fleurs. C'était encore plus fou en vrai! 13 On est au fond, 1000 mètres de dénivelée ont défilé. 13-14 On sort de la vallée pour aller vers la piste où on finira.
1-2 Ambiances matinales au bord des yourtes et au début de la vallée. Ca a gelé. 3 Un passage au bord du torrent. 4-6 Derniers efforts (longs) avant le col. Les yaks se prélassent au loin et les dernières plantes se font rares. 7 Une fumariacée en redescendant. 8-12 Parterres multicolores de fleurs. C'était encore plus fou en vrai! 13 On est au fond, 1000 mètres de dénivelée ont défilé. 13-14 On sort de la vallée pour aller vers la piste où on finira.
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1-2 Ambiances matinales au bord des yourtes et au début de la vallée. Ca a gelé. 3 Un passage au bord du torrent. 4-6 Derniers efforts (longs) avant le col. Les yaks se prélassent au loin et les dernières plantes se font rares. 7 Une fumariacée en redescendant. 8-12 Parterres multicolores de fleurs. C'était encore plus fou en vrai! 13 On est au fond, 1000 mètres de dénivelée ont défilé. 13-14 On sort de la vallée pour aller vers la piste où on finira.

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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 10:29

Je publie enfin cet article que j'ai commencé à écrire il y a plus de trois mois (juste après mon retour). La longueur du récit (j'espère ne pas vous assomer) et la quantité de photos (et j'ai du écourter...) fait que j'ai passé un temps fou à le finir. J'espère que vous en profiterez bien, et peut être un article sur le Maroc un de ces jours (sans doute quand j'y retournerai au printemps pour mon terrain de thèse).

 

 

 

Longtemps que je n'ai pas publié sur ce blog. Il faut dire que mon voyage liesle to liesle est fini, mais je m'y remets quand même pour pouvoir partager un peu d'autres expériences vécues depuis le retour. Ici, ça sera la traversée des Pyrénées par l'itinéraire de la Haute Route de Pyrénées (HRP), que j'ai fini il y a peu. J'essaierai de poster bientot des photos de mon séjour au Maroc ce printemps, où j'étais pour effectuer des relevés sur les forêts de cèdres dans le moyen Atlas.

Quelques mots préliminaires sur cette randonnée que j'ai finie il y a moins d'une semaine. Me sentant en léthargie pendant une bonne partie de l'année (forcément après le voyage que j'avais fait, un retour aux études et à la routine pouvait difficilement se laisser apprécier), je cherchais quelque chose pour retrouver mes sensations de voyage tant sur la beauté des endroits que sur le temps de réflexion que cela me laisserait. Mon idée s'est rapidement fixée sur la marche, et je voulais quelque chose d'assez ambitieux tant physiquement que sur la durée. M'étant aussi juré au cours de mon voyage que j'essaierait de mieux connaître des endroits pas trop éloignés de chez moi, j'ai décidé de rester en France. J'ai fini par arrêter mon choix sur la HRP pour plusieurs raisons. Disposant de deux mois de vacances pour la dernière fois avant plusieurs années, j'avais d'abord un timing ample pour faire cette traversée (qui finalement durera moins d'un mois). Ensuite je n'avais jamais de ma mémoire mis les pieds dans les Pyrénées, et habitant maintenant à Montpellier je trouvais dommage d'avoir une région si proche qui restait inconnue. Je ne savais pas non plus par où commencer mon exploration de la cordillère, alors pourquoi ne pas tout faire d'un coup (même si "tout" est alors un bien grand mot)? Enfin, l'ininéraire de la HRP est assez mythique. L'idée est de traverser les Pyrénées en restant le plus proche possible des crêtes les plus hautes, en résulte un itinéraire créé par Georges Véron (dont le topo est assez incontournable) en 41 étapes avec environ 800km de sentiers et 44000 m de dénivelée positive. 

Après une préparation assez longue, je pars à l'aventure le 26 juin.

 

J1: Derniers préparatifs avant mon train, qui part vers 10h. Merde, je n'ai rien pour me réveiller le matin, il va falloir trouver une montre... Je décolle avec un peu d'avance, me rendant compte que je n'ai pas non plus de sifflet. Me voilà à chercher un endroit ou je pourrais trouver l'un ou l'autre des ustensiles, mais à Montpellier pas grand chose n'ouvre avant 10h... Je finis par tomber sur un magasin de course à pied à deux pas de la gare ou je trouve mon bonheur. Un premier train qui aura un quart d'heure de retard pour Toulouse, puis un deuxième qui m'aura attendu pour Bayonne, et enfin un dernier pour Hendaye, où j'arrive à 16h40. Je marche jusqu'à la plage, le temps de faire un plouf dans l'Atlantique. 

17h40, et me voilà en train de faire les premiers pas qui me séparent de la Méditerranée, si proche et pourtant si loin.Je commence par traverser la ville, sans trouver de commerce pour trouver une bouteille d'eau (je n'ai qu'un litre et il fait bien chaud). Je finis par demander à des Espagnoles qui sont a une maison de vacances et elles me donnent une bouteille que je garderai finalement jusqu'au bout. A la sortie de la ville, je découvre les collines couvertes de fougères du Pays Basque, et je commence à anticiper cette marche. Une nationale et une autoroute à traverser, une montée dans les fougères et les genets et j'arrive au premier col. Une pensée se réveille en moi depuis un moment et maintenant que le vacarme des voitures est derrière moi elle se libère, ça va être bon! Je continue encore un peu et puis finis par m'arrêter au dessus du col d'Ibardin, sur une corniche d'où j'aurai à la fois la vue sur le coucher de soleil et sur la côte (on voit jusque dans les Landes). L'endroit est déjà squatté par des jeunes qui se font un barbecue, et ils m'invitent à me joindre à eux (merci!). Pas mal pour le premier jour...

 

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La plage à Hendaye, c'est le début de l'aventure

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Décor basque

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Premier col et vue sur la Rhune, ça va être bon!

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Coucher de soleil à côté de l'océan

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Un cercle celtique à côté du site de barbecue

 

 

J2: Après une nuit à la belle, je me lève pour le lever de soleil et le spectacle vaut le coup avec toute la côté qui se déroule devant moi. Ensuite, je descends au col. L'endroit parait bien désagréable, je suis content de ne pas y passer avec les foules. Pas d'eau trouvable, je finis par en demander à des gens dans un camping car. Ensuite, je continue entre forêts et landes jusqu'au sommet de la Rhune. Un beau panorama m'y attends, et je le savoure un petit moment. Ensuite je redescends le long de la frontière espagnole jusqu'à un premier col avec une fontaine, j'en profite pour faire une pause et bien boire. Ca continue ensuite en Espagne, en forêt pendant un moment puis dans les landes pâturées par des chevaux. Je croise une petite vipère. Plus loin, assoiffé, je vais prendre de l'eau à une source qui nourrit quelques abreuvoirs, dont une paire sont occupés par des ragondins. L'un d'eux ira jusqu'à me toucher la chaussure pour rentrer paniqué dans son trou. Je dois ensuite attendre une heure pour que les pastilles purificatrices fassent leur effet, dans la montée et sous le cagnard (39°C annoncés ce jour là), ça parait long. Ensuite je redescends en forêt et trouve une vieille ferme inoccupée avec une fontaine pour faire mon bivouac. La journée a été longue (j'ai du marcher 35km avec pas mal de dénivellée) et chaude, j'ai fini par boire au moins 12L d'eau! Une nuit tranquille, malgré un orage qui gronde au loin.

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Lever de soleil sur la côte basque

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Des chevaux dans des landes de fougères, un petit résumé des sentiers dans le Pays basque...

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Les chataîgners en fleurs, ça embaumait...

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Redescente après un panorama à la Rhune

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Vue en arrière sur la Rhune, on a déjà marché un bout (les premières étapes de la HRP sont longues...)

 

 

J3: Je redescends tranquillement sur Elizondo, la ville n'a pas l'air désagréable mais je ne m'y attarde pas. J'entame ensuite une longue montée, comme toujours entre forêt et landes, qui me mène à un col au dessus des Aldudes. Je croise en passant un Espagnol qui se ballade, ça fait du bien de rafraichir un peu la langue, et une paire de jeunes très chargés qui prévoient eux aussi de faire la HRP. Redescente assez raide, puis sur route et pistes jusqu'au village des Aldudes, qui est très joli. Je ravitaille un peu dans une épicerie dont la tenante est très gentille. Le temps se couvre, j'hésite à partir de crainte d'un orage, et finis par y aller tout de même. Je me retrouve rapidement dans le brouillard la bruine, et finis par m'arrêter dans un abris de chasseur (ça dégomme les palombes par ici pendant la bonne saison, je ne voudrais pas être dans le coin...), pas loin d'une bergerie où il y avait de l'eau.

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Le lieu de mon second bivouac, avec une fontaine bienfaisante...

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Forêts de vieux tétards dans le pays basque espagnol, témoins d'une exploitation sylvo-pastorale pas si éloignée...

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La Rhune encore, elle commence à être loin (en premier plan des digitales pourpres, présentes partout dans le Pays basque)

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Alpages espagnols avant la redescente sur les Aldudes

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Idem, côté français

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Les Aldudes, un joli petit bout de village...

 

 

J4 : Départ dans le brouillard, un bon bout sur une route peu fréquentée. Ca ne me pose pas de problème, les forêts de bouleaux sont magnifiques dans le coin, surtout dans le brouillard et avec le soleil qui perce... Je finis par monter sur une butte et dominer une mer de brouillard côté français, et un grand beau côté espagnol (ce que je reverrai pas mal de fois, les Pyrénées forment vraiment une barrière climatique). Ensuite je redescends jusqu'au col d'Iraty, au dessus de l'abbaye de Ronceval (une étape des Chemins de St Jacques). On m'annonce de l'eau pas trop loin (et on me le réitèrera), mais je dois bien mettre deux heures avant d'y arriver (je me rappellerai de me méfier du sens du temps espagnol). Ca monte un bon coup (les collines deviennent de plus en plus grosse) et je commence à croiser les premiers pélerins de la matinée. Quelques kilomètres ultra balisés et surpeuplés à contre courant  des Chemins me font prendre la résolution de ne pas m'ajouter à l'autoroute. Enfin la fontaine de Rolland où je remplis mes gourdes, et je repars à flanc de montagne, avant de replonger pour un hors sentier sans encombres dans le brouillard. Je fais une pause (7h de marche sans m'arrêter un bon coup, j'aurais voulu mais je préférais avancer un maximum sous le soleil plutôt que sans visibilité). Ensuite je repars, un bout à plat pour redescendre dans une jolie vallée avec un petit pont qui passe sur un torrent plein de salamandres. Je regarde le brouillard qui oscille deux cent mètres au dessus de moi, la journée a déjà été longue et je n'ai pas vraiment le courage de retourner affronter l'humidité qui y régnera. Je m'arrête pour passer une nuit bien humide sous un gros bloc rocheux (alors que j'ai appris par la suite qu'il y avait un abris juste avant l'endroit où je me suis arrêté). Au moins elle a été bonne, j'ai raté mon réveil et dormi pas loin de 12h...

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Un abris de chasse où j'ai pu passer la nuit au sec

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Forêts de hêtres dans la brume

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Vue côté espagnol depuis les crêtes au dessus de Roncevalles

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Dernière descente de la journée, je m'arrêterai au fond de la vallée

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J5: Les nuages ne se sont pas levés, je repars. Les jambes finissent trempées dans les cinq premières minutes, l'endroit n'a pas encore été pâturé cette année et l'herbe est encore bien haute... La montée va vite, je passe un col et finis dans une belle vallée verdoyante où le soleil percera bientôt. J'y reste un bon moment, avant de monter tout droit vers un col. Ensuite, un bon bout plus ou moins à flanc entre alpages et forêts et je remonte vers le sommet d'Occabe. Une vue magnifique m'y attend, j'en profite pour manger et faire sècher mes affaires (ça fait du bien d'avoir enfin les pieds au sec...). Je repars pour voir le brouillard revenir et redescends dans une belle forêt (apparemment la forêt d'Iraty est la plus grande forêt de feuillus d'Europe). Quelques myrtilles pour le plaisir, et j'arrive rapidement à une route. Remontée toujours en forêt (sur le GR10 où il y a quand même plus de monde que sur la HRP), pour me faire noyer dans le brouillard et la pluie au col d'Iraty. Je m'arrête pour ravitailler, on me dit qu'il fera très moche le lendemain alors que l'itinéraire prévoyait de monter sur le pic d'Orhy (premier 2000 en partant de l'Atlantique). Je prends une bière pour réfléchir. Pour moi pas question de faire un jour de pause, je n'arrive déjà pas à prendre des étapes sur le topo et j'aimerais bien rentrer avant début août. Je décide de prendre la variante dans la vallée, qui passe par Larrau. Je fais mes courses (pas grand chose dans l'épicerie, on sent qu'ils cherchent plutôt l'argent que de dépanner le pélerin), le plein d'eau et repars en me rendant compte que je n'ai plus ma casquette et mes lunettes de soleil. Je retourne au bar, la casquette est dessus, pas les lunettes. Je demande, un mec les retire de son cou, ils se les était déjà appropriées dans les dix minutes qui sont passées. "Faut rien laisser trainer ici" me lache-t-il. Entre la musique et l'accueil, l'endroit était somme toute assez désagréable et je repars me disant que j'ai payé une bière de trop (voire un ravitaillement). Je redescends dans la vallée tantôt par des raccourcis, tantôt par la route et dors le long du torrent au fond.

 

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La vallée où j'ai dormi (gros bloc au milieu de la photo)

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La vallée verdoyante après le col d'Errozate

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Le pic d'Orry, à faire le lendemain

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La forêt en descendant

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Vallée qui redescend sur Larrau, le temps s'est quelque peu gâté, tant pis pour l'Orry

 

 

J6 : Encore une heure par la route jusqu'à Larrau, les nuages se font parfois bien fins et je crains d'avoir été berné par les prévisions météo. Le village est joli et dans un bel endroit (c'est vrai qu'on rate ce côté là sur la HRP, en descendant pas dans les vallées). Je m'arrête et profite de pain et viennoiseries frais à la boulangerie. Au camping, on me dit que des éclaircies sont annoncées pour l'après-midi. Je décide de repartir vers les crêtes (j'aurais pu suivre le GR10). Un bon bout de piste le long de quelques canyons à peine visibles dans la brume, puis une bonne montée pour arriver à un abris (bien équipé) à la limite du brouillard. Je commence par continuer, puis me ravise, l'endroit sera bon pour la pause de midi et voir comment évolue la situation. J'y passe trois heures à me reposer, puis le brouillard se lève à peine assez pour voir le fond de la vallée, et la cascade au dessus de l'abris. Je saisis l'occasion me disant que si ça se lève, les crêtes seront bientôt dégagées. Faux espoir, après une montée raide, je me retrouve devant une purée de poix, du vent et de la pluie. Un itinéraire balisé GR continue, mais ne sachant pas où il va je préfère ne pas le suivre (il va en fait jusqu'à Ansabère par la table des trois rois). Je redescends jusqu'à la cabane d'Ardané, où je retrouve deux couples déjà en train d'attendre une amélioration (certains ont passé la journée entière dans la cabane). On discute le reste de la soirée, en espérant que demain il fera beau... La nuit a du être bien froide dehors (ça a gelé pas très loin), et ça me convainc de faire attention pour d'autres fois à chercher des bons endroits de bivouac ou des cabanes pour éviter la situation.

 

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Larrau et sa vallée

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Ca se dégage autour de la cabane (mais ça ne sera pas long...)

 

 

 

J7: Je pars tôt, et sors du brouillard très rapidement. J'ai rarement été aussi content de voir sortir le soleil. J'atteins rapidement un col, et progresse à flanc pendant un moment. Mer de nuage côté français, grand beau en Espagne dès que j'ai des vues (magnifiques) d'un côté ou de l'autre. Ensuite je redescends, passe une langue de brouillard qui transgresse en rampant la frontière. Une lessive et une toilette a une fontaine avant d'arriver à la route, que je suis. J'ai besoin de ravitaillement et je ne peux pas suivre le balisage qui continue vers la table des trois rois (ce dont je n'avais de toute façon pas la certitude à l'époque, et vu le lapiez à traverser il était préférable de ne pas s'y aventurer sans certitudes). Pas trop de voitures et des belles vues, c'est long mais pas pire et rapidement j'arrive au col de la Pierre Saint Martin. Je redescends vers la station, suis un moment époustouflé par le panorama avant que mes yeux ne dévient vers les immeubles en contrebas. J'ai rarement vu pareil désastre architectural dans un endroit si joli... Je fais le tour de la station de ski déserte pour découvrir que l'épicerie n'ouvre pas avant encore dix jours. Heureusement, le ravitaillement est possible (mais sommaire) au refuge. Je repars et m'arrête manger un peu plus haut. Ensuite, je traverse un lapiez impressionnant pour arriver au pied du pic d'Anie. Redescente, je discute avec un berger et repars. Je finis par m'arrêter à Lagne. La cabane de berger est occupée par Jean-Yves, sa femme et sa petite fille. Je bivouaque à côté, et ils m'accueilleront très bien (merci!), des bonnes conversations sur la vie dans la montagne et j'aide à pousser les moutons pour la traite (3h30 matin et soir, plus le temps d'accompagner le troupeau et de faire le fromage!). Je commence à me rappeler que dans ce genre de périple, les rencontres sont bien aussi importantes que les grands espaces.

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Le soleil sort, du bonheur après la journée précedante 

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Nuages côté français

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Vue sur l'Orry

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Vers l'avant, le massif calcaire de l'Anie

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Le karst le long de la route avant le col de la Pierre St Martin

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La station de ski de la Pierre Saint Martin, un désastre esthétique dans un cadre aussi sublime...

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Le lapiez au pied de l'Anie

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Premiers isards, j'en reverrai à la pêle

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Les vues autour de la bergerie de Lagne, ça fait rêver quand il fait beau 

 

 

 

 

J8: Départ sous le soleil, le sentier redescend des alpages puis en forêt pour continuer un moment dans la vallée. Ensuite ça remonte jusqu'au cirque d'Ansabère, pas mal de monde. Je cherche de l'eau et tombe sur un groupe avec un guide qui s'avère plutôt désagréable. Ensuite je remonte et pique nique sur la crête en face du cirque, avec une sacrée vue. Redescente vers un lac, un moment à flanc avant de remonter au col de Pau (où des militaires espagnols guêtent la frontière). Encore un peu de montée puis un bout de chemin plus ou moins sur les crêtes, pour finir par contourner le pic rouge. Je m'arrête à une cabane de berger juste avant le refuge d'Arlet. Tout semble préparé pour accueillir le berger (qui a du arriver le lendemain ou peu après), je profite donc de l'abris tant qu'il est encore disponible... Encore une grosse journée, je prends enfin du rythme et viens de faire trois assez bonnes étapes en deux jours.

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Lever de soleil à Lagne

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Au fond de la vallée

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Le cirque d'Ansabère

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J9: Départ sous les nuages, le tonnerre gronde déjà quand j'arrive à Arlet. Le sentier reste en hauteur un petit moment, quelques dernières vues sur le pic d'Anie vers l'arrière et surtout l'Ossau qui se rapproche à grands pas devant. Je commence la descente, et me fais prendre par un orage tranquille quand j'arrive en forêt, pour découvrir que ma gore tex made in Kathmandou n'est plus vraiment étanche. Un peu un échec s'il en est... Ca se calme quand même assez rapidement et je continue entre brouillard et nuages jusqu'à arriver après quelques montées descentes à l'Aspe. De là, un peu de route et un sentier pour arriver au col du Somport. Une boutique côté espagnol, avec une toute petite étagère de nourriture, je ravitaille pour quatre jours tant bien que mal. J'en profite pour pique niquer (pendant que l'appareil photo charge dedans) et discute avec des Français qui me donnent quelque fruits (une aubaine!) et me disent la météo, orage annoncé dans l'après midi. Je me dépêche pour repartir, les cumulo nimbus commencent effectivement à s'accumuler. J'arrive assez rapidement au lac des moines, ou un couple m'interpelle en espagnol, avant de passer sur l'anglais. Ils sont Écossais et sont partis à la va vite pour deux semaines de rando, en emportant beaucoup trop. Ils me proposent des barres de céréales (ça tombe bien, je n'en avais pas acheté à la boutique car trop cher). Je discute avec eux, et puis on finit par partir avec quelques gouttes qui commencent à tomber (mais ça s'arrêtera là en fait). Superbe vue depuis le col des moines, puis on redescend sur  des lacs avant d'être aspirés dans le brouillard. Une jolie vallée en bas, cabane fermée, on remonte une pente bien raide. Une autre cabane occupée par son berger, mais qui n'est pas présent. Je m'arrête là, comptant lui demander ou camper. Les Écossais continuent un peu plus loin. Des gens passent et me disent qu'il n'y aura pas d'orage le soir, je sens encore l'énergie de faire les 400m de dénivellée qui me séparent du col et j'en ai marre d'attendre le berger. Un lac, un chaos rocheux et je suis assez rapidement au col avec même le brouillard qui s'est dégagé pour me laisser entrevoir les deux grosses tours qui dominent. Redescente dans le brouillard jusqu'au refuge de Pombie, ou je discute avec un couple sympa pendant le repas et dors dans un abris sous roche.

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La bergerie où j'ai passé la nuit

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Les hautes pyrénées m'attendent...

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On va plonger dans le brouillard pour aller au Somport...

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L'Ossau depuis le col des Moines

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Les tours de l'Ossau se découvre un brin pour récompenser ma montée

 

 

J10: Je laisse l'Ossau à ses grondements et pars affronter la brume, que je quitte assez rapidement. Un bout dans les alpages, un bout en forêt et surtout la pluie. Un fond de vallée et elle s'intensifie, je continue et commence l'ascension qui me mènera jusqu'au col d'Arrious, un bon bout plus haut. Forêt puis alpages, je ne m'arrête quasiment pas, je suis tellement trempé que sinon le froid s'emparerait vite de moi. Arrivé au col, la vue est magnifique, je vais vers le passage d'Orteig, qui est censé être la première vraie difficulté de l'itinéraire. Ca passe sans soucis, c'est juste une corniche avec un à pic au bord, et des câbles pour (r)assurer. Ensuite, je descends vers le refuge d'Arremoulit ou je passe quelques heures à sécher et à manger. Ensuite je repars pour le col du Palas et le port du Lavedan, avec des indications précises du gardien du refuge. Passage dans des gros pierriers, mais c'est plutot bien cairné et après une dernière cheminée j'arrive au bout sans encombres. Là j'ai le sentiment joussif d'être absolument seul dans la montagne (forcément vu le temps), par contre je sais qu'un pas de travers et personne ne passera pour m'aider avant un jour ou deux... Redescente dans les névés et les pierriers, mais sans gros soucis, puis quelques lacs avant de voir le refuge de Larribet où je ne m'arrête même pas. Je continue, et passe dans un magnifique vallon, avant de descendre encore pour finir à la cabane de Doumbies. L'endroit est sombre et sent la fumée, mais au moins il est sec. On ne peut pas en dire autant du bois qu'il y avait dedans, il me faudra à peine d'aide (d'un berger qui est passé voir pourquoi la porte était ouverte) pour démarrer un feu et sécher un peu mes affaires.

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Abri sous roche à côté de Pombie

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Le pied de l'Ossau

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Redescente dans la brume

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Lac au col d'Arrious

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Lumière sur le lac d'Artouste

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Au dessus d'Arrémoulit

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Ca monte dans le pierrier

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Vallée après le port du Lavedan, ambiance brumeuse folle

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Lac de Batcrabère

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Jolie vallée en dessous de Larribet

 

 

 

J11: Longue montée dans une jolie vallée, pour finir au col de la Peyre Saint Martin. Le beau temps annoncé n'est pas au rendez vous, et je ne verrai jamais le haut des Balaïtous. Ensuite, montée par quelques pierriers jusqu'au col de Cambalès (2700 et des poussières, on commence à être assez haut...). La vallée derrière est magnifique, avec des névés, des lacs bleus, des cascades et du granite raboté par les glaciers. Je m'arrête pour manger et une toilette à un lac (où je réussis à laisser mon savon qui séchait). Ensuite la descente continue, pour finir dans une forêt d'énormes pins à crochets. C'est sans doute l'une des plus belles vallées que j'aie vues dans ma traversée. Le refuge Wallon en bas, on m'annonce une bonne météo pour finir l'après midi. Je remonte jusqu'au col d'Aratille, un bout à flanc jusqu'au col des mulets surplombé par l'impressionnant Vignemale dans une chappe de nuages (qui ne se libérera que vaguement ce soir là). Descente pour finir dans une belle vallée au pied d'un glacier, je m'arrête là au refuge des Oulettes. J'y rencontre Alexis, qui est aussi sur la HRP au même rythme que moi et que je recroiserai régulièrement.

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Début de la montée du lendemain, ça se recouvrira rapidement

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Des crêtes du massif des Balaïtous (qui était dans les nuages)

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Depuis le col de Cambalès, une vue folle

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Redescente magique dans la vallée qui mène qu refuge Wallon

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Proche du refuge

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Au col d'Aratille

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A flanc dans la caillasse

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L'imposant Vignemale, la tête dans les nuages

 

 

J12: Le Vignemale est encore plus la tête dans les nuages quand je pars le matin, et il n'en sortira pas de la journée. Une bonne montée pour arriver à la hourquette d'Ossoue, ou je commence à croiser pas mal de touristes, surtout en entamant la descente ou je les suis à la queue leu leu pour aller gravir le sommet depuis Baysellance. Le reste sera plus tranquille, jusqu'à l'arrivée au lac de . Ensuite, les sentiers passent en balcons sur des alpages avant de finir sur une descente raide pour Gavarnie. Quelques renseignements, j'hésite à me racheter une veste et fais le pari de ne pas le faire (ils annoncent du beau, et bientôt je serai dans des contrées d'influence méditerranéenne). Je fais mes courses à l'épicerie, où je peux charger mon téléphone. Quand je dis à l'épicière que je lui donnerai le reste de l'alcool à brûler (je ne veux pas m'encombrer d'un litre entier), elle demande même à sa mère d'aller voir dans leur cuisine si elles n'en ont pas une bouteille entamée... Ravitaillement prévu pour deux jours, mais j'ai eu envie de tellement de choses qu'avec à peine d'aide j'en tiendrai 6... Je mange un pique nique avec les besoins énergétiques d'une journée ou plus (je commence à manger des quantités folles et avoir des fringalles tout le temps). Ensuite je profite de la civilisation pour communiquer un peu et repars. Le cirque est vraiment magnifique, mais l'endroit est beaucoup trop densément peuplé, les montagnes me rappellent déjà. Je monte jusqu'à la cabane de Palla dans le cagnard, et en me dépêchant, ils annoncent de l'orage pour le milieu de l'après midi. Finalement, j'aurai fait encore une grosse étape (surtout sur les genoux avec toute la descente rencontrée), malgré une journée que j'espérais vouer au repos... Après une heure, je pense passer la nuit seul quand arrivent deux couples qui viennent faire une ascension le lendemain. Ils sont sympas et on discutera bien. Trois heurs plus tard débarqueront trois Espagnols pour la même raison. Pas de bol pour eux, plus de place à l'intérieur. Vraiment pas de bol, cette nuit la un orage de tous les diables se déchaînera pendant plusieurs heures et ils finiront par monter au refuge un peu plus haut (malgré notre proposition de les faire rentrer)... 

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Gavarnie, son cirque (et ses touristes)

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Lueurs de coucher de soleil sur la brèche de Rolland et le cirque

 

 

 

J13: Il fait plutôt beau quand je pars le lendemain, j'atteins rapidement le premier col, pour entrer dans le cirque d'Estaubé, qui sera rapidement masqué par le brouillard dans ma resdescente. Un lac, de la route et je ne ressortirai du brouillard que dans le hameau d'Héas, charmant avec une jolie petite chapelle. J'y discute un moment avec un Belge, lui aussi sur la HRP. Il est en convalescence, une jambe lui fait mal. Il est bluffé par le poids de mon sac (comme beaucoup de gens, alors que je ne suis pas non plus minimaliste avec mes 5,5kg de matériel). Je pique nique et repars. Je retraverse les nuages dans la montée pour finir dans des jolis alpages. Un replat, un raidillon et me voilà à contempler la vue en arrière de la hourquette d'Héas, avec le Vignemale qui est enfin bien dégagé. De l'autre côté, une jolie vallée dans laquelle je m'engage pour ressortir rapidement par un petit col. La dernière partie jusqu'à mon étape commence à se faire sentir sérieusement. Le sentier est en balcons avec des petites montées/descentes, je suis crevé et j'ai les yeux rivés sur ma montre pour voir ma progression (qui est beaucoup trop lente...). J'arrive enfin au refuge de Barroude, où je suis très bien accueilli. J'en profite même pour un repas au restaurant, pas mal. Et puis j'aurai droit à du champagne, la famille d'Alexis l'a retrouvé ici et c'est bientot son anniversaire. Plutôt pas mal en rando...

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Dernières vues sur la vallée de Gavarnie

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La chappelle d'Héas

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Le Vignemale se découvre enfin, montée jusqu'à la hourquette d'Héas

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Contact de gneiss vers la BarroudeP7081361

Au refuge de la Barroude

 

 

 

J14: Des nuages viennent du Sud aujourd'hui, je pensais peut être faire une étape par les crêtes, mais là ce n'est même pas la peine. Du coup je remonte au col de Barroude, pour replonger côté espagnol dans le brouillard. Une jolie vallée finira par se montrer en dessous, et après un bon moment j'atteins une route. Je la suis un peu et débouches sur une piste, qu'il faudra suivre un long moment. En plus le soleil est sorti, ça chauffe franchement... Après un col, quelques montées descentes dans des belles vallées avec des vues sur l'imposant massif des Posets, et je trouve une première cabane délabrée, puis une seconde en bon état mais déjà occupée. Je rencontre ainsi Enric, un Catalan qui traverse les Pyrénées par le GR11 en 17 ou 18 jours (normalement 46 étapes et 49000 de dénivelée positif). C'est la première fois qu'il fait quelque chose comme ça (à pas loin de 50 ans), et il m'a pas mal bluffé. En plus, il est en avance sur son planning et après l'arrivée à l'étape le lendemain soir il devra attendre une journée entière pour que sa femme le rejoigne. On discute (ça fait du bien de rafraichir mon espagnol) et la soirée passe vite.

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Vallée en dessous de la Barroude

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Edelweiss

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Vue en arrière en partant

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Bientot à l'hospital de Parzan

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Les Posets se profilent devant

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Massif des posets, magnifique

 

 

 

J15: On part avec Enric, on descend un peu avant de remonter tranquillement (je passe devant, mes genoux n'ont pas la forme de le suivre et il n'est pas pressé). A un embranchement de torrents, il continue sur le GR11 et moi je repars vers les crêtes. Une bonne montée plus loin, j'arrive au col d'Aigues Tortes avec une vue magnifique sur la vallée et la suite de mon périple. Je me pose un peu en dessous pour faire une pause, où Alexis me rattrappe. Une descente bien raide, puis une belle vallée, et je le retrouve pour le pique nique. On prend alors un ancien chemin de fer de mines pour continuer en balcon jusqu'au lac de Caillauas. Je compte m'arrêter là pour me reposer le reste de l'après midi, Alexis continue. Je demande la météo, on m'annonce du moche pour le lendemain, ce qui ne laissera pas vraiment traverser le col des Gourgs Blancs tranquille. Tant pis, je repars. Une belle montée entre lacs et pierriers, pour finir sur une grosse morraine et enfin de la neige (sans doute encore un glacier en dessous). La vue en haut est magnifique. On se rend compte qu'il faut redescendre et remonter jusqu'à un col entre névés et cailloux, et quand enfin on se croit vraiment sortis d'affaire, on mange la pire des descentes que j'aie eu pendant la traversée. Des gros blocs à n'en pas finir et quelques névés, et on arrive crevés au refuge du Portillon. On trinque à la moitié (on a fait 20 étapes sur 41), et la soirée se passe tranquillement. Nuit froide, j'ai mal monté le tarp et la toile mal tendue me transmet chaque courant d'air (en plus d'être à plus de 2600m d'altitude).

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Vue du col d'Aigues Tortes, une bonne descente m'attend

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Ancienne voie ferrée de mines

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Le lac de Caillauas

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Début de la moraine

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Alexis arrivant qu col du pluviomètre

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Au lac du Portillon

 

 

J16: Je pars un peu tard pour le col de la Litterole inférieure (censé être l'un des gros obstacles de la traversée). La montée va assez vite, une morraine et de la neige au bout, je rattrappe Olivier, croisé le soir avant et on restera ensemble pour le reste de la journée. Pas de soucis dans la descente du névé de l'autre côté, je sors le piolet au cas où mais la neige n'est pas bien dure. Ensuite, une longue descente commence, d'abord entre neige et pierriers, puis gros pierriers, et enfin un long passage le long d'un torrent. Ensuite replat bien joli vers l'Hopital de Benasque (et beaucoup de monde). On nous annonce encore du temps moche pour le soir, on fait marche arrière pour rester dans une cabane ouverte un peu avant le branchement pour la Renclusa. Pas d'orage finalement, mais la vallée est magnifique, et le repos fait du bien. Riz au bolet rouge le soir, on en a trouvé une paire dans la journée et par chance c'est l'un des champignons que je sais reconnaitre...

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Lac du portillon au matin

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Montée au col de la litterole

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Redescente dans le névé après le col. J'ai porté un piolet pendant tout le trajet pour ce passage en particulier (ce n'était pas nécessaire)

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Olivier dans les pierriers

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Vallée qui redescend à l'hospital de Benasque

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Le plat de l'Hospital

 

 

J17: Je pars tot, un début assez plat (avec des mauvais panneaux indicateurs) et joli, on passe à côté d'une belle rivière qui se perd dans un trou (apparemment ça donne la Garonne un peu plus loin). Ensuite, la montée commence, quelques lacs dans des replats et ça finit sur une sorte de dalle en granite avec des pierriers. Le col me parait évident, mais les cairns n'y vont pas. Je traverse des névés pour y arriver,

monte au pic au dessus (et ne comprends pas pourquoi le topo dit qu'il est très facile, c'est quand même un peu technique). J'arrive en haut, content d'être passé au dessus de 3000 dans les Pyrénées (un peu symbolique quand même), pour me rendre compte que le tas de cailloux en face est plus haut alors qu'il ne devrait pas. Merde, je me suis planté de col (exactement ce qu'ils disent de ne pas faire dans le topo). Je redescends, récupère mes affaires et retraverse un névé, bien gelé à ce niveau là (c'est la seule fois où mon piolet sera vraiment utile, et j'aurais pu contourner, j'y perds aussi une bouteille d'eau que je ne suis pas allé rechercher) et j'arrive au col de Mulleres. J'aurai perdu 45 minutes, mais rien de bien grave. Je monte au sommet à peine au dessus, la vue vaut le détour, surtout l'Aneto (point culminant des Pyrénées) et le massif de la Maladeta. Ensuite redescente, un peu de désescalade facile au col, des névés, des pierriers, c'est raide un moment. Je fais une pause baignade/pique nique à un des lacs en contre bas (des icebergs de neige dedans...), et finis la descente, raide un bon moment puis jolies forêts et vallée avant d'arriver à l'Hospital de Vielha. Ensuite, on remonte un petit moment pour finir au lac Rius, très joli. Je m'y pose, et Olivier finit par arriver (je lui avais dit le matin que je finirais sans doute là). On va chercher un meilleur endroit de bivouac, et on y trouve Alexis. Soirée tranquille.

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Lever de soleil dans la vallée où on a dormi

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Vue en arrière en montant au col de Mulleres

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Belles dalles de granite

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Depuis le mauvais somment, le massif de la Maladeta (avec l'Aneto, le plus haut sommet de Pyrénées)

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Le pic de Mulleres (celui surlequel je voulais aller)

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Une belle arrête

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Un lac propice pour une baignade...

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Belle vallée en redescendant sur l'Hospital de Vielha

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Montée au col Rius

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Le lac Rius

 

 

J18: Je pars, pour contourner un premier lac (lago del Torro), une petite montée, un col avec une vue folle, une descente raide, un autre lac (Lago desierto) et une descente vers le refuge de la Restanca. Quelques montées descentes (je commence à être franchement fatigué) pour finir à un col venté mais avec une vue loin en arrière, et enfin redescente vers le lac de . Je m'arrête pour pique niquer, et entame une longue descente, pas mal de sentier au début (il y a des moyens d'éviter la piste), dans des bois et des marais assez jolis, et puis 9 km de route pour finir. Un orteil commence à me faire franchement mal à force d'être comprimé contre la chaussure dans les descentes, et je boitille presque tout le long. Enfin, j'arrive à Salardu. Ce n'est pas l'étape normale, mais pas de ravitaillements possibles sur une grosse partie de la HRP sans faire de détours. Le village est joli pour une station de ski (surtout l'église avec de très belles fresques), je fais mes courses (pas énormément de choix dans l'épicerie, mais c'est le jeu), et finis par trouver un champ où j'ai l'autorisation de dormir en contre haut. Je profite de l'endroit pour manger au restaurant (à l'auberge de jeunesse, j'aurai eu des grosses quantités, c'est ce qu'il me fallait, même après l'énorme goûter que je me suis fait en arrivant). Coucher de soleil sur la Maladeta et dodo.

 

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Matin au Lago del Toro

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Redescente vers le lago desierto

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Des lys des Pyrénées

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Au dessus du refuge de la Restanca

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La vallée au dessus de Salardu

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l'église de Salardu, des jolies fresques dedans

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Coucher de soleil sur Salardu

 

J19: Les nuages sont bas quand je pars, et je me retrouve rapidement dedans. Je suis le chemin qui est sur ma carte, pour finir dans des alpages bien raides et sans sentier. Un chevreuil m'aboie pendant un moment (il semble protéger une biche et son petit), je continue. Ensuite de la piste, mon orteil allait mieux en partant mais il recommence à faire mal. L'étape est censée être longue (plus de 9h), ça risque de ne pas être possible. A Ulh de Garonna, je trouve un abris sommaire mais suffisant. Je n'ai marché que deux heures, mais tant pis entre la douleur et le brouillard, il vaut mieux décréter une vraie pause. Il est 9h du matin, ça laisse un bon moment pour ne pas faire grand chose. Mais ça passe vite, déjà le temps de s'occuper de mon orteil (percer l'abcès qui s'est formé en fait, je n'aurais pas cru que ça pouvait se former sans trou dans la peau). Ensuite, 4h à dormir dans la journée (j'étais un peu fatigué j'avoue), du temps à étudier l'itinéraire, et une petite balade pour découvrir la source de la Garonne et une autre à 300m, qui elle part vers la Méditerranée. Jolie ligne de partage des eaux s'il en est... Et puis je passe le temps, je n'ai pas complètement perdu mes habitudes de voyage et une journée à méditer sans rien faire, ça ne me parait pas fou.

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Ull de Garonna, la source de la Garonne (pas grand chose en fait)

 

 

J20: Le brouillard se lève le matin, je continue un bout jusqu'à des départs de ski, puis j'entame une montée dans une jolie vallée tandis que le soleil perce de plus en plus. Quelques lacs en haut, je suis les indications du topo qui dit de monter Nord Est depuis le lac, ce qui mène à un col bien visible. Arrivé en haut, je me rends compte qu'il aurait en fait fallu partir plein est, tant pis. La vue est belle quand meme, et il me faut redescendre et remonter dans les pierriers d'un cirque pour retrouver mon chemin sans grand problème. Un col, une légère descente pour continuer à flanc dans un pierrier pas loin d'une heure, et je retrouve l'itinéraire normal de la HRP au col de Moredo. Pique nique et descente. Tranquille sur sentier au début (l'occasion de voir des isards galoper sur une dalle calcaire en contre haut, assez impressionnant), puis piste, puis hors sentier à pic pour redescendre et arriver à Alos d'Isil. La végétation se fait plus méridionale, et il fait bien chaud en bas (pas question de dormir ici). Le village est très pittoresque, j'y reste un moment, et puis repars. Un bout de route, puis montée d'abord dans des bois (que du bouleau, il ne devait y avoir guère que des pâturages dans le coin il y a moins de 50 ans), puis alpages. Une dernière montée raide le long d'une cascade, et j'arrive au bord d'un petit lac où je décide de passer la nuit. Des langues de nuages viennent du Nord sans m'atteindre, et rafraichissent bien l'air. Il gèlera dans la nuit (l'occasion de voir que mon sac de couchage est effectivement bon à 0° comme annoncé), un ciel étoilé fou me contemplera lors de mes sorties nocturnes, mais pas vraiment envie de m'y attarder en caleçon...

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Les brumes du matin se dégagent

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Vue en arrière sur les hautes Pyrénées

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Redescente après le col de Moredo

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Des jolies joubarbes

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Alos d'Isil, un joli bout de village

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Et une jolie rivière, dommage que j'avais pas les cannes...

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Dernier replat avant mon bivouac

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Bivouac

 

 

 

J21: Une première montée qui finit dans des pierriers pour arriver à un col, puis encore deux à passer rapidement. Commence alors une descente dans un paysage raboté par les glaciers avec lacs et cascades, dans des gros cirques, puis une vallée assez longue. Je continue dans des bois, et faits ma pause de mi journée au bord d'un torrent. Encore un petit bout presque à flanc pour atteindre Noarre, un joli petit hameau, désert à l'exception de... Olivier, qui finit sa pause de midi. Je ne m'attendais pas à le recroiser après ma journée de repos, mais lui aussi a fait des détours. On reprend le chemin ensemble, une longue montée dans les bois, puis quelques lacs avant d'arriver au col de Certascan. La redescente est un peu longue, mais j'arrive au bord du lac (qui a presque des allures de mer avec un bleu profond et l'écume qu'il a en surface). Ensuite je passe la soirée à côté du refuge. Olivier était resté en arrière et je ne le reverrai pas ce soir là.

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Première montée

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Un cordon de lacs dans des paysages polis par les glaciers à la redescente

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Une cascade en remontant au lac bleu

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Certascan, on croirait presque la mer...

 

 

 

J22: Petit bout de descente, on me siffle, c'est Olivier qui a passé la nuit en contre bas du refuge. Il me rattrape et on monte un petit bout raide jusqu'à un col. Redescente et joli bord de lac, on discute tranquillement. Ensuite une jolie vallée de laquelle on part pour monter au col d'Artigues, où on repasse en France après quelques jours en Espagne. Très belle vue en haut et on commence une longue descente dans de la caillasse puis ça continue en contre haut d'un torrent qu'on finit par rattraper. Encore un bon moment (et quelques myrtilles!), et on arrive à la route, pas mal de monde, mais on continue. Pause à Marc et on repart. Je dis au revoir à Olivier, j'espère arriver à un endroit 1200m plus haut pour passer la nuit (et il est déjà 16h). J'impose un rythme bien soutenu, passe d'abord un bon bout de forêt. Repos au niveau d'une cabane, et j'entame la suite de la montée qui est vraiment à pic sur un bon bout. Ca finit à flanc pour arriver au permier lac (du Picot). Il est vraiment dans une cuvette et il n'y a d'espace pour bivouaquer quasiment qu'au déversoir. Il y a déjà deux jeunes qui y campent, je me joins à eux et on discute un peu. 

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Remontée au col des artigues

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Et la descente dans la caillasse

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La vallée de Marc après un bon bout de montée

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L'axe des lacs du picot (bivouac au premier balcon)

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Un bout à flanc après une montée à pic

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Coucher de soleil sur la vallée

 

 

J23: Départ du lac, petite montée avant d'arriver à un autre, puis un peu raide avec quelques cables pour arriver à un col, avec une superbe vue sur le Lauraguet et autour, je vois même Toulouse. Un vallon de pierriers et de névés, un autre col, et je redescends tranquillement sur l'étang Fourcat et son refuge. Ensuite, une légère redescente avant de remonter au milieu de quelques lacs au col des Arbeilles. Jolie vue, je descends côté andorran, entre les lacs et les touristes. Une pause à l'ombre (il fait bien chaud), et je redescends sur El Serrat un bon bout sur sentier le long de la route. Rien de bien intéressant au village, c'est fait pour les touristes qui veulent dépenser de l'argent (que des hôtels et des restaurants imposants), je repars. Montée tranquille avec pas mal de monde, puis plus tranquille dans une vallée pas très pentue. Un petit col, l'entrain que j'avais une demi heure avant pour pousser avant la nuit est parti, je m'arrête à une cabane (le pays en est bien pourvu). Elle est déjà occupée par quatre Allemands qui sont très sympas. Ils me laissent une place dedans. Et puis ils doivent redescendre plus tôt que prévu et ils partagent largement la nourriture qui leur reste (dont pas mal de choses que je n'aurais pas emmenées moi même car trop lourdes...). Merci!

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Départ

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Premier col (d'où on voyait Toulouse)

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Lac Fourcat

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Après le col des Arbeilles, descente côté andorran

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Descente vers El Serrat

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Coucher de soleil andorran

 

J24: Je pars tôt, pour passer le col des menners avec une jolie vue (et un énorme troupeau d'isards), ça redescend dans une jolie vallée (quelques hésitations dues à des incohérences topo/signalisation), on lâche les itinéraires balisés après la cabane de Jan et je finis par prendre une pente entière de front (il y avait sans doute moyen de faire plus facile...). Passage d'un col, et je redescends vers Incles par du hors sentier bien raide, puis je suis sentier qui me fait faire un énorme détour. On remonte depuis Incles, un joli plat et des lacs interrompent la pente ça et là, et ensuite on continue en crête (jolies vues) un petit bout. J'aperçois enfin le Pas de la Casa en contre bas, et me dis que ça va être désagréable d'y passer. Descente raide hors sentier pour y aller, et je rentre dans la gorge du loup. On peut rester les rues (du haut j'avais l'impression de grands centre commerciaux fermés qui étaient en fait des parkings), l'expérience est moins affreuse qu'attendu. Je ravitaille, et puis ensuite je cherche un gros pot de glace à me faire sur place, pour finir par tomber sur un plat du jour pas trop cher. Je m'arrête un moment, et puis repars. Un peu plus loin, je me rends compte que j'ai oublié mes jumelles dans les toilettes (où je les avais emmenées pour ne pas les laisser sur la table). Je retourne promptement au restaurant, mais les jumelles ont été embarquées par la première personne qui est passé, qui a bien sûr disparu. Grosse déception (une paire de jumelles Leica achetées six mois avant en pensant qu'elles me feraient 30 ans...), et je maudis cette mentalité qui fait que quand on trouve quelque chose quelque part, on le prend plutôt que de le donner au patron de l'endroit auprès duquel le malheureux qui a oublié l'objet pourra les retrouver. Mais a posteriori, le Pas de la Casa est vraiment un site de rapaces... Je repars, pour rentrer dans le brouillard et conforter encore plus mon humeur sombre. Je continue comme ça plus ou moins à flanc jusqu'au col de Puymorens. Je m'arrête à l'étape normale pour demander de l'eau, y retrouve Alexis, et repars peu de temps après. Une petite heure de marche pour arriver à une cabane au sol en béton, et en plus on sort du brouillard. Peu avant, une centaine de vautours sont en train de dépouiller une carcasse de cheval sur le chemin, envol impressionnant et regrets de ne plus avoir les jumelles autour du cou... Je m'arrête à la cabane après ce qui sera probablement ma plus grosse journée (11h de marche effective), et aussi la plus noire... L'humeur ne durera heureusement pas très longtemps

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Départ au petit matin

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Un bon paquet d'isards, je n'en ai pas souvent vu autant d'un coup

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Des chevaux, encore...

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Dernier col avant de descendre sur Incles

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Jolies montagnes

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Dernières crêtes avant de descendre vers le Pas de la Casa

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Un peu bizarre au milieu de son contexte...

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Vautours en envol

 

J25: Alexis arrive quand je suis prêt à partir. On fait un bout de chemin ensemble, quelques belles forêts de pins à crochets et jolies vallées. Ensuite il part devant, je continue tranquillement jusqu'au pied du Carlit. Montée assez impressionnante d'en bas, mais en poussant un peu, je suis rapidement en haut, où une vue magnifique m'attend, sur les Pyrénées en arrière et sur des lacs devant. Je discute avec une paire de promeneurs un moment et on entame la resdescente. Je retrouve Alexis pour le pique nique, et on continue jusqu'aux Bouillouses, des jolis lacs et de la belle nature, et puis beaucoup beaucoup de touristes. Ensuite, je repars seul, quelques lacs et de la forêt, beaucoup sur piste en légère descente, ce n'est pas très palpitant... Un peu de route pour arriver à Bolquère, je ravitaille et repars, pour dormir à la lisière d'un petit bois pas très loin d'Eyne.

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Départ de mon abris

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Montée du Carlit, versant Ouest (c'est raide...)

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Le sommet, vue sur l'Estats je crois

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La dépression de Cerdagne, un fossé d'effondrement

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Un des lacs autour des bouillousesP7201725

Traversée de la Cerdagne, c'était long et plat (mais joli)P7201727

Fin de journée

 

 

J26: Je repars sur Eyne, un dolmen sur le chemin, et puis un joli village à l'arrivée. Je retrouve Alexis à la sortie, et puis on fait la montée ensemble. La vallée est très belle, un beau bout de forêt au début, et des alpages ensuite. On arrive au col, de la brume commence à se montrer côté espagnol. Un bon bout sur les crêtes, avant de plonger pour une descente assez longue (et une petite remontée) dans le brouillard assez complet. Arrêt à Ulh de Ter, avec une bonne partie de l'après midi à passer tranquille. Un peu de pluie qu'on regarde depuis la fenêtre, et puis une nuit bien fraîche et venteuse.

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Eyne

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En haut de la vallée d'Eyne

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Belles vues depuis les crêtes, avant de replonger dans le brouillard (qui pour une fois était versant espagnol)

 

J27: Petite descente pour partir du refuge, et beaucoup de vent. En bas, j'enfile mes gants. 10 minutes après, je m'arrête encore pour enfiler le coupe vent. Montée rapide pour arriver sur des sortes de plateaux. Ca me rappelle la Terre de Feu entre ce vent, cette végétation rase et le froid. C'est très beau, et malgré la lutte thermique et physique pour avancer, j'en profite bien. Une pause à l'abris du vent pendant qu'une quarantaine de chamois s'en vont tranquillement. Ca continue à la limite des crêtes et au bien nommé col du vent, mes cartes se font arracher de ma poche. Je continue un moment, pour faire une pause au début de la descente qui mène au Mariailles, devant une vue splendide. Descente tranquille, je descends inutilement jusqu'au refuge pour prendre de l'eau (il y en a 300m après l'embranchement du chemin). Ensuite, ça monte jusqu'au plat de Cady, c'est joli mais il y a beaucoup de monde. Je retrouve Alexis pour le bivouac, et on se couche très tôt.

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Départ d'Ull de Ter

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Des plats pelés et du vent, c'était magnifique...

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On retrouve un peu de relief

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Bientôt le Canigou

 

 

 

J28: Lever à 4h20, on replie dans le froid et le vent. Apparemment on n'est pas les seuls à vouloir être au sommet pour le lever de soleil, un groupe passe à côté de nous pendant qu'on démonte. Je pars pour ne pas me frigorifier en attendant Alexis, et montée à la frontale dans la caillasse. Les lueurs de l'aube sont présentes quand j'arrive aux crêtes, et un peu plus loin commence la cheminée qui mène au sommet, où j'arrive à 6h. Trois Espagnols sont là, ils ont passé la nuit en haut (qui a du être bien froide, 2 degrés et un vent permanent...). Très joli lever de soleil, on voit bien loin, y compris des incendies en contre bas, côté espagnol... Je tente de me faire un thé, mais entre la température et le vent, mon réchaud à alcool ne mène pas bien loin et je finis par abandonner. Ensuite, une descente qui mène assez rapidement au refuge des Cortalets. A partir de là, un bon moment sur les balcons du Canigou (très belles vues, mais il faut regarder où on va aussi...), qui finissent par une bonne montée pour le col de la Cirère. Je pique nique un peu plus loin et vois de la fumée qui vient des incendies juste derrière les crêtes où je suis censé passé le lendemain, et me pose des questions sur la faisabilité. Ensuite, je redescends à la tour de la Batère, où je retrouve Alexis, on fera un bon bout de la descente jusqu'à Amélie les Bains ensemble. Apparemment ces incendies sont aux nouvelles nationales, pas de bon augure pour la suite... Descente qui est longue mais qui se fait bien, on arrive dans les chênes verts et on entend les cigales, la Méditerranée n'est pas loin. Arrivé, je passe à l'office de tourisme où on me dit que le sentier ne sera pas ouvert le lendemain, il faudra passer par la route pour rejoindre la mer (en fait Alexis est passé). OK, je vais pousser jusqu'où je peux le soir même, éviter les foules de voitures et la chaleur (on m'annonce 40km, j'en ai déjà fait 35...). Une grosse pause et on bon goûter plus tard, je pars tandis que la vallée s'enfume et que les pompiers s'affolent. Un bout sur une vieille voie ferrée, et je passe à , puis où une paire de vieux me remplissent mes bouteilles. Il fait nuit, je continue. Traversée de l'autoroute, un moment le long de quatre voies (content de ne pas passer de jour), et je finis par trouver une piste cyclable allant jusqu'à Argeles sur mer. Peu après, je vois un panneau donnant encore 16km, ce qui me donne la foi que ça sera jouable dans la nuit. Une grosse pause, je mange beaucoup et bois une red bull (pour tester, mais ça ne vaut pas grand chose) et repars. Peu après, une bande au sol m'indiquant 18km, ça doit être la distance jusqu'à la mer me dis-je. Le reste de la marche sera rythmé par ces indications kilométriques (une tous les kilomètres) et mes pauses toutes les heures environ (il faut du sucre, beaucoup de sucre, même les amandes n'aident pas vraiment à reprendre l'énergie qu'il me faut). C'est assez fou de marcher de nuit comme ça, on perd la notion de temps, de distance et seul l'espoir d'arriver au bout nous maintient en marche. A trois kilomètres du bout (mais à l'entrée d'Argeles), le sentier commence à zigue zaguer, et je comprends que ces imbéciles ont posé le kilomètre zéro à Argeles et non pas à la mer. Je les maudis et continue mon chemin. Ensuite, une entrée dans des centres commerciaux où la signalisation semble être du luxe, je pars vers le centre vraiment dépité. Il est 4h30, le monde commence à bouger et je demande les directions pour la plage à quelqu'un qui sort de chez lui. Il me souhaite bon courage, je ne comprendrai qu'après 45 minutes de marche pour atteindre la dite plage. 5h20, je suis enfin à la Méditerranée, complètement exténué devant un monde qui se met en marche (d'abord tous les gens qui nettoient la plage et les restaurants). Un plouf dans la mer. Argelès ce n'est pas Bagnuls, et j'aurais vu une arrivée un peu plus scénique, mais c'est quand même bon de se dire que j'ai rejoint l'Atlantique à la Méditerranée sans monter dans un véhicule... Ensuite, j'attends le lever de soleil, qui traine un peu (quelques nuages), et j'en profite surtout après ce qui l'a séparé du précédent, au sommet du Canigou. Je repars, lessivé pour la gare d'Argelès (un peu loin), et tombe juste après la plage sur des arrêts de bus à un euro pour Perpignan. Ca tombe d'autant mieux que le bus arrive trois minutes après. Je monte dedans, trop plein d'endorphines pour pouvoir dormir, et endolori partout, commençant à réaliser ce que je viens d'effectuer (c'est quand même bon de parcourir autant et de se pousser autant pour arriver au bout). Le bus me pose à la gare, où j'attends une demi heure pour un train pour Montpellier. Je dors une heure, suis réveillé par le contrôleur et ne me rendors pas avant l'arrivée (et d'ailleurs pas avant la fin de l'après midi, pour plus de 13h d'un coup...). Un tram pour rentrer chez moi (une première!), et j'arrive enfin, mal au pieds, aux articulations, à l'entre jambe (où mes cuisses se sont frottées), fatigué physiquement et mentalement, mais ravi du mois d'aventures que je finis...

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Lever de soleil au sommet du Canigou

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Après un bon bout de descente, vue vers la cime

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Sentiers en balcon sur la Méditerranée, on y sera bientôt...

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On descend encore, les influences montagnardes disparaissentP7231854

Fumée qui vient d'Espagne, je me rends compte que ça risque de ne pas passer...

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Amélie les Bains

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Fin de journée, l'air est opaque de fumée

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Coucher de soleil sur le Canigou, rougi par la fumée

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Les pompiers sur le qui vive

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La piste cyclable et le décompte des kilomètres (malheureusement pas jusqu'à la plage, maudits soient ceux qui ont cru prendre bon la ville d'Argeles comme point de départ...)

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Une chouette chevêche croisée tard dans la nuit

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Lever de soleil sur la Méditerranée, ça y est, c'est la fin de l'aventure...

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